?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> PixAgain » Horreur http://pixagain.org Critiques, Tests, Avis, Dossiers, Previews... Mon, 18 Nov 2013 23:50:41 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.7.1 Paris International Fantastic Film Festival 2012: Jour 1 /paris-international-fantastic-film-festival-2012-jour-1/ /paris-international-fantastic-film-festival-2012-jour-1/#comments Mon, 19 Nov 2012 09:00:27 +0000 /?p=6825 Avant de se lancer pleinement dans la vague d’avis qui devraient suivre concernant les films du Paris International Fantastic Film Festival 2012, et ce, jour par jour, parlons un peu avant du court-métrage qui a fait l’ouverture cette année du festival.
L’année dernière nous nous sommes retrouvés face à Welcome to Hoxford, sorte d’idée complètement folle placée dans un univers dingue et sombre à souhait. Cette année, c’est l’autre facette du fantastique que nous propose Tom Wan Avermaet. Ce long-métrage franco-belge, où le premier rôle est interprété par Matthias Schoenaerts, à l’affiche de De Rouille et d’Os, est bien plus sage, mais aussi voué à d’autres considérations biens différentes mais ici traités avec un certaine finesse malgré sa durée.
On nous parle ici de l’intervention de la mort, brutale  dans nos vies, mais pas seulement, l’on nous parle surtout de ce que peut bien être mort, que pourrait si bien représenter ce concept finalement si inhumain? A cette question, le titre y répond directement, notre âme nous suis constamment, trace notre voie, dans notre ombre.

Et c’est parti. John Dies at the End, film parfait pour lancer l’ambiance du PIFFF, sorte de mélange improbable entre l’une de ces productions Sci-Fi de mauvaise qualité et un film tout droit sortie de la Troma : David Wong et son ami John son deux types tout à fait normaux, jusqu’au jour où leurs vies basculent à cause d’une étrange sauce. Venant d’un jamaïcain aussi fou que crédible, ce produit va les amener à voir des choses qu’ils ne devraient pas normalement voir.

En somme, tout ce qui pourrait donc toucher à l’univers abordé par le festival est ici condensé, et si l’on a bien un petit plaisir coupable à admirer le travail de Don Coscarelli, à qui l’on doit notamment Phantasm, c’est bien seulement là que le film sort son atout. Sorte de tourbillon de non-sens total, totalement fou est assumé, où hot-dog, chien, et autres folies portent le film de bout en bout, par des moyens totalement détournés. On regrettera que plus d’attention n’ai pas été dédiée à ce qui relie ces idées : le scénario. Affreusement creux et dur à suivre, sautant constamment de délires en délires, il ne sert que de post-it bordélique où Don Coscarelli a ensuite noté par dessus une par une chacune de ses idées sans jamais avoir cherché à en faire une histoire décente. Délires faisant notamment apparaitre de manière ponctuelle Doug Jones - l’homme à tout incarner au cinéma - chose pour laquelle on le remerciera sans un doute, le voilà enfin, sans déguisements.

On ne pourra pas dire en revanche que Don Coscarelli ne maitrise jamais le contenu pur de son nouveau-né, empruntant par ci par là diverses références de grand crus littéraires, et qui à elles seules valent le coup d’oeil tant le résultat en découlant est d’une aberration arrogante et fascinante. Rien qu’à voir son introduction, il nous placarde en très gros que le film tire plus de la bonne rigolade que d’un leitmotiv quelconque.
Plaçant son récit dans un délire old school, il n’hésite pas non plus à joncher son film de références cinématographiques plus ou moins osées, entre le monde à la sauce Eyes Wide Shut et l’univers monstrueux de Cronenberg, tout en essayant d’ancrer son film dans un univers chinois absurde.

Film de drogué tirant de la série B, à la fois beau dans le cadre et incroyablement kitsch dans son propos, dont l’ambiguité des faits se retrouve finalement très discutable de bout en bout, le duo étant clairement défoncé les trois quarts du film, John Dies at the End possède en tout cas l’originalité du titre, à la fois anodin et plaçant pourtant une mini psychose autour de John dès les premières minutes.

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[CRITIQUE] Le Voyeur /critique-le-voyeur/ /critique-le-voyeur/#comments Sat, 08 Sep 2012 14:14:28 +0000 /?p=6095 Étrange Festival 2012 – Catégorie « Carte blanche Kenneth Anger »

S’il a déjà réalisé et contribué à quelques productions dans les années 1930, c’est pendant la période de sa collaboration avec un certain Emeric Pressburger que Michael Powell s’est fait connaître et a construit sa renommée aux côtés de son partenaire créatif. De leur rencontre en 1939 vont naître d’immenses chefs-d’œuvre du cinéma tels que Colonel Blimp, Le Narcisse Noir ou encore et surtout Les Chaussons Rouges. Entre performances esthétiques et visuelle phénoménales et récits inoubliables, ces films font aujourd’hui partis des plus grands jamais réalisés. Les fruits cinématographiques de leur partenariat étant estampillés « Powell & Pressburger », c’est pourtant le premier qui se chargeait quasiment seul de la réalisation, tandis que l’autre s’attelait au scénario.Dès la fin de leur collaboration, Michael Powell se retourne donc logiquement vers la réalisation, seul cette fois, mais dans la continuité de ce qu’il avait entreprit auparavant. Terminé en 1960, Le Voyeur est un film extrêmement personnel du réalisateur, mais qui va malheureusement détruire sa carrière jusqu’à sa mort en 1990. La cause ? La réception critique. Le film ayant été montré à des professionnels avant sa sortie, il se fera briser, les critiques ne s’arrêtant malheureusement qu’au penchant malsain du film sans prêter attention à la réflexion qui en découle.
Pour l’anecdote, le film ne sera presque pas projeté et tombera aussitôt dans l’oubli et le mépris total. Il faudra attendre que des cinéastes comme Martin Scorsese et Bertrand Tavernier se manifestent pour redorer le blason du film, et l’apprécier à sa juste valeur.

© DR – Droits Réservés

S’occupant des prises de vue sur les plateaux de cinéma le jour, Mark en parallèle photographie des prostituées pour le compte d’un commerçant. Mais son autre face cachée le révèle comme un tueur, filmant ses victimes dans leur dernier souffle, terrorisées. C’est à partir de ce pitch que le film se construit, le personnage de Mark en est la pièce maitresse. Le portrait du personnage que dresse Powell s’apparente à celui d’un schizophrénique, que l’on découvre avec deux visages distincts, semblant dissimuler deux personnalités opposées. D’un côté l’on voit Mark avec sa caméra à l’œil, comme un prolongement de son bras qui la tient et qui en même temps cache la moitié de son visage, ce qui le rend en quelque sorte dépossédé de compassion, voire d’âme. De l’autre, lorsque il n’a pas cet objet prémice de ses meurtres en main, le personnage s’avère n’être qu’un homme moyen. Maladroit et à la timidité presque maladive, il en devient pathétique. Sans cette caméra, Mark semble totalement désemparé face aux personnes qu’il rencontre, il donne l’impression de subir la vie, et ainsi de passer pour la victime. Cette première personnalité est souvent vue à travers même l’œil de la caméra, et non de celui de Mark, comme si elle se substituait à lui. Si on ne l’apprend pas dès le début, certains faits et gestes de Mark Lewis trahissent pourtant sa pensée profonde. S’il se sait responsable de ses actes, il ne peut logiquement pas les assumer. C’est ainsi qu’il utilise l’argument de la préparation d’un documentaire pour justifier son port continuel de la caméra où qu’il aille.

Ce voyeurisme en apparence malsain, va très vite se révéler plus que cela. Une séquence nous en apprend plus sur son père, et nous monte finalement son obsession comme prolongement du travail commencé par son père, toujours avec la caméra comme élément déclencheur. La musique, en prolongement de l’esprit et des réactions du corps de Mark, épouse ses actions et permet à nous, spectateur, d’y voir plus clair dans ses intentions. Carl Boehm s’inscrit parfaitement dans la continuité de l’écriture du personnage. Il est difficile de le comprendre et il en devient presque attachant par pitié. Son contact avec la vie est impossible par son seul corps, il lui faut la caméra, cet œil factice, afin de voir pleinement les choses et de les vivre. C’est d’ailleurs pour cela qu’il en fait son métier, travailler derrière la caméra l’aide à s’émanciper, alors que paradoxalement elle l’empêche aussi d’avouer l’inavouable, à savoir ses actes meurtriers. Il en est prisonnier. L’un des aboutissements de cette perdition en est le pied de la caméra, aussi utilisé pour tuer ses victimes grâce à son embout pointu. Œuvre évidemment érotique, aux allusions sexuelles diverses, ce pied s’avère être le simili-sexe de Mark, incapable d’obtenir une relation quelconque avec les femmes, et le remède étant donc le meurtre par cette arme.

© DR – Droits Réservés

Michael Powell ne se place pas dans une situation identique à celle de son protagoniste principal. Même si le film se déroule selon le point de vue de ce dernier, le cinéaste ne s’impose pas en voyeur, mais cherche plutôt à comprendre l’origine des troubles du personnage. Jamais il ne se placera de telle sorte à dire si les actes du personnage sont justes ou pas. Pas de jugement donc, mais des questions, auxquelles il apportera des réponses au fur et à mesure du récit. Mais Le Voyeur est aussi et surtout une véritable mise en abîme du cinéma, et donc du voyeurisme. Si Mark s’impose directement comme un personnage malsain, qui prend plaisir à voir des images morbides, Powell remet en question cette position. En effet, certes son personnage filme des choses atroces, qu’il nous est même donné de voir par moments en vue subjective, mais n’est-ce pas là ce que fait aussi le cinéaste ? En filmant l’acteur, en réalisant ce film, il nous met, nous spectateurs, implicitement dans la même position que Mark. Les images qui nous sont données à voir, le jugement que l’on tire personnellement des actes du personnage font de nous des voyeurs, c’est même avec un certain plaisir que l’on regarde ces images.

Finalement, en agissant de la sorte, le réalisateur revient à l’essence même de ce qu’est le cinéma, c’est-à-dire pouvoir regarder et observer tout en portant un jugement, des choses que l’on aimerait voir, ou que l’on ne peut pas voir dans la « vraie vie », mais qui attise notre curiosité et notre excitation, à la limite malsaine selon ce que l’on choisit de regarder. L’exemple parfait pour l’illustrer tient dans une scène où Mark s’apprête à assassiner une prostituée, mais le meurtre lui-même n’est pas montré, il est coupé juste avant au montage par un fondu au noir. Le spectateur se retrouve piégé au jeu du voyeurisme, lui qui attendait avec une excitation malsaine (ou avec appréhension), de voir le crime commis. Cette suggestion du meurtre dépasse le simple cadre du film, et trahit l’attente du spectateur face à une scène supposée dramatique. Et, dépassement ultime de cette réflexion, Michael Powell, dans une scène finale saisissante et millimétrée, s’impose lui aussi comme voyeur. En tant que cinéaste, il est le premier dans cette chaîne de la vision, lui qui crée ces images et propose aux spectateurs cet imaginaire.

D’abord portrait troublé d’un homme qui ne peut vivre qu’à travers l’objectif d’une caméra, prisonnier de l’image et de son traitement, Michael Powell livre une formidable réflexion sur la position de spectateur via une mise en abîme de la création cinématographique, et qui dans un acte ultime ouvre cette pensée au travail même du réalisateur.
Titre Français : Le Voyeur
Titre Original : Peeping Tom
Réalisation : Michael Powell
Acteurs Principaux : Karlheinz Böhm, Moira Shearer, Anna Massey
Durée du film : 01h41
Scénario : Leo Marks
Musique : Brian Easdale, Angela Morley
Photographie : Otto Heller
Date de Sortie Française : 1960 – 8 février 2011 (en DVD)
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[DIVERS] Abraham Lincoln au Manoir de Paris /divers-abraham-lincoln-au-manoir-de-paris/ /divers-abraham-lincoln-au-manoir-de-paris/#comments Sun, 22 Jul 2012 22:25:57 +0000 /?p=5289

Nous vous parlions il y a quelques semaines du vraiment mauvais Abraham Lincoln : Vampire Hunter, bien parti pour être la plus belle choucroute de l’année, mais ce que nous ne vous avions pas dit, c’est que à l’occasion de la projection du film, nous étions invités à la soirée d’ouverture du Manoir de Paris en mode Abraham Lincoln : Vampire Hunter. Bon, c’est vrai qu’après ce que nous venions de subir, n’importe quoi aurait pu paraitre incroyable, dément, fou, tout. Mais avec l’once d’objectivité qu’il nous restait, impossible de démentir avec du recul la qualité du travail effectué autour de cet intriguant manoir.

A peine arrivé le ton est donné, le Manoir est de visu un monument se détachant de tout ce qui l’entour, véritable petite bribe d’une autre époque en plein Paris. Mais plus qu’un simple support pré-existant, c’est le travail effectué autour qui rend tout ça vraiment fou. Cris, rires, peurs, tout cela ampli l’air ambiant, qu’attendre du lieu? Tout est cloisonné, la surface semble impressionnante… Les deux vampires accompagnant notre attente, Lincoln se battant contre eux et cherchant constamment à nous enrôler. Après une longue queue d’attente – inauguration oblige -, nous voilà entrés, et là….

Folie, c’est la seule chose que nous nous permettrons de dire. Tout est pensé, et sur toute la longueur du trajet, jamais la représentation du roman ne s’essouffle, le parcours allant beaucoup plus loin que le film, que ce soit autour de l’histoire ou de l’implication par rapport au travail de Seth Graham-Smith. Nous prenant au dépourvu, ce que l’on attend n’arrivant pas, ou du moins pas de la manière à laquelle on peut s’attendre. Le Manoir provoque ainsi la curiosité, nous invitant à le re-parcourir afin de nous assurer de la réalité de ce qu’il nous a été donné de vivre une fois. A pratiquer de nuit, de préférence avec des amis, et surtout des trouillards, Le Manoir de Paris propose une expérience vraiment originale qui mérite largement le détour, tout du moins pour le sentier Lincoln, jusqu’à la mi-aout, Le Manoir reprenant ensuite son décors original, basé sur les légendes de Paris.

En somme que du plaisir, l’originalité du concept en France, hors des parcs d’attractions surpeuplés, permet au Manoir de Paris de proposer une véritable attraction quasi théâtrale en plein centre de la ville. Si vous voulez donc découvrir le Lincoln tueur de vampires, optez soit pour le roman, valeur sûr, ou le Manoir. Mais fuyez comme la peste le film de notre bon nounours Bekmambetov.

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[CRITIQUE] A Serbian Film /critique-a-serbian-film/ /critique-a-serbian-film/#comments Thu, 19 Jul 2012 10:43:31 +0000 /?p=5751
Sorti en 2010 et censuré dans de nombreux pays, A Serbian Film (Srpski film en serbe et Un film serbe en français) est un long-métrage assez atypique. Si vous pensiez être insensible au sang ou à la violence, ce film pourrait facilement vous faire tomber de haut sur ce que vous pensez de vous-même.

Réalisé par Srđan Spasojević et co-écrit par Aleksandar Radivojević (scénariste de “Charleston et Vendetta”, blockbuster américano-serbe), l’histoire de ce film sur la scène internationale annonce sa couleur. Censuré en Norvège, Espagne et Brésil pour non-conformité à la législation locale concernant la violence dans le cinéma, la controverse de ce film n’en a pas gêné le réalisateur qui explique parfaitement la portée artistique de son oeuvre. Incomparable avec Frontières, Cannibal Holocaust et tous les autres films réputés pour leur abondance de sang, il n’est pas question ici que de torture physique. Toute la psychologie relative au sexe est exploitée ici, et les actes les plus “malsains” y sont représentés de manière plus qu’explicite.

A Serbian Film raconte l’histoire de Miloš, ancienne star du porno connu pour ses érections faciles et sa passion pour le sexe. Maintenant marié à Marija et père d’un enfant de six ans, Stefan, il vit une vie de famille heureuse jusqu’à ce qu’une des amies de sa grande époque lui propose un nouvel emploi. Vukmir, réalisateur de films pornographiques, est à la recherche de Miloš pour un de ses films. Il lui propose des millions pour qu’il joue dans sa prochaine réalisation, et ce à une condition : que Miloš ne connaisse pas le scénario. Et le drame d’un snuff movie commence.

Produit par les studios Contra Films, spécialement créé pour l’occasion, il a été filmé avec une seule caméra à cause d’un manque de budget. Le montage est extrêmement bien effectué avec aussi peu de moyens. Les plans sont également remarquablement réalisés, et le porno est vécu. Excitant même si malsain au début, chaque élément de chaque scène produit un effet psychologique sur le spectateur, et on félicitera l’équipe pour avoir su générer autant d’émotions chez toutes les personnes qui m’en ont parlées.



La bande son est parfaitement en adéquation avec l’esprit du film, le thème principal étant la musique le caractérisant le plus : de la dubstep assez grunge, crispante et pleine de sens après avoir vu le film ! Et quelle bande son ! La première partie du film est essentiellement composée de dialogues : la négociation avec la famille, les échanges avec le réalisateur, l’explication du concept du film. Cependant, après cela presque plus de parole. Des bruits, de la musique, du silence et des images, un ensemble qui transmet beaucoup d’émotions plus que n’importe quelles paroles pour ce film.

 

On regrettera néanmoins un manque de diversité dans le scénario du film. C’est un film avec énormément de rebondissements, mais toujours du même type : la surprise réside justement dans le fait que la limite est toujours repoussée à plus loin. Et lorsqu’on se dit “non c’est pas possible”, on se rend vite compte qu’en réalité il en arrive beaucoup plus. Derrière ce film est censé se cacher un message que le réalisateur a explicitement communiqué, mais malheureusement pas dans les images : “portrait” de la situation politique et émotionnelle de la Serbie et de ses habitants pendant et après la guerre, le but de cette oeuvre était d’illustrer l’évolution des mentalités du monde, que la Serbie reflèterait.
Néanmoins, il est extrêmement difficile d’identifier le message derrière les scènes de ce film, qui ne font en réalité que choquer, et peut-être nous indigner sur les snuff movies.

 


Même si la portée du film est difficilement compréhensible, A Serbian Film a un intérêt artistique et cinématographique. Mais la raison principale qui pousse à le regarder est sa réputation, et il est entré dans l’histoire du cinéma comme un des films les plus choquants de l’Histoire et non pas comme une oeuvre d’art. On n’encouragera pas tout le monde à le regarder, cependant si vous pensez avoir les tripes je vous invite à le faire car il reste malgré tout extrêmement marquant.
 
Titre Français : A Serbian Film
Titre Original : Srpski film
Réalisation : Srdjan Spasojevic
Acteurs Principaux : Srdjan Todorovic, Sergej Trifunovic, Jelena Gavrilovic
Durée du film : 01h45min
Scénario : Aleksandar Radivojevic, Srdjan Spasojevic
Musique : Sky Wikluh
Date de Sortie Française : Aucune
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[CRITIQUE] Prometheus /critique-prometheus/ /critique-prometheus/#comments Wed, 30 May 2012 16:05:42 +0000 /?p=4786 Prometheus, l’un des films les plus attendus de cette année 2012, avait placé les attentes très haut. Et pour cause, il annonçait le retour de Ridley Scott d’une part à l’univers d’Alien, et d’autre part son rattachement à la science-fiction, genre qu’il avait mis de côté il y a maintenant une trentaine d’années avec Blade Runner. Mais plus que le fait de renouer avec ce que le réalisateur faisait si bien, l’excitation des spectateurs venait surtout du fait que le film a été bombardé d’événements marketing tels que des bandes annonces amples et intenses qui laissaient présager de grandes choses. Mais ce teasing incroyable laissait tout de même craindre un résultat final en deçà, et ce qui était finalement à craindre est arrivé.
Même si les déceptions sont en partie dues à la forte attente des spectateurs, le film possède quand même certains défauts, surtout du point de vue de sa position : suite, prequel, reboot, nouvelle mythologie dans le même univers qu’Alien ?

Après une introduction à la fois distante et absolument grandiose, qui commence déjà à soulever un premier mystère et prête à remettre en cause la théorie de l’évolution, le film démarre lentement en essayant de mettre en place l’univers et ses personnages. C’est donc sur les origines de la vie sur Terre que va s’instaurer l’intrigue. Embauché par la mystérieuse société Weyland, l’équipage se rend sur une planète inconnue pour « répondre » à l’invitation ancestrale d’une civilisation inconnue, recomposée suite à de nombreuses découvertes archéologiques sur terre.
Prometheus, traitant de l’immensité de l’univers, va pourtant se trouver spatialement partagé entre deux lieux clos et non distants. S’il y a une ambiance pesante et inquiétante tout le long du film, celle-ci semble malheureusement ne jamais aboutir. Le calibrage choisit pour surprendre semble ne pas avoir été le bon, et même dans un semblant de huis-clos, on met du temps avant de craindre réellement le futur des personnages.

Avec entre autres Damon Lindelof au scénario, Prometheus souffre avant tout de certaines lacunes d’écriture. Ouvrant trop de pistes dès le début, tout en en résolvant d’anciennes dans un même temps, il n’y a finalement pas cette impression d’avancement dans l’histoire. Et en instaurant systématiquement de nouveaux mystères (il ne semble pas s’être remis de son passage sur la série Lost), il en oublie ses personnages. L’entrée en matière du vaisseau annonce 17 membres d’équipage, l’espace confiné du film laisse la possibilité de tous les montrer, mais seulement la moitié d’entre eux apparaît à l’écran. Et finalement, très peu de ces personnages sont suffisamment développés, hormis Noomi Rapace qui, si elle n’aura pas l’envergure et la symbolique que pouvait avoir Sigourney Weaver à l’époque, offre un jeu subtil entre passion et violence incroyable, notamment dans une stupéfiante scène clé du film.
En introduisant aussi un androïde dans l’équipage (troublant Michael Fassbender, dans la continuité de Bishop et Ash), Ridley Scott esquisse sa vacillation entre une nouvelle saga s’affranchissant des codes antérieurs, et l’univers d’Alien qu’il semble somme toute ne pas vouloir lâcher, le robot étant devenu au fil du temps un des emblèmes de la saga.

Annoncé probablement à tort comme un prequel à l’Alien de 1979, le résultat final est quelque peu déconcertant. En effet, ce qui aurait pu passer pour de l’hybride se révèle être une véritable hésitation : même si les enjeux ne sont pas les mêmes, Prometheus adopte un schéma narratif semblable.
Mais comparer ces deux films pour autre chose que des repères spatio-temporels, même si cela semble inévitable, serait maladroit. Si le film a effectivement injustement été vendu comme une véritable fondation des origines du mythe (le réalisateur n’a pas voulu que son film soit jugé comme tel), ce dernier nous offre un spectacle incertain de bout en bout quant à son but recherché. Le scénario ne sachant pas quel parti prendre, on n’arrivera jamais à vraiment distinguer le vrai du faux, à savoir si la volonté de Scott et Lindelof est de se détacher réellement du film qui a lancé la mythologie ou non.

Si l’indécision scénaristique se fait malheureusement grandement ressentir, le travail de Ridley Scott sur la mythologie massive qu’il avait instaurée il y a déjà plus de 30 ans reste bluffant, les travaux de Giger s’expriment ici totalement, même si ne fois de plus, la symbolique y est moins forte.
Du point de vue de la technologie, le film se passant avant Alien, géré la chose est très bien gérée puisque sont mises au point des machines bien moins évoluées que celles que l’on voit dans le film de 1979, il y a des dysfonctionnements qui présagent les progrès futurs. Mais cela reste dans un même temps paradoxal, car on se souvient du Nostromo comme étant un vaisseau à la fois monumental et pourtant sale, retapé de partout avec les moyens du bord. Ici, le vaisseau Prometheus, s’il est certes assez superbe, est beaucoup trop léché, presque trop parfait pour une époque censée être antérieure.

Mais ne gâchons pas notre plaisir, tout en étant décevant, le film reste tout de même un superbe film de science-fiction, abstraction faite du package « Alien » qu’il traînera forcément derrière lui.
Ridley Scott a toujours soigné l’esthétique de ses films, y prêtant parfois plus attention qu’à ses acteurs, et il ne déroge pas à la règle. L’identité visuelle, sublime, est très marquée. Le travail du directeur de la photographie est mémorable car il parvient à utiliser dans la pénombre dominante des teintes de couleurs incroyables, variant du rouge au vert, en passant par le bleu, tout en étant justifié à chaque fois.
Les effets spéciaux, prépondérants dans le film, et contribuant énormément à l’effet visuel du genre que touche Prometheus, relèvent presque de la démonstration technique tant ils en mettent plein la vue, ce qui finalement est assez rare pour être souligné.

S’il est parfois maladroit sur ce terrain-là, le film reste néanmoins captivant lorsqu’il se met à se poser des questions universelles telles que les origines de la vie et des relations humaines. Cela mène forcément à quelques immenses séquences de science-fiction, effrayantes dans les thèmes et les conséquences qu’elles soulèvent.
En tous les cas, si toutes les questions soulevées n’ont pas été suffisamment abordées, Prometheus ouvre de nouvelles pistes qui seront probablement plus fouillées dans une suite qui, espérons-le, se targuera d’avoir un univers visuel et fantastique aussi riche que celui-ci.

S’il ne sera forcément pas le choc espéré par beaucoup, Prometheus est finalement à double tranchant : Ridley Scott divague et hésite systématiquement à en faire une nouvelle saga, ou bien de le destiner à être un prolongement de cet univers fascinant qu’il avait lui-même instauré.
Abstraction faite de la mythologie qu’il laisse derrière lui, le film ne transcende rien, mais reste tout de même un spectaculaire voyage de science-fiction au milieu d’un cadre à l’esthétique saisissante et soignée.

Prometheus – Bande-Annonce VOST by PixAgain
Titre Français : Prometheus
Titre Original : Prometheus
Réalisation : Ridley Scott
Acteurs Principaux : Michael Fassbender, Noomi Rapace, Charlize Theron, Idris Elba
Durée du film : 02h03min
Scénario : Damon Lindelof, Ridley Scott, Jon Spaihts
Musique : Marc Streitenfeld
Photographie : Dariusz Wolski
Date de Sortie Française : 30 mai 2012
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[TEST] Silent Hill : Downpour sur Xbox 360 /test-silent-hill-downpour-sur-xbox-360-3/ /test-silent-hill-downpour-sur-xbox-360-3/#comments Tue, 01 May 2012 21:25:03 +0000 /?p=4416 Édité et développé à la base par Konami, la série des Silent Hill s’est vus confiée plusieurs fois aux mains d’autres studios. C’est le cas de Silent Hill Downpour, livré au studio tchèque Vatra game, qui nous propose dans cet épisode d’incarner Murphy Pendleton le jour de sa « sortie de prison »…

Pour ceux qui ne connaitraient pas, les Silent Hill sont des jeux d’horreur où vous vous retrouvez bloqué dans la fameuse ville de Silent Hill remplie de zombies qui bien sûr ne sont pas là pour vous aider. Vous devrez alors résoudre de nombreuses énigmes pour pouvoir sortir de cet enfer. Un avantage aussi du scénario de Downpour c’est que l’on n’a pas besoin d’avoir joué aux nombreux autres volets pour comprendre l’histoire puisque ce n’est pas une suite.

Dans Downpour, notre héros Murphy s’évade lors d’un accident de bus. Il va dans la première partie du jeu tenter de rejoindre la ville la plus proche, puis une fois arrivé à Silent Hill où il découvrira une ville déserte, il tentera de s’évader par tous les moyens. L’une des difficultés du jeu est que le scénario principal n’est pas toujours guidé, pour comprendre ou il faut aller il faudra écouter attentivement les quelques dialogues et déchiffrer les énigmes du jeu. Les énigmes sont sous la forme d’indices à récupérer ( plans, lettres, etc.. ) ou encore d’informations cachées dans les décors du jeu, donc si vous ne voulez pas vous perdre, il vous faudra examiner chaque recoin pour ne laisser passer aucun indice. Ça a l’air compliqué comme ça, être bloqué juste parce que l’on a raté un indice important, c’est pour cela qu’on retrouve un système de choix de difficulté pour les énigmes et pour les combats. Ainsi, si l’on aime le principe des survival-horror mais l’on ne comprend jamais rien aux énigmes, on mettra par exemple ces dernières en facile et les combats en difficile.

Donc se pose la question de la durée de vie, il est certain que si l’on joue tout en facile on avancera beaucoup plus vite que dans une difficulté plus élevé, de même si l’on choisit d’explorer la ville ou si l’on préfère se concentrer uniquement sur le scénario principal. Pour donner une moyenne (très) approximative si l’on joue en normal, qu’on ne rencontre pas de problèmes sur les énigmes, et que l’on choisit de faire uniquement l’histoire principale on a 8-9h de jeu (C’est assez court mais il faut aussi savoir que l’on peut rester bloqué sur un truc débile plusieurs heures… ). On retrouve aussi un très léger système de choix dans Downpour qui permet seulement d’agir sur la fin : chaque décision se fait entre un bon et mauvais choix, et, selon l’orientation de votre personnage, vous aurez accès à l’une des 6 fins du jeu.

Passons à la partie technique ! Graphiquement, les personnages ne sont pas très réussis, un bestiaire très limité, bref ça serait moche si l’on était dans un jeu normal, mais là c’est un Silent Hill ! L’univers très sombre cache les imperfections graphiques du jeu, on peut même dire que le rendu est réussi, assez sombre et glauque comme attendu d’un jeu de ce genre. De son coté, la bande son est plutôt convaincante, chaque petit bruitage nous donne vraiment l’impression d’être dans la peau de notre héros.

Les musiques collent aussi bien à l’ambiance du jeu, j’ai beaucoup apprécié les musique des radios dans le jeu, à chaque fois que je trouvais une radio je l’allumais direct ça me faisais une petite pause musicale… Enfin bref, même si graphiquement on a déjà été habitué à mieux, l’ensemble bande son et graphisme est vraiment concluant.

Autre aspect technique du jeu : les chargements et les sauvegardes, gros point fort et point faible du jeu. Le jeu sauvegarde automatiquement votre partie en affichant une petit icône dans le coin de l’écran, jusque-là rien de spécial et même si l’on regarde l’icône on a l’impression que le jeu sauvegarde souvent, mais lorsqu’on arrête le jeu et qu’on reprend on revient souvent un peu en arrière et c’est assez gênant quand on a oublié ce qu’il fallait faire… Mais à côté de ce bug(?) on a un jeu sans aucun temps de chargement, des petits temps de latence quelques fois mais on peut entrer dans un bâtiment et en sortir sans jamais avoir de temps de chargement, ce qui s’avère vraiment bien ! ( cela change de certains jeux plein de bugs ou il faut attendre 30 secondes juste pour entrer dans une taverne.. nan je ne vise aucun jeu en particulier ! )

Je terminerais juste rapidement sur un petit élément du gameplay: dans Downpour on est souvent « transporté dans une autre dimension » ou l’on se retrouve poursuivi par un truc qui ne ressemble à rien, le but étant de s’enfuir le plus vite possible, et là qu’il soit blessé ou non, Murphy court vraiment vite pour s’échapper de cet endroit. Mais une fois revenu à la réalité, il devient totalement incapable de courir vite, au lieu de ça il trottine tranquillement… c’est pas comme s’il y avait une dizaine de zombies prêt à le tuer juste derrière lui…

En bref, un bon jeu d’horreur, l’ambiance sombre et glauque de Silent Hill est vraiment bien respectée. Il manquerait seulement un véritable système de sauvegarde, de meilleurs graphismes et quelques heures de jeu en plus pour faire de Silent Hill Downpour un excellent jeu. Mais disons que pour un petit Studio tchèque c’est plutôt une réussite!
  • L’ambiace
  • Bande Son
  • Aucun temps de chargement
  • La durée de vie
  • Quelques lags
  • Problème de sauvegarde
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[AVIS ANIME] Le Roi des Ronces /le-roi-des-ronces/ /le-roi-des-ronces/#comments Sun, 07 Aug 2011 17:09:00 +0000 /wordpress/?p=88 Le Roi des Ronces est un film anime passé complètement inaperçu par chez nous. Dans celui-ci, un virus mortel nommé Médusa a fait son apparition et décime peu à peu la population mondiale.

Pour parvenir à stopper ce virus, quelques membres importants de la société vont entrer en stase afin de pouvoir reconstuire cette dite société une fois que le virus aura été neutralisé.
Mais alors que ceux-ci entrent en stase, ils se réveillent soudainement et ne reconnaissent plus les lieux aux alentours, tout a été recouvert par des ronces et d’étranges créatures font leur apparition…

Si la trame scénaristique de base semble être à la portée d’un gosse, le reste l’est beaucoup moins, le scénario se compléxifie au fur et à mesure que les choses avancent. Les explications et les causes pour ces changements deviennent malheureusement peu à peu proportionnellement complexes.
On finit par lacher une grande partie de la trame pour se concentrer uniquement sur ce que l’on a compris: le début de l’histoire.

De plus, si tout était clairement expliqué, si les causes étaient cohérentes, regarder de nouveau le film ce ne serait peut-être pas un mal pour le comprendre totalement. Mais non, beaucoup de choses restent totalement abstraites ou juste survolées, et cela aussi bien dans les petits passages que dans les plus gros qui font le piedestal de ce scénario. Je ne dis pas que celui-ci est totalement dénué d’intérêt! Oh non, tout au contraire, il est simplement incomplet.

Du coté de l’animation, elle est globalement très bonne, mais uniquement dans certaines scènes (heureusement nombreuses). Car il y a clairement un défaut de budget, on a deux trois soucis quand les monstres apparaissent, les personnages passent en une animation beaucoup moins fluide, plus barbare (ou quand les personnages se déplacent en trop grand nombre sur une même scène).

Le chara-design lui ne va pas chercher l’originalité, il cherche simplement à distinguer clairement ses personnages. Leur donner plus d’originalité et d’unicité n’aurait fait de mal à personne.

Le Roi des Ronces est un anime qui vaut largement le détour, mais il faut se préparer à ne pas tout comprendre et à trouver des trous par ci par là dans le scénario.
Un plus gros budget lui aurait aussi permis d’éviter la qualité plus que décevante de certaines scènes.
Titre Français : Le Roi des Ronces
Titre Original : Ibara no O (いばらの王)
Réalisation : Yuji Iwahara
Scénario : Kazuyoshi Katayama
Studio : Sunrise
Date de Sortie Française : 8 Juin 2011
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[CRITIQUE] Triangle /critique-triangle/ /critique-triangle/#comments Fri, 29 Jul 2011 09:22:00 +0000 /wordpress/?p=27 Il y a quelques temps, je vous avais présenté le dernier film de Christopher Smith : Black Death, un direct-to-dvd qui aurait mérité une plus grande attention (et une meilleure affiche française) de part sa qualité. Triangle est le film qui a précédé d’un an ce dernier. Difficile d’y croire en voyant la différence des genres, car avec celui-ci, on tombe droit dans le film d’horreur selon les classifications.
Mais on va plutôt dire qu’il s’agit d’un film mystérieux, très mystérieux, il suffit de penser au titre : Triangle, qui renvoie certes au nom du bateau présent dans le film mais aussi et surtout au Triangle des Bermudes !
Est-ce que ce direct-to-dvd est aussi un franc succès ? Ou explique-t-il le fait que son petit frère l’ai été?

”No I do… I… I… I wanna go”

Jess est une jeune mère vivant seule avec son fils atteint d’une maladie mentale. Elle ne peut se résoudre à le laisser seul quelques heures. Mais un de ses amis lui propose de rejoindre un petit groupe et de voguer en mer.
En plein océan, un orage s’abat violemment sur eux et fait chavirer l’embarcation. Le voilier, retourné, commence à dériver jusqu’à ce qu’il tombe par hasard sur un paquebot.
Une fois le pied posé sur celui-ci, ils commencent à chercher du secours, mais n’y trouvent personne. Soudain un personnage encagoulé commence à abattre un par un les membres des groupes… S’en suit des évènements plus qu’étranges pour la seule survivante, Jess.

Globalement, le film n’est pas réellement fait pour faire peur, il tient plus d’un film à suspens que d’un film d’horreur ou d’épouvante, sans pour autant être un thriller.
Le sans faute est nécessaire pour ce film, vous comprendrez peu à peu pourquoi, mais le soucis est que, malgré un scénario à première vue sans incohérences, il finit par en cumuler quelques unes, certes peu mais assez pour diminuer la “crédibilité” du pitch.

”We don’t have much time. “

A travers ce film, clairement parsemé de diverses inspirations prises par ci et par là, Christopher Smith tente de nous perturber à travers ses personnages. Il cherche à mettre en avant jusqu’où la culpabilité peut nous amener.
Car Jess ne passe pas par quatres chemins durant son séjour sur ce paquebot, elle n’hésite pas à faire ce qui doit être fait afin d’aboutir à la conclusion qui la sauvera, non pas physiquement mais spirituellement.

Le souci c’est que tous les acteurs, à part Melissa George (Jess), semblent n’en avoir rien à cirer et jouent tels un bac à légume.
Il frôle parfois la figuration là où pourtant, ils devraient se surpasser.
Tandis que durant tout le récit qui tourne autour de Melissa George, à part le fait que l’on ne voit pas de réelle évolution physique, elle semble se recroqueviller de plus en plus mentalement pour sombrer peu à peu dans la démence qui a tué ses amis.

Kill them, you have to kill them!

Le film, sans spoil, propose différentes lectures tout au long et principalement sur la scène de fin où l’on comprend peu à peu la raison qui a précédé ces évènements.
Et sans une lecture approfondie de ce film et peut être même d’autres passage devant celui-ci, on a le sentiment qu’il manque quelque chose à la fin.

On se dit que l’on n’est qu’un grand spectateur, que l’on ne fait qu’assister à une chose, sans qu’il y ai derrière une réelle visée, un but. Le résultat est franchement déconcertant, on ne sait pas trop quoi penser, on est légèrement dérangé. Un peu comme Prométhée….
Mais ce qui est sur, c’est que Christopher Smith mérite bien plus, et j’espère qu’il aura ce qu’il mérite pour son prochain film !

Triangle est une perle imparfaite, une perle qui aurait mérité d’être couvée plus longtemps…
Mais ce film reste d’une grande qualité, dans la légion du film SF/épouvante. Il cherche à montrer qu’un scénario intelligent n’est pas la seule propriété des genres qui lui font concurrence.
Titre Français : Triangle
Titre Original : Triangle
Réalisation : Christopher Smith
Acteurs Principaux : Melissa George, Joshua McIvor, Jack Taylor
Durée du film : 01H35
Scénario : Christopher Smith
Musique : Christian Henson
Photographie : Robert Humphreys
Date de Sortie Française : (DVD) 14 Juin 2011
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[CRITIQUE] Scre4m /critique-scre4m/ /critique-scre4m/#comments Mon, 09 May 2011 20:59:00 +0000 /wordpress/?p=70 Scre4m, un film inévitablement attendu par les nombreux fans des précédents volets, retrace tout simplement la suite de l’histoire des Scream. Wes Craven, spécialisé dans le domaine de l’horreur, en est le réalisateur. 10 ans après Scream 3, le 4ème volet sort enfin avec une incroyable cohérence avec le film. En effet, l’histoire aussi se passe 10 ans après les derniers massacres de Ghostface, le fameux costume noir au masque blanc représentant un visage terrifié, porté par les tueurs. Ainsi, vous pourrez retrouver les acteurs ayant joués les rôles principaux des précédents épisodes tels que Neve Campbell, David Arquette et Courteney Cox ! Replongez donc au cœur des évènements troublants liés à Ghostface. Découvrez l’œuvre du maître du suspense dix ans après la sortie Scream 3 !


One call, started it all…

Un début très original de Scre4m, montrant une succession d’assassinats qui font dores et déjà froid au dos. Ghostface refait surface en appelant ses futurs victimes et en leurs posant la fameuse question “Quelle est votre film d’horreur préféré ?”, phrase à présent culte qui n’a pas changé depuis le premier film ! Comme vous le savez, cette histoire est lié avec les précédents Scream, et elle se tourne donc autour du personnage principal qui est Sidney Prescott. Ayant écrit un livre, elle revient à Woodsboro, sa ville natale afin d’en faire la promotion de son livre, mais tout ne se passe pas comme prévu et ainsi commence la série de meurtre avec à la clé le suspense qui se fait ressentir.

 


What’s your favorite scary movie ?

Un scénario plutôt réussi avec un suspense maintenu jusqu’à la fin du film ! Malgré quelques scènes parfois comiques, même ridicules par moments, le gore reste présent. Mais ne vous attendez pas à voir des organes et des cerveaux exploser de partout, ce gore est limité au sang (sauf pour une seule scène). Donc amateurs de films d’horreur, il faudra voir ailleurs pour espérer voir un cran au dessus !
Concernant les personnages, on sent vraiment qu’il y a une incohérence quant à la réaction de ces derniers. En effet, ils réagissent de façon assez… suicidaire face à la mort ! Ils n’ont pas peur de Ghostface ainsi que des ses plans farfelus !
Et c’est d’ailleurs pour cette raison la que la plupart des victimes meurent. C’est à cause de leur extrême courage et à leur folie peut être, que le meurtrier parvient à les tuer…

 


It’s all over the internet !

Du fait de l’avancement technologique ces dix dernières années, Scre4m met en avant celui-ci afin d’être en cohérence avec notre centre d’intérêt actuel. Ainsi, le nom Facebook pourra être entendu, et dans l’histoire, deux étudiants passionnés de films d’horreur passeront beaucoup de temps présenter leurs “live” concernant leur passion et filmés par eux-mêmes !
Ce nouvel opus tourne beaucoup autour des jeunes entre internet, les fêtes, les films d’horreurs… Et c’est ce qui fait la différence avec les précédents opus.
Nous pouvons de même voir une scène dans lequel la télévision diffuse un moment assez gore du film Shaun of the dead en guise de clin d’œil. Ce dernier est en réalité un film parodie mêlant horreur et comique, et basé sur des zombies …! Ce qui accentue bien l’intérêt des jeunes d’aujourd’hui !

En bref, vengeance, haine et trahison sont les recettes principales de ce film. Cependant, Wes Craven n’est pas parvenu à faire de Scre4m un vrai film d’horreur. Certaines scènes font sursauter sans plus, les scènes de crimes tournent parfois à la comédie, le gore est certes, présent, mais n’est pas assez accentué pour un fan de films du genre. Ce quatrième épisode fera donc certainement beaucoup de déçus du fait de son manque de sérieux, négligé par le réalisateur. On notera tout de même un effort du côté du suspense qui joue beaucoup sur Scream.

 


Titre Français : Scre4m
Titre Original :Scre4m
Réalisation : Wes Craven
Acteurs Principaux : Neve Campbell, David Arquette et Courteney Cox
Durée du film : 1h51
Scénario : Kevin Williamson
Musique : Marco Beltrami
Photographie : Peter Deming
Date de Sortie Française : 13 Avril 2011
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[DOSSIER DU MOIS] Les 4 films d’horreur qui nous ont le plus marqué /dossier-film-horreur-marque/ /dossier-film-horreur-marque/#comments Sat, 16 Apr 2011 15:59:00 +0000 /wordpress/?p=6 A l’époque les réalisateurs, et en particulier les plus grands, n’étaient pas dévoué à un seul genre comme beaucoup aujourd’hui. Chacuns s’attelaient à tenter tel ou tel genre afin d’éprouver une expérience, d’y trouver des nouveautés, et le cinéma d’horreur est sûrement un grand exemple ici bas.

On a donc eu la chance de voir les grands noms du cinéma contribuer à l’univers du cinéma d’horreur, que ce soit avec Stanley Kubrick, Alfred Hitchcock, Romero, Brian de Palma, Wes Craven (une fois, pas deux malheureusement pour lui) ou encore John Carpenter. Tous s’y sont penchés au moins une fois dans leurs carrières.Ainsi peut commencer ce dossier, dossier voué à ces films qui nous ont marqués, ces films qui souvent sont les premiers que l’on regarde “tout seul” et sans ses parents.

(Les différentes Critiques associées viendront en temps et en heures)

La Nuit des Masques (Selon Nox)

Je vais donc commencer en toute logique par l’un de ces films. La Nuit des Masques, réalisé par Carpenter et plus connu sous le nom de Halloween. Bien sûr, j’ai dû le revoir pour m’assurer que l’image que je m’en étais faite n’était pas faussée. Et non, Halloween reste un film sensationnel et marquant.
Je peux dire sans vergogne qu’il s’agit pour moi de l’un des une des chaînons de ce genre compris dans les films d’horreur qu’est le Slasher, une partie de son origine.

Il met en avant toute mise en scène qui deviendra rapidement propre à ce genre. Michael Meyers est un petit garçon agé de 6 ans. Le soir d’Halloween il va sauvagement assassiner sa soeur à l’aide d’un couteau de cuisine. Il est alors enfermé dans un hôpital psychiatrique. Mais 15 ans après le soir d’Halloween, alors qu’il doit être jugé, il s’enfuit et retourne dans sa ville natale, à Haddonfield.

Ce qui, à l’époque, m’avait surtout marqué c’était cette vue à la première personne durant toute l’intro, mais le plus troublant était ces passages flous, comme lorsqu’il prend le couteau. On a l’impression de n’être qu’un spectateur totalement impuissant.
La vrai prouesse de Carpenter fut de rendre son personnage principal, ce tueur sans âme, à la lisière de l’inhumain.

Car si il l’était, la peur que nous octroie le slasher serait diminuée, on se dit, “Après tout, ça ne peux pas nous arriver?” Car le fait de se dire, ce gars là, il pourrait débarquer n’importe où, là est l’intérêt de le garder “humain”. Et pour ça, John Carpenter le caractérise de deux choses : ce souffle, lourd, fort, répétitif, effrayant et sa volonté de reproduire ce qu’il a connu, mais voilà, Meyers n’est pas très doué malheureusement, il n’est pas le tueur silencieux, il est le tueur sanguinaire, prêt à tout pour tuer. De plus il ne meurt pas comme n’importe qui, sa soif le maintient en vie.
En gros, quand on a 11 ans et qu’on voit ce bonhomme, on garde cet affreux masque qu’il porte en tête pendant un léger moment.

Par contre en voyant de jolies demoiselles se faire tuer amoureusement et la seule victime masculine se faire tuer d’un coup, j’en ai conclu deux choses : d’une, il aime être attentionné avec les femmes et de deux, j’avais de la chance d’être un petit gars. :p
Enfin, le dernier point, c’est cette bande son que plus d’un connaît par coeur pas sa « répétition » forte en angoisse, qui est pourtant si simple et pas très riche en fait. Voili Voilou, j’aurais très bien pu choisir Carrie, Furie, Angel Heart, La Malédiction (avec ce cher Damien) ou l’Armée des Morts. Mais je me suis basé tout d’abord sur celui qui aujourd’hui encore peux me faire frissonner :) .

Shining (Selon MrLichi)

Shining est l’adaptation par monsieur-chef-d’oeuvre, j’ai nommé Stanley Kubrick, du roman du même nom, écrit par Stephen King. Ce dernier trouve le film totalement raté en vue de son roman, et pour cause, Kubrick se détache énormément de l’oeuvre originale, mais ne réalise pas moins un chef-d’oeuvre du genre. Pourquoi ce film m’a-t-il précisément marqué ? Réponse juste en dessous.

Peu importe l’âge auquel l’on visionne

Shining, celui-ci laisse obligatoirement une trace dans notre esprit. Comme tous les films de Kubrick, il est extrêmement élaboré et perfectionniste, et ce seul film d’horreur du réalisateur représente le genre dans toute sa splendeur.

Ici, ce n’est pas un film d’épouvante habituel que l’on découvre, mais une oeuvre bien plus complexe. En effet, cela peut paraître paradoxal, mais il y a très peu de scènes gores et sanglantes, et pourtant, c’est probablement cela qui m’a d’abord frappé lors de la première vision.

C’est donc plus que de l’horreur comme on a l’habitude d’en voir, elle prend ici le sens de folie. Le film se base donc sur ses personnages, à priori normaux lorsqu’on les voit au début emménager dans l’hôtel, puis on comprend peu à peu qu’ils vont évoluer, chacun à leur façon : Jack Torrance sombrant dans la folie, sa femme dans une sorte de terreur, et leur fils qui possède le Shining est celui qui comprend ce qui c’est passé dans cet hôtel à travers ses visions macabres. C’est la transformation imprévue des personnages qui va créer cette tension, ce suspense frustrant.

Car Kubrick crée tout au long du film des situations ambiguës totalement maîtrisées entre la sagesse et la folie, qui fait que le spectateur aussi est déboussolé.

Ce qui est tout aussi, voir le plus, marquant, c’est la performance de Jack Nicholson dans le rôle de Jack Torrance. L’acteur par excellence pour les rôles d’hommes déséquilibrés (Vol au Dessus d’un Nid de Coucou, Batman,…) signe un jeu tout simplement excellent. De fait, alors que le réalisateur poussait ses acteurs dans leurs derniers retranchements, il a laissé à Nicholson une plus grande liberté, poussant ainsi son talent au maximum.

Shining m’a marqué par ses scènes maîtrisées, mais aussi par les répliques, notamment le fameux “Here’s Johnny !”, phrase courte mais tranchante qui fait qu’elle en devient culte.

J’ai aussi trouvé génial le fait d’avoir illustré la folie et la perdition du héros dans le labyrinthe et le dédale de couloirs de l’hôtel (qui est d’ailleurs le cadre parfait pour ce film).

Enfin, une autre chose qui fait que ce film est culte, cela peut paraître anecdotique, mais c’est la vision des jumelles dans les couloirs, qui personnellement, me glace encore le sang…

L’Exorciste (Selon Whinze)

L’Exorciste est le film d’horreur qui m’a le plus marqué. Mais attention, pas par sa réalisation ou la qualité de son scénario (même si j’y reviendrai un peu plus tard), mais plutôt parce que je ne l’ai vu qu’à mes 15 ans : j’en avais tellement peur que j’osais pas le regarder.

Tout a commencé avec un screamer (vous savez, ces animations d’environ une vingtaine de secondes où à la fin … BOUH !) qu’un

ami m’a fait voir quand j’avais 9 ans. L’image du screamer était celle de “la meuf de L’Exorciste ” comme je l’appelais, à savoir Regan.

Un an ou deux plus tard, mes parents m’ont emmené passer la soirée chez leurs amis, qui avaient des enfants de ma génération, de quelques années de plus. Et pour s’amuser … on se faisait peur! Le plus vieux d’entre nous, qui devait avoir 14 ans et surtout avait le plus de choses à nous raconter, nous a raconté des histoires de possession démoniaques (brr) pour finalement en revenir au fameux film. Il disait que des acteurs et des membres de l’équipe se seraient suicidés après avoir tourné ce film, hantés par le démon que le film met en scène.

Moi qui aimait les poussées d’adrénaline que je n’arrive plus à retrouver aujourd’hui, je m’étais renseigné sur le Net à propos du L’Exorciste : on me parlait de messages subliminaux, de jeux de lumière inspirant la peur et de l’histoire du démon Pazuzu.

Malgré les avertissements de ceux qui l’avaient déjà vu, à savoir “ne le regarde jamais, il fait beaucoup trop peur j’ai pas réussi à dormir pendant des semaines”, j’ai décidé de le voir avec un ami, à mes 15 ans. Je me souviens avoir été avec lui sur Skype, démarrant le film en même temps, et même si j’avais un peu peur au fond, je faisais comme si elle ne m’atteignait pas.

Et finalement … qu’est-ce que je me suis marré en regardant ce film !

Je m’attendais à bien pire, mais avec la réalisation de 1973, les effets spéciaux et choses de ce genre étaient complètement ridicules à côté de ce à quoi on est habitué aujourd’hui !

“Connard”, “mets-la moi dans la chatte” et “La truie est à moi ! Baise-moi ! Baise-moi !” étaient devenues des chutes sources de fous rires à elles seules. La détresse de la mère de Regan face à ces insultes n’allait pas sans rappeler la réaction des parents des adolescents gâtés de Pascal le Grand Frère face aux insultes de leurs enfants !

Et la scène de l’araignée dans l’escalier, censée être une des scènes les plus effrayantes du film, devint à mes yeux une des scènes les plus hilarantes de l’histoire du cinéma !

Pourquoi avoir choisi L’Exorciste pour cet article si tu ne l’as pas trouvé flippant, allez-vous me dire. C’est simple, ce film m’a fait peur pendant environ 6 ans de ma vie, sans même que je l’aie vu ! C’est assez pour qu’il ait sa place dans cet article, en plus de l’avoir à tout jamais dans ma mémoire.

Ring (1997) (Selon Dyz)

Ring (la version japonaise je précise) est le film d’horreur qui m’a le plus marqué durant mon enfance. En effet, alors que je n’avais qu’aux alentours de 7 ans, je faisait face à de terribles images que montre ce film.

Avant de m’avancer, je fais un rapide résumé de ce film :

A savoir qu’il y a plusieurs Ring qui sont sorti depuis, ainsi que plusieurs “remakes”. Si je ne me trompe pas, l’histoire est presque toujours la même. Il s’agit d’une cassette vidéo qui maudit toutes les personnes qui visionnent son contenu jusqu’à leur mort, et cela de façon tout aussi étrange l’une de l’autre. Ces victimes sont tout d’abord appelées (c’est ce qui marque le début du compte à rebours avant leur mort). Ensuite ils font face à plusieurs situations assez effrayantes, et la seule issue à leur terrible sort est d’étudier la cassette maudite.

 

Pour revenir à mon enfance, j’étais tranquillement en train de m’amuser dans mon coin alors que tous les autres regardaient ce film d’horreur. Je précise qu’à ce moment là, tout le monde et moi y compris étions dans le salon (d’où la tragique mais évidente suite).

Alors que je décide de jeter un rapide coup d’oeil à la télévision, j’assiste à une scène qui montre une personne qui prend en photo une victime de la cassette, et lorsque la photo sort, on l’aperçoit en gros plan, toute flouée et horrible avec un son terrible !

A entendre comme cela, la scène ne paraît pas si effrayante, mais moi ça m’a tellement fait peur que j’en ai senti mon corps trembler ! Il faut dire que je n’avais que 7 ans, d’où ma réaction un peu poussée.

Et ne pouvant plus partir par peur, j’ai préféré rester assis à côté de quelqu’un jusqu’à la fin du film. Et j’ai ainsi pu assister à d’autres courtes scènes telle que la fille (que montre la fameuse cassette maudite) qui sort de la télévision des victimes. Et d’autres petites scènes qui trottent encore dans ma tête comme si j’avais regardé le film hier.

 

Il est bien entendu que j’ai regardé d’autres films d’horreur durant mon enfance, mais Ring est le film qui a gravé au plus profond des images dans ma mémoire qui ne risquent pas de partir de si tôt.

Je n’ai pas revu le film depuis, mais je ne pense pas avoir le courage de revoir un film qui m’a valu un traumatisme !


Et vous, quel était-il?
Le dossier précédent : Les Génériques de dessins animés qui ont marqués (ou pas) notre enfance.

Le dossier suivant : Les 2 jeux vidéos qui ont bercés notre enfance.

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