?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> PixAgain » Warner Bros http://pixagain.org Critiques, Tests, Avis, Dossiers, Previews... Mon, 18 Nov 2013 23:50:41 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.7.1 [CRITIQUE] Sherlock Holmes 2 : Jeu d’ombres /critique-sherlock-holmes-2-jeu-dombres/ /critique-sherlock-holmes-2-jeu-dombres/#comments Fri, 24 Feb 2012 10:36:11 +0000 /?p=3383 Re-voilà Guy Ritchie sur le devant de la scène, et de nouveau avec le personnage de Sherlock Holmes dans cet épisode nommé Jeu d’Ombres. Comme je l’avait dit dans mon dossier concernant le personnage de fiction, il s’agit surement de la dernière occasion pour Downey.Jr de prouver qu’il est fait pour incarner le personnage de Holmes.
Mais voilà, à la différence des anciennes adaptations du personnage, tout ne repose pas sur son jeu d’acteur, Ritchie joue dans sa cour, et ce n’est bien sûr pas pour nous déplaire, mais son intervention excessive visuellement, change bien la donne. De nouveau, on est bien loin du personnage tant rêvé par les amateurs des écrits de Conan Doyle, que ce soit au niveau de son univers que de son esprit.Mais soit, on sait Ritchie habitué à assumer ses idées jusqu’au bout ne lâchant rien jusqu’à la fin, même si tout peut en être dénaturé au final.
Il est bien sûr impossible de ne pas penser un instant à la série Sherlock quand notre avis se forge sur le film, mais tachons de minimiser cet effet, la manière dont sont abordés ces deux travaux étant totalement différents. D’un coté nous avons un blockbuster, de l’autre une série qui veut, peut-être de la même manière, revisiter l’univers de Sherlock mais qui porte ce concept jusqu’à dans sa trame, l’époque abordée étant celle que l’on côtoie chaque jour. Mais nous en parlerons bientôt dans un article traitant de la première saison, et donnant notre avis sur le premier épisode de la seconde.

Alors que le grand Sherlock Holmes n’a plus grand chose à faire et que son acolyte le cher Watson a quitté le fameux 221b Bakerstreet pour emménager chez sa compagne, une ombre semble s’étirer de plus en plus sur les ruelles de Londres, celle du professeur Moriarty. Nullement caché, toujours à la vu de tous, ce criminel consultant doté d’une intelligence à rivaliser avec celle de Holmes, semble s’intéresser de plus en plus à celui qui nuit à ses affaires.
Le duo va donc ainsi se reformer, et va s’intéresser de prés à ce qui fait la une de la presse, ce qui fait indirectement la publicité de ce personnage mystérieux. Car si pour le commun des mortels, il ne s’agit là que d’un attentat, d’un décès, et autres, pour Holmes, les jeux sont clairs, Moriarty l’appelle.

Ce nouveau volet n’est pas vraiment une suite comme on en qualifierait une normalement, pratiquement aucun lien n’est réellement tissé avec son ainé, une autre affaire, une autre histoire. Même si la base de cette seconde histoire reste tout de même du fait du premier: le mariage de Watson.
Ce sujet prédominant tout le reste dès le début de le l’histoire, on comprend sans peine dès les premières minutes qu’il va s’agir de l’élément clé du film, ou tout du moins le sujet de nombreuses discussions qui vont suivre. Si nous oublions rapidement cet élément source de situations souvent ridicules, nous n’oublions pas notre attente originelle en vue du film: l’apparition de Moriarty.
Et quelle triste illustration du personnage, ce personnage clé du récit oscille entre le gros nounours et… pas grand chose en fait, bien loin de la prestance de son père: le défunt Richard Harris. Guy Ritchie s’est étrangement calmé sur ce personnage, beaucoup trop, même si on pourrait déjà de base critiquer le choix de l’acteur en soit souvent de marbre ou très peu expressif, on y verra un Moriarty quelconque, bien loin de la folie que notre réalisateur à pu dépeindre avec ses félons, comme dans Snatch.

Autre personnage étonnant, en ne s’attardant pas trop sur le personnage incarné par Noomi Rapace, la première Lisbeth, qui malheureusement pour elle est dénuée de tout sens pratique, simple excuse pour engendrer une suite d’évènement, c’est dans le personnage de Myrcroft Holmes incarné par Stephen Fry que l’on est étonné, car il s’agit paradoxalement de celui qui a eu la charge de représenter la folie de l’interprétation de Ritchie: antagoniste à son original, si l’intelligence est toujours là, on est très loin du dandy qu’il devrait incarner, il tient plus d’un égocentrisme décuplé.


Mais revenons en à notre histoire, cette dernière manque malheureusement elle aussi de finesse, bien sûr le coté blockbuster est omniprésent, mais beaucoup de scènes sont parfois dénuées de tout sens et il est dur de les relier ensemble, la conclusion amenant à la réflexion de tout ce qui a pu se passer au fil du récit restant comme dans le premier épisode le seul élément réellement travaillé. Le destin de certains personnages clés, surtout au début du récit sont eux aussi assez flous, et la débilité dont font souvent preuve de nombreux personnages figurant est simplement affligeante. Mais Ritchie joue d’une main de maitre sur son final, car il nous renvoie, à tous ceux connaissant l’œuvre de Doyle, pour la première fois à l’un de ses récits, et l’un des plus importants, je n en dirait pas plus. Mais il y a plus que ça, car une fin de ce style n’aurait pas collée avec le style qui le démarque autant des autres réalisateurs. Habilement, il clos le final avec une dernière scène nous renvoyant de nouveau au personnage atypique que Robert Downey.Jr incarne avec succès.

Car l’une des qualités majeures, avec la réalisation sur laquelle nous reviendrons plus tard, c’est bien le jeu de Robert Downey.Jr, ce dernier assume totalement, et illustre avec brio la détresse de ce personnage bien loin du Sherlock Holmes dont nous avions l’habitude, toujours sûr de lui. Ce dernier ne pense pas comme à son habitude, un peu à la manière du Mission Impossible de Brad Bird, son cycle est brisé, à chaque fois qu’il a recourt aux techniques qu’il a pu avoir dans le premier épisode, rien ne se passe comme prévu, que ce soit à cause de son ennemi ou d’un élément extérieur. Il ne maitrise jamais réellement toute une situation, il devient en somme plus humain, même si parfois des idées totalement impensables et incroyables continuent à affluer dans sa petite tête nous étonnant toujours.
Son compagnon Jude Law lui, incarnant de nouveau le docteur Watson, est paradoxalement mis totalement de coté alors qu’il devrait être l’un des personnages à ne pas manquer. Il devient plus comme le personnage d’origine, un observateur, relevant les faits parfois incompris pour les spectateurs. Surtout que comme je le disais, la relation des deux personnages est d’autant plus houleuse, étrange, connotant parfois d’une attraction certaine, ce qui n’est pas un défaut, mais n’apporte pas grand chose au récit.


Mais à coté il y a la réalisation de Guy Ritchie, et plus particulièrement cette scène que l’on aperçoit dans le trailer, la scène de la forêt, à première vue brouillonne elle dénote ensuite d’une logique de cadrage et de concepts mis bout à bout avec perfection pour ne jamais nous perdre et nous couper le souffle l’espace d’un moment. Les scènes de perceptions réflexions sont elles aussi au rendez-vous, mais comme indiqué plus haut, jamais elles ne se déroulent comme elles le devraient, et surtout quand il se retrouve face à Moriarty, ce qui se passe sans réellement arriver est impressionnant dans sa fluidité et dans son mouvement de caméra.
Enfin, techniquement, la photographie dirigé par Philippe Rousselot déjà à l’oeuvre sur le premier Sherlock Holmes de Ritchie ou encore le très bon Entretien avec un vampire, vacille à la manière de Moriarty, certaines scènes, notamment tout le travail effectué sur les villes d’Europe, ce caractère sombre et brumeux est à retenir, mais la plus part du temps, les couleurs deviennent incontrôlables, surtout le bleu que l’on retrouve sur la deuxième partie du film, véritable preuve de mauvais goût.
La musique de Zimmer fait de nouveau son travail avec efficacité, à l’opposé de sa première bande son, il signe ici le même revers de manche qu’avec les deux premiers épisodes de Batman par Nolan.

Tout le travail de Ritchie fini par faire perdre à ce film ce qui est réelement le plus important, Holmes, et celà au profit du grand spectacle, qui même si il est souvent maitrisé, n’est jamais que l’ombre d’un certain manque d’assurance et de risques.
Titre Français : Sherlock Holmes 2 : Jeu d’ombres
Titre Original : Sherlock Holmes: A Game of Shadows
Réalisation : Guy Ritchie
Acteurs Principaux : Robert Downey Jr., Jude Law, Noomi Rapace
Durée du film : 02h07min
Scénario : Michele et Kieran Mulroney d’après l’oeuvre de Arthur Conan Doyle
Musique : Hans Zimmer
Photographie : Philippe Rousselot
Date de Sortie Française : 25 Janvier 2012
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[CRITIQUE] Harry Potter et les Reliques de la Mort – Partie 2 /critique-harry-potter-et-les-reliques-de-la-mort-partie-2/ /critique-harry-potter-et-les-reliques-de-la-mort-partie-2/#comments Sat, 10 Sep 2011 16:16:11 +0000 /?p=1638 En 2001 débutait au cinéma l’adaptation des romans de J.K. Rowling. Dix ans et 8 épisodes plus tard, la saga Harry Potter, devenue une énorme franchise, tire sa révérence avec la deuxième partie des Reliques de la Mort. On retrouve ainsi David Yates à la réalisation, aux commandes depuis l’Ordre du Phénix. Il faut quand même rappeler qu’il a dirigé le mauvais Prince de Sang Mêlé et la très bonne première partie de la conclusion de la saga (qui reste à mon humble avis le meilleur épisode, au coude à coude avec le Prisonnier d’Azkaban). N’ayant donc pas totalement fait ses preuves, le réalisateur se devait de finir en beauté ce qui est devenu en l’espace d’une décennie un extraordinaire phénomène mondial.

 

Dans l’épisode précédent, on avait laissé Harry et les autres dans la tourmente et un Voldemort presque tout puissant après avoir trouvé la baguette de Sureau. Le contraste entre la première et la deuxième partie des Reliques de la Mort est flagrant. L’univers devient encore plus sombre, mais le ressenti n’est plus du tout le même, il est fade, sans saveurs.

Only I can live forever.

Le début du film est lent, on sent que tout a du mal à se mettre en place, jusqu’à l’arrivée des sorciers à l’emblématique banque de Gringotts, que l’on découvrait dans le tout premier épisode de la saga, sous un autre jour, beaucoup moins mystérieux. Celle qui était le symbole de la sécurité est aujourd’hui comme la représentation de tout l’univers, c’est à dire à l’abri d‘aucune attaque puisque c’est ici qu’Harry va rencontrer le premier obstacle de son aventure.
Ainsi, on ressent la volonté de Yates de conclure comme il se doit la série en faisant apparaître tous les personnages,  notamment ceux dont on était passé à travers lors du précédent épisode – focalisé avant tout sur le trio Harry, Ron, Hermione. Mais c’est la qu’il pêche et que l’on ressent l’effet bâclé. On aurait pu aisément se passer de nombreuses scènes de ce dernier volet, qui comporte son lot de passages inutiles qui n’agissent que comme du simple remplissage.
Certes, aucun personnage n’est oublié – même si certains ne font qu’une ridicule apparition – mais du coup ceux qui devraient avoir un rôle plus important, voir primordial, sont relégués au rang de personnages dispensables, parfois même à la limite de la figuration. C’est comme cela que Ron et Hermione (pour ne citer qu’eux) sont totalement mis au second plan pour ne laisser place qu’à Harry Potter, ce dernier prenant d’ailleurs la place centrale du film.

Bring him to me.

Alors, oui, cela semble normal, puisqu’il est et reste le héros principal de l’aventure, mais il est tellement mis en avant qu’il grignote le semblant d’espace qu’il restait aux autres personnages. Malgré cela, un des points positifs ressentit au niveau des protagonistes est le fait que l’on s’intéresse et s’attarde enfin sur un, si ce n’est le personnage le plus intéressant et ambiguë de la saga : Severus Rogue. Lors des épisodes précédents, on découvrait ses actes sans pour autant découvrir ses intentions réelles, et son interprète Alan Rickman a fortement contribué à le rendre si spécial et intriguant. On comprend donc ici à travers un flashback (qui prend son temps mais qui est très réussi) son passé et donc ses partis pris qui lui donnent toute son ampleur d’aujourd’hui.
Les personnages censé être de vraies têtes sont donc ainsi mis complètement au second plan, ce qui rend la cohésion de groupe, jusqu’alors un aspect primordial de la saga et véhiculant un message d’amitié fort, totalement inexistante.

 

We can end this.

En une décennie, l’univers d’Harry Potter a bien changé. On se souvient des débuts, ou prononcer le nom de Voldemort était signe de malheur, alors qu’aujourd’hui personne n’hésite à le mentionner, preuve que les sorciers vivent leurs heures les plus sombres. L’autre gage qui annonce une situation critique, mais aussi la fin de l’épopée est Poudlard, qui dans cette deuxième partie devient clairement comme un personnage à part entière.

Tout avait débuté dans ce lieu imprégné de magie probablement le plus identitaire de tout cet univers, et tout va se terminer en ce même endroit. Une grande partie du film s’y déroule, et s’est ici que la perte de protagonistes que l’on suit depuis le début a lieu, et cela en devient chagrinant de voir que la plupart des morts sont plus qu’expédiées, elles sont parfois à peine montrées à l’écran pour ensuite passer à tout autre chose et ne plus revenir dessus. Le manque d’émotions est donc le plus gros défaut de ce dernier volet, le récit n’est pas assez prenant pour que l’on se dise que c’est la dernière fois que l’on verra les héros à l’écran.
Il faut tout de même souligner un point qui est resté un gage de qualité tout au long de la saga : les effets spéciaux. Couplés à une photographie très sombre et réussie, on ne peut pas nier que ce soit une des forces des films Harry Potter, et qui a forgé tout cet univers de magie.

 

Cette conclusion d’une des plus importantes sagas cinématographiques se devait d’être immense et épique. Elle l’est certes sur un niveau technique, mais David Yates rate le reste, les personnages sont plats et font des passages furtifs à l’écran, et le cruel manque d’émotion est absolument décevant. On en ressort avec une triste et mauvaise impression de travail bâclé.

 

 


Titre Français : Harry Potter et les Reliques de la Mort – Partie 2
Titre Original : Harry Potter and the Deathly Hallows – Part 2
Réalisation : David Yates
Acteurs Principaux : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson
Durée du film : 02H10
Scénario : Anna Worley, d’après l’oeuvre de J.K. Rowling
Musique : Alexandre Desplat
Photographie : Eduardo Serra
Date de Sortie Française : 13 juillet 2011
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[CRITIQUE] Orange Mécanique /critique-orange-mecanique/ /critique-orange-mecanique/#comments Wed, 13 Apr 2011 22:35:00 +0000 /wordpress/?p=48 Profitons de l’exposition sur Stanley Kubrick pour remettre en avant sa filmographie! Et si l’on commençait par l’un de ceux qui a le plus étonné le public lors de sa sortie? Je vous parle bien sûr d’Orange Mécanique!
Étonné est un maigre mot pour qualifier la réaction du public lambda vis-à-vis de cette oeuvre, car Orange Mécanique a tout pour passer outre les meurs de cette période. Il a comme ainsi dire inspiré une nouvelle vague de tendance (un peu comme la New Wave en Allemagne), mais malheureusement pas l’une des meilleures: une vague de violence, d’où le fait que, accrochez vous.. Au lieu de rester longtemps à l’affiche comme tout film commun, Orange Mécanique s’est vu banni des salles après un certain temps de projection, pour se retrouver projeté dans le pays de la langue de Shakespeare seulement en l’an 2000.
Le tout est de comprendre qu’Orange Mécanique est avant tout une oeuvre certe sujette à controverse (même aujourd’hui?), mais qui tire de ceci sa qualité.
Je n’ai moi même vu ce film que très récemment, mais je vais me baser sur le fait que beaucoup l’ont vu, je risque donc de prendre une certaine liberté concernant son intrigue, car il est dur de parler d’Orange Mécanique sans spoiler un chouïa, vous voilà prévenu! :p


« Viddy well, little brother. Viddy well »

Orange Mécanique nous narre l’histoire d’un homme, Alexandre DeLarge (Malcolm McDowell), surnommé Alex, et de ses “droogs” (il faut comprendre ici camarades, voire même esclaves). Ces hommes n’ont qu’un seul passe-temps, s’abandonner à l’ultra-violence après un verre de lait pimenté d’un peu de drogue : le Moloko.
Ils s’adonnent donc à tous types de plaisir : s’infiltrer par effraction chez les gens, viols, affrontements avec diverses autres bandes, ou même plus simplement rouer de coups le premier passant, le premier vieillard ou clochard qui aurait la malchance de les croiser.
Mais voilà comme dans tout bon gang, il y a un jour ou les larbins se décident à passer outre leur chef, à le trahir, et c’est ce qui arrive à Alex. Lors d’un de leurs petits plaisirs nocturnes, le pire arrive et sa bande l’abandonne sur les lieux. Le voilà coffré avec 14 ans sur le dos, mais une solution s’offre à lui, le traitement Ludivico, plus grossièrement nommé une lobotomie.

Comment faire plus décalé? Plus absurde à cette époque? La simple scène avec les tableaux chez la femme aux chats aurait pu être de trop. Alors des scènes de viols? Simplement inimaginable!
Mais un film qui choque, c’est à la portée du plus humble des réalisateurs. Ce qui démarque Orange Mécanique, ce n’est non pas cette violence “décorative”, mais la trame qu’il y a derrière, cette narration pointilleuse animée par Alex lui même.
Car l’un des éléments forts, c’est d’avoir inséré de très gros enjeux philosophiques dans ce film : est-on un homme si l’on ne peut avoir le choix? Après son “traitement”, Alex agit uniquement par obligation, il n’est pas bon en soi (action conforme aux devoirs, il n’y a pas de probité).

« Missus! It’s a matter of life and death! »

Et Kubrick n’hésite pas à mettre ce seul personnage en avant, tel un biopic dédié à Alex, ses compagnons et ses victimes ne sont rien de plus que des figurants outils, ayant chacun leurs fonctions propres, mais rien de plus, nada.
Ce qui caractérise plus que tout Alex, c’est son appréhension de la musique classique et plus particulièrement du grand Beethoven, qui lui offre une excitation similaire à la meilleure des drogues. C’est sûrement l’une des choses qui font de lui un personnage si particulier, mais qui nous montre aussi à quel point le procédé qu’il subit est odieux, il en vient à vouloir mettre fin à sa vie à la seule écoute d’un morceau de son compositeur favori.
On le voit évoluer au fil des ses actions, à travers des environnements plus ou moins symboliques.
Nous ne nous attachons pas à ses victimes qui sont chacune une critique de la société, et surtout de sa dégénérescence dans l’excès.

Mais malgré tous ses défauts, sa “laideur” intérieure, Alex est un personnage attachant, on s’attache à lui après sa lobotomie, on se dit qu’il ne mérite pas les choses qu’il lui arrive, il est comme un enfant qui ne peut choisir.
De l’homme qui cherche à contrôler le monde qui l’entoure, jusqu’à ses parents, il perd tout, toute attache pour devenir comme le commun des mortels.
A travers ce parcours, ces différentes étapes où il est le faiseur puis la victime, on suit son évolution, son changement “imposé” qui au final n’est pas une réelle solution, car il n’apprend pas de ses erreurs.
Car pour être le faiseur puis la victime, ça il l’est, il vit peu à peu ce qu’il a fait à ces personnes, par ces mêmes personnes qui au final ne valent pas mieux que lui moralement. Elles sont toutes poussées pas une unique chose : la perversité de la vengeance.

« Could you spare some cutter, me brother? »

Avant de finir sur la conclusion, il est intéressant de parler des anecdotes entourant le film, particulièrement les fameuses toiles citées précédemment, il se trouve qu’il s’agit d’oeuvres de Madame Kubrick!
Plus sérieusement, Orange Mécanique est une adaptation (roman écrit par Anthony Burgess) assez fidèle à vrai dire, mais qui, pour Stanley Kubrick, résout les quelques éléments qui ne le satisfaisait pas. Mais en parlant du livre, il me vient à l’esprit cette langue étrange que cause Alex et les gens qu’il côtoie, tout une langue qui se trouve être un dérivé du Russe et de divers autres inspirations.

Finissons en avec cette longue critique, sur le point le plus paradoxalement splendide du film, cette magnifique ambiance malsaine. Pour Kubrick, l’un des éléments qui fait le pilier d’un film, c’est la musique.
Et ici, quelle musique! Une mise en parallèle incroyable, qui rend presque poétique ces scènes violentes, pourtant si atroces, que ce soit à l’écoute de la 9ème symphonie originale, ou à ces autres morceaux arrangés à l’aide de synthétique, qui font qu’une ambiance unique se créée.
La vision qui aurait pu être choquante à la vue de ces scènes avec un tout autre type de musique devient autre, devient coordonnée, telle une pièce de théâtre macabre où le public est finalement fasciné par la mort.

Stanley Kubrick a prouvé avec Orange Mécanique Mécanique qu’il savait signer une oeuvre par lui même, il était plus accessible que 2001 : L’Odyssée de l’Espace et assez unique pour se détacher du commun des réalisateurs. Malheureusement il fut en avance sur son temps. Et même si Orange Mécanique est une oeuvre qui séduit et dérange par son habilité, elle est aussi un oeuvre controversée par sa thématique.
Titre Français : Orange Mécanique
Titre Original : A Clockwork Orange
Réalisation : Stanley Kubrick
Acteurs Principaux : Malcolm McDowell, Patrick Magee
Durée du film : 2H16
Scénario : Stanley Kubrick (d’après le roman de Anthony Burgress)
Musique : Wendy Carlos
Photographie : John Alcott
Date de Sortie Française : 15 Mai 1972
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[CRITIQUE] Sucker Punch /critique-sucker-punch/ /critique-sucker-punch/#comments Tue, 29 Mar 2011 19:36:00 +0000 /wordpress/?p=18 Zack Snyder est l’un de ces réalisateurs entièrement voué à son art, et qui, quitte à créer un débat, une “polémique”, sur chacun de ses films, s’implique totalement dans ceux-ci et donc à se faire haïr ou adorer.
Ainsi, avec Sucker Punch, il signe sa première oeuvre originale, son premier scénario. Et dans un sens, il en profite pour réaliser son premier film totalement assumé, sans contraintes, et totalement dédié aux univers qu’il affectionne.
Dans ce film, telle Alice tombant dans le monde imaginaire, nous suivons la chute de Babydoll à travers ses rêves, son imagination. Babydoll est une jeune adulte, qui, avec sa soeur, est harcelée par son beau-père dès la mort de sa mère, et va commettre l’irréparable en tentant de sauver sa soeur. Après ces évènements, elle se retrouve internée à l’asile Lennox, d’où elle va devoir s’échapper avec 5 autres filles avant de subir une joyeuse lobotomie. Leur seule issue? Le rêve.

« If you don’t stand for something, you’ll fall for anything. »

Tout d’abord, commençons par le maillon faible du film: le scénario (parce que le reste, c’est que du bonheur!). Malgré une structure très logique durant la plupart du film, et de nombreuses scènes et passages très forts (telle la scène d’introduction dans le même style que celle de There Will Be Blood), il souffre de nombreuses faiblesses ici et là. Par exemple, le début du film, après l’introduction, là où tout se met en place, le passage de l’asile au cabaret ne nous est pas expliqué et pourra en dérouter plus d’un.

Autrement, Snyder nous offre un véritable film de genre comme on n’en voit plus souvent. Un film qui se base avant tout sur une thématique forte et même dérangeante. Une histoire où des filles, victimes indirectes de l’égoïsme humain, vivent, perdues, hors du temps, et cherchent pourtant à briser la finitude qui a emprise sur elles. Pour certains, le coté enchaînement de “quêtes” va sûrement paraître répétitif, et pourtant ! On est entraîné d’un univers à un autre, d’un monde dans un tel délire qu’il est dur de ne pas penser à des jeux, des comics, comme Final Fantasy ou encore The Darkness en voyant ces scènes.
Le résultat sera blanc ou noir, soit vous allez soudain commencer à insulter Zack Snyder, soit vous allez vous empresser de vous effondrer à ses pieds.

« To reach your own paradise. Just let go. »

Et ces filles! Si tous les asiles étaient comme ça, je veux bien m’y retrouver! Plus sérieusement, ces filles, vouées à danser afin de survivre dans ce monde qu’elles n’ont pas choisi, pour le bonheur de la même société qui les a exclues, vont finir par utiliser ce même outil de distraction à leurs propres fins.

Le tout fonctionne parfaitement, à part Vanessa Hugdens, Blondie, qui, dans la seule scène qui lui est dédiée , hors du rêve, ne nous convainc pas du tout.
Autrement, Emily Browing aka Babydoll est parfaite dans son rôle, une jeune fille brisée, abandonnée, mais qui cherchera tout de même à reconstruire le peu qu’il lui reste de sa vie et par la même occasion d’aider ces autres filles, Jamie Chung (Amber),Jena Malone (Rocket) et Abbie Cornish (Sweet Pea), qui ont perdues tout espoir.
Les autres personnages passent malheureusement au second plan, ne créant ainsi pas de vrai “méchant” présent pour leur tenir tête. On a simplement Mr Blue, finalement aussi paumé que les filles qu’il encadre.

« Oh, and one more thing. »

Ce qui est par contre d’une richesse monstrueuse, indéniable, c’est tout cet univers crée par Zack Snyder. Cet univers steampunk, vintage, hétéroclite, hybride, et même dans un sens, macabre et pourtant si fascinant où tout as un lien avec la mort. Chaque rêve, chaque scène dispose d’un cadrage et d’une mise en scène unique, d’un oeil neuf, car Snyder, comme tout bon fanatique, a su passer tout le temps nécessaire pour chacune de ces scènes, même les plus anecdotiques afin d’envoûter son spectateur.

Ce qui en fait un vrai film de genre, une véritable rafale visuelle pour notre seul bonheur!
Rien ne dérange notre oeil, jamais, chaque détail accentue ce qui est au final un film que l’on peut qualifier de bon gros délire extraordinaire et sans limites!
Avec le coté musical qui accentue d’autant plus l’effet, où chaque passage, chaque rêve devient alors un véritable monstre, s’approchant parfois du clip musical bien bourrin et trop brouillon.
Car au final ce que l’on retient c’est d’avoir passer un très bon moment saccadé de nombreux défauts qui pèche malheureusement sur le manque d’expérience de Zack Snyder sur le terrain de la scénarisation.

Un compte-rendu de la partie FNAC et d’une petite surprise devrait arriver d’ici peu!

Sucker Punch coule dans la même veine que Scott Pilgrim, un film totalement assumé, qui va sûrement recevoir malheureusement le même accueil par la presse. Autre point que je traiterais prochainement, c’est le fait d’avoir fait X montages pour rendre ce film accessible à un plus large public alors qu’il aurait peut être dû ne pas l’être… Mais rassurez vous, selon lui, dans les bonus du futur Blu-Ray/DVD, vous aurez le droit à quelques dizaines de minutes de ce qu’il manque :p.

 

Titre Français : Sucker Punch
Titre Original : Sucker Punch
Réalisation : Zack Snyder
Acteurs Principaux : Emily Browning, Abbie Cornish, Jena Malone
Durée du film : 1H50
Scénario : Zack Snyder et Steve Shibuya
Musique : /
Photographie : Larry Fong
Date de Sortie Française : 30 Mars 2011
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[CRITIQUE] Le Rite /ciritique-le-rite/ /ciritique-le-rite/#comments Mon, 21 Mar 2011 21:14:00 +0000 /wordpress/?p=85 A l’heure où plusieurs réalisateurs s’essaient au film d’exorcisme, Mikaël Hafstrom attaque aussi le genre, tant bien que mal. Le Rite, donc, qui se dit inspiré de faits réels, retrace le parcours du jeune Michael Kovak (Colin O’Donoghue). Dans sa famille, on se doit de devenir soit croque mort, soit prêtre (bonjour l’ambiance).
Il opte pour la deuxième solution, et est donc envoyé dans un monastère; mais il ne se plaît pas là-bas, commence à s’intéresser aux possessions démoniaques, et affirme que toutes les histoires dont il entend parler à ce propos sont fausses. Le père supérieur lui propose donc d’aller à Rome et d’y suivre des cours d’exorcisme. Malgré son assiduité à ces cours, il est toujours convaincu que les “possessions” relèvent plus du domaine psychologique que du domaine démoniaque. Son professeur décide donc de l’envoyer voir un prêtre pratiquant les exorcismes, le Père Lucas (Anthony Hopkins). Connu pour ses méthodes particulièrement controversées, un cas de possession particulièrement violent va permettre à Michael de se remettre en question….

Il est actuellement difficile de faire des films tournant autour du thème de l’exorcisme, preuve en est : Le Dernier Exorcisme, sorti l’année dernière, et s’étant bien planté. Avec Le Rite, Mikaël Hafstrom s’en sort probablement un peu mieux, mais son film est loin d’être réussi pour autant.
Après le passage il y a plus de 35 ans déjà du cultissime L’exorciste de William Friedkin, difficile de ne pas faire le rapprochement pour le spectateur, et difficile pour le réalisateur d’arriver à créer un scénario un tant soit peu original et de se détacher des clichés habituels.
C’est là que l’on tombe dans le panneau : certains clichés sont bien là : la météo qui n’est pas au rendez-vous (en même temps un film censé faire peur qui se passe lors d’une belle journée ensoleillée, ce n’est pas très crédible..), la maison sombre et lugubre, les possédés au corps désarticulés, les voix transformés par le démon, et qui dit tout plein de gros mots, etc….

Mis à part l’apport d’une dose de scepticisme portée à l’écran par Michael Kovak, le scénario sent le réchauffé. L’on peut néanmoins saluer l’envie de la part de l’équipe du film de faire quelque chose de plus original, l’ajout de retournements de situations. Malheureusement, si ces derniers auraient pu être intéressants, ils sont mal exploités, et n’apportent pas une grande dose de suspense supplémentaire.

On retrouve aussi quelques scènes plutôt “what the fuck”, où il se passe des choses pour le moins étranges. On pense en trouver l’explication plus loin dans le récit, mais celles-ci n’apparaissent jamais, ce qui laisse le spectateur dans le flou.

Du côté des acteurs, voilà Anthony Hopkins, notre cannibale favori, en prêtre exorciste déluré. On sent qu’il a dû prendre du plaisir à tourner ce film, il semble vraiment s’amuser, et pour cause, il joue bien ! Mais bon sang, quand va-t-on arrêter de lui donner ce genre de rôles ? Certes, il est taillé pour, mais on se demande ce qu’il fait dans ce genre de films, il devrait peut-être s’essayer à d’autres registres…
Le prêtre sceptique Kovak, interprété par Colin O’Donoghue n’est pas très convaincant, au contraire d’Alice Braga (la journaliste passionnée de surnaturel) dont le personnage n’est pas assez approfondi…
Autre hic, c’est que le film, qui se veut “d’épouvante-horreur”, ne fait pas peur. On se demande même s’il en a la volonté. Certes, certains moments prêtent au sursaut (et encore, pas plus de deux, et ils sont grandement aidés par des effets sonores assez bidons).
A la limite, le plus “flippant” serait la mention “tiré de faits réels”, et encore, il est mentionné dans le générique de fin que tout cela est fortement dramatisé.

Un film qui traite d’un sujet vu et revu, sans apporter de grandes nouveautés, qui se laisse regarder sans peine.


Titre Français : Le Rite
Titre Original : The Rite
Réalisation : Mikaël Hafstrom
Acteurs Principaux : Anthony Hopkins,Colin O’Donoghue,Alice Braga
Durée du film : 01H52
Scénario : Michael Petroni,d’après l’oeuvre de Matt Baglio
Musique : Alex Heffes
Photographie : Ben Davis
Date de Sortie Française : 9 mars 2011
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[CRITIQUE] Le Prestige /critique-le-prestige/ /critique-le-prestige/#comments Sun, 13 Feb 2011 23:46:00 +0000 /wordpress/?p=14 Le Prestige,… Le Prestige,… on se fait une idée du thème abordé dans ce film dès la lecture du titre. Mais de quoi ça parle, exactement ? Nous sommes à Londres, début du XXe siècle. On suit deux magiciens, Robert Angier et Alfred Borden, campés respectivement par Christian Bale et Hugh Jackman. Ils se produisent ensemble, jusqu’à ce qu’un évènement tragique arrive sur scène, lors d’une de leurs représentations. Leur amitié, qui reposait sur une rivalité amicale, va peu à peu se transformer en haine, et les deux magiciens vont avoir recours aux tours les plus sombres qui soient dans le seul but d’assouvir cette vengeance mutuelle qui les ronge. C’est aussi ce qui va aller jusqu’à les transformer eux mêmes, et les répercussions sur leur entourage n’en seront que pire. Ce désir devient une obsession, et ils seront capable de tout pour l’assouvir. De l’anonymat à l’énorme succès public, ces deux ennemis useront de leur art de la magie dans des domaines encore jamais fouillés (notamment pour réaliser le tour suprême de “l’Homme Transporté”) officiellement par amour de leur métier, officieusement à des fins beaucoup plus sombres….

Are you watching closely ?

Après l’excellentissime (rien que ça) Memento, et le bluffant Batman Begins, Christopher Nolan nous pond encore une fois un petit bijou de cinéma. Le Prestige réunit deux de ses acteurs fétiches apparaissant dans plusieurs de ses films, Christian Bale et Michael Caine, mais aussi un “nouveau”, Hugh Jackman, sans oublier les personnages secondaires, comme Scarlett Johannson . Les comédiens sont habités par leurs personnages, chacun d’eux apporte sa pierre à l’édifice du film. La reconstitution d’époque est bluffante : les décors de la ville de Londres, des théâtres où se produisent les magiciens; les costumes si caractéristiques du début du siècle dernier; mais aussi les lumières : certaines scènes ont été tournées à la bougie, à la lampe à huile, etc… Un des points forts du film est qu’il est construit tout comme un tour de magie, en 3 temps : d’abord “la promesse”, le public découvre une situation banale; ensuite “le tour”, où cette situation devient extraordinaire; et enfin “le prestige” qui est en quelque sorte le clou du spectacle, le moment le plus incroyable du tour. Nolan, comme dans pas mal de ses films (Memento, Inception) apprécie de jouer avec le temps, en incluant des flashbacks à sa trame principale. Au début du film, j’avoue avoir été un peu déstabilisé, mais au fur et à mesure que le film avance, le puzzle se résout et répond à pas mal de nos questions.

Une ambiance mystérieuse règne tout le long du film, et comme dans un tour de magie, on cherche à comprendre, notre curiosité nous titille. Comme dit au cours du film, les gens s’intéressent au magicien tant qu’il détient le secret de ses tours. Une fois dévoilés, le magicien n’est plus rien aux yeux des gens, ce qui était d’autant plus vrai à cette époque où la magie était la grande mode. La part de fantastique présente est aussi totalement assumée, ce qui donne toute sa crédibilité au film. Et la rivalité qui s’installe au fur et à mesure du film entre Angier et Borden contribue à épaissir cette ambiance mystérieuse, jusqu’au Prestige final, tout simplement bluffant, mais ça je vous laisse le découvrir par vous même ;) .

Ce film n’est pas le meilleur que Christopher Nolan ait réalisé, mais il reste tout de même très bon, c’est dire le talent qu’il possède !

 


Titre Français : Le Prestige
Titre Original : The Prestige
Réalisation : Christopher Nolan
Acteurs Principaux : Christian Bale, Hugh Jackman, Michael Caine
Durée du film : 02H08
Scénario : Christopher et Jonathan Nolan
Musique : David Julyan
Photographie : Wally Pfister
Date de Sortie Française :15 novembre 2006
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[CRITIQUE] Harry Potter et les Reliques de la Mort – Partie 1 /critique-harry-potter-et-les-reliques-de-la-mort-partie-1/ /critique-harry-potter-et-les-reliques-de-la-mort-partie-1/#comments Sat, 04 Dec 2010 21:49:00 +0000 /wordpress/?p=24 Fini l’habituel Poudlard Express qui nous annonçait le début d’une nouvelle aventure pour Harry Potter ! Cette année ( la 7e, déjà ?! ) ne se passe donc pas à Poudlard, suite à la mort de Dumbledore, et le fameux trio de sorciers mené par Harry va devoir faire face à tous les dangers. En danger de mort, leur but est de trouver les Horcruxes , ces objets renfermant une partie de l’âme de Voldemort, et de les détruire. Mais leur tâche va s’avérer plus difficile que prévue, le seigneur des ténèbres ayant acquis un plus grand pouvoir, notamment gràce aux Mangemorts.
Et à tout cela s’ajoute sa recherche des « Reliques de la Mort », dont je vous laisse découvrir l’histoire animée des « 3 frères », magnifiquement réalisée dans le film  .

« These are dark times, there is no deny. »

Dès les premières minutes, on comprend la détresse des personnages et du monde qui vit ses heures les plus sombres. C’est d’ailleurs ainsi que l’on pourrait qualifier ce 7e volet . Moins niais et enfantin que les premiers épisodes, plus sombre et mature que les derniers, David Yates signe ici probablement le meilleur épisode de la saga.
Passé le début, le film commence malheureusement à trainer en longueur, avec des passages plus ou moins inintéressants ( tel que la scène de danse entre Harry et Hermione qui sonne plutôt mal dans le contexte).
Et c’est dans ces moments que l’on remarque que cette fois ci, l’histoire se concentre plus sur Hermione (Emma Watson), qui se détache enfin des autres en devenant indispensable à la quête d’Harry. Les acteurs ont gagné en maturité et disposent d’une plus grande palette d’émotions, pour notre plus grand bonheur (ou malheur).

On ne peut aussi qu’attribuer une mention spéciale aux effets spéciaux (abonnés aux bonnes notes dans tous les Harry Potter), mais aussi aux décors naturels et à la photographie d’Eduardo Serra qui renforce totalement le coté sombre de ce volet.

Cette première partie des dernières aventures du plus célèbre des sorciers est certainement le meilleur de la saga : plus sombre et plus mûr que les précédents, le film nous transporte grâce à ses effets spéciaux, mais nous déçoit malheureusement quelque peu à cause de certaines longueurs qui auraient pu être évitées.

Titre Français : Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 1
Titre Original : Harry Potter and the Deathly Hallows : Part 1
Réalisation : David Yates
Acteurs Principaux : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson.
Durée du film : 02h25minutes
Scénario : Steve Kloves d’après le roman de J.K Rowling
Musique : Alexandre Desplat
Photographie : Eduardo Serra
Date de Sortie Française : 19 Novembre 2010
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[CRITIQUE] Inception /critique-inception/ /critique-inception/#comments Sun, 21 Nov 2010 12:46:00 +0000 /wordpress/?p=97 Cobb est un fugitif traqué dans le monde entier pour l’exercice de son métier, ma foi ni légal, ni banal. En effet, il excelle dans l’art de l’extraction, qui consiste à détacher du subconscient de certaines personnes leurs secrets les plus précieux. Mais sa dernière mission s’avère extrêmement délicate : lui et son équipe vont devoir implanter une idée dans l’esprit d’un individu : c’est l’Inception.

Sorti dans les salles en juillet 2010, Inception est annoncé comme le blockbuster de l’année. Et il y a de quoi ! Le génial Christopher Nolan( Mémento , The Dark Night ) signe ici un nouveau coup de maître.
Outre le brillant casting ( Entre autres Leonardo Dicaprio , Marion Cotillard ou encore Joseph Gordon-Levitt qui confirment leurs talents ) ; il produit un scénario en béton vraiment profond et complexe assez risqué à porter à l’écran. Il va même réussir à imbriquer un rêve dans un autre, tout en laissant au film toute sa crédibilité. Malgré cela, le film reste assez accessible pour une œuvre de ce réalisateur. Les seconds rôles ont autant leur place que les guests, chacun ayant son propre rôle dans la continuité du film.

De plus, les effets spéciaux ainsi que la bande son signée Hans Zimmer collent parfaitement avec l’univers sombre et intelligent du film (on se souviendra notamment de la scène où ce quartier parisien qui se « plie » littéralement en deux ! ). Il nous tiendra en haleine jusqu’à la scène finale, digne de Mr Nolan.

Un voyage qu’on ne risque pas d’oublier de si tôt !

Titre Français : Inception
Titre Original : Inception
Réalisation : Christopher Nolan
Acteurs Principaux : Leonardo DiCaprio Marion Cotillard, Ellen Page.
Durée du film : 02h28minutes
Scénario : Christopher Nolan
Musique : Hans Zimmer
Photographie : Wally Pfister
Date de Sortie Française : 21 Juillet 2010
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