[DOSSIER CINE] Les différents visages de Sherlock Holmes Pt.1

Quoi de mieux pour relancer notre cher blog qu’un petit dossier? Et pas n’importe quel dossier, puisqu’il sera en deux parties, sur les différentes facettes de Sherlock Holmes sur nos écrans.
Sherlock Holmes est sans nul doute l’un des détectives les plus prospères dans le monde du cinéma. Son grand rival, le bien nommé Hercule Poirot n’a malheureusement connu que quelques adaptations filmiques notamment jouées par Peter Ustinov (Spartacus) et Albert Finney (Big Fish). Le détective de Baker Street, lui, est bien loin de cela, faire une liste de tous ses visages serait sans fin.

Ainsi je vais d’abord m’atteler sur les grands, non pas forcément les grands noms, mais les grands Holmes, ceux qui sont tout bonnement mémorables et incontournables.

Basil Rathbone et Nigel Bruce

Le premier nom me venant d’office à l’esprit est sans nul doute Basil Rathbone, parfait british, à la coupe gominée à souhait (a part dans trois de ses films, il faut bien quelques exceptions!).
Il est ainsi l’un des premiers à s’être attelé au long terme au rôle de Sherlock Holmes. Il a donné une image exceptionnelle du gentleman britannique, notamment dans Le chien des Baskerville (quiconque ne l’a pas fait n’est pas un vrai Sherlock !), La Griffe Sanglante et La Voix de la Terreur.

Son jeu d’acteur n’était pas sans conséquence non plus, ancien homme de théâtre et acteur critiqué pour son originalité, il su mettre en valeur tous ces petits détails qui font le personnage en l’illustrant ainsi à merveille.
Ainsi, tout en restant dans une certaine sobriété, il réussit à dégager une certaine aura de respect et d’admiration envers ce personnage calme, intelligent et averti.
Mais Roy William Neill, réalisateur qu’il a côtoyé durant de nombreux volets, finit par l’achever, avec ses trois dernières réalisations : La Femme en Vert, Le Train de la Mort et La Clef sonnent le glas pour Basil Rathbone qui se désintéresse peu à peu et perd de son jeu d’acteur.

Malheureusement, après avoir coupé le dernier lien qui le retenait à Holmes en le jouant au théâtre, Basil Rathbone ne perce pas dans le milieu cinématographique, il retournera ainsi à ses origines, le théâtre. Mais au-delà d’un simple visage, Basil Rathbone nous a prouvé que ce fameux détective aurait pu exister sous ses traits. Il nous a offert à nous autres une fondation pour ce mythe, loin d’une simple façade, il nous a montré de son vivant qu’Holmes est un personnage intriguant, atypique et original.

Quelques films : Le Chien de Baskerville (Sidney Lanfield), Sherlock Holmes et l’Arme Secrète (Roy William Neill), La Griffe Sanglante (Roy William Neill), La Maison de la Peur (Roy William Neill).

Peter Cushing

En 1959, treize ans après la dernière apparition au cinéma de Basil Rathbone, apparaît une nouvelle figure prometteuse, Peter Cushing !
Véritable monument du cinéma fantastique, principalement connu en temps que Docteur Frankenstein, il complémentait aussi Christopher Lee (sur qui je reviendrais en deuxième partie) en lui donnant la réplique. Plus récemment, et encore, il fit une apparition dans Star Wars en endossant le rôle du Grand Moff Tarkin.

La vrai difficulté était d’innover tout en gardant un respect total envers le personnage de base. Mais Peter Cushing a une qualité indéniable et il rajoute ainsi sans difficulté une nouvelle dimension au personnage de Sherlock Holmes : le coté raffiné. De part son jeu d’acteur, il devint alors à son tour une nouvelle figure incontournable du personnage. De part son âge ce fut presque comme si il était la succession légitime de Basil Rathbone en nous prouvant que même un peu plus âgé, Holmes reste un brillant esprit.
Malgré ce coté raffiné, il n’hésitait pas à insister sur le point décalé du personnage, chaque mouvement, chaque signe du visage était calculé de manière à rendre d’autant plus vivant cet homme si calme. Plus qu’un simple duplicata, plus qu’un simple légataire de ce rôle, il renouvela ainsi cette figure.

Ce qui lui fit défaut, malgré que beaucoup le considèrent comme le meilleur acteur en temps que Sherlock Holmes est pour moi le fait qu’il ne se soit pas plus investi dans ce rôle, les temps étaient ce qu’ils étaient et le fantastique était alors plus propice.
Il se tourna ainsi vers le rôle du docteur Van Helsing, rôle qu’il endossera a de nombreuses reprises dans des films de plus ou moins bonne qualité, la Hammer, alors réalisatrice de ces films tombant peu à peu dans l’obscurité avec des films comme Dracula 73.

Quelques films : Le Chien de Baskerville (Terrence Fisher), Les Masques de la Mort (Roy Ward Baker), 6 épisodes de la série Sherlock Holmes en 1968.

Jude Law et Robert Downey Jr

Enfin, il est normal de parler du nouveau visage de Sherlock Holmes avant de m’attaquer à un autre ponte qui lui n’est malheureusement pas apparut au cinéma mais uniquement à la télévision sous la forme d’une série.
Je parle bien sur de notre dernier Sherlock Holmes en date, Robert Downey Jr! Sous la tutelle de Guy Ritchie, ce nouveau talent s’attaque donc à notre figure britannique. Mais même en bon américain, chacun sait désormais qu’il est capable d’endosser le rôle, le plus sobre et fin qu’il soit.

Mais il n’en est pas à sa première figure, après une interprétation adroite du personnage de Charlot pourquoi s’inquiéter?
Downey part, à son habitude, dans les recoins les plus sombres du personnage qu’il incarne afin de nous le présenter. Adieu donc le vieux Sherlock Holmes et sa carrure fine.
Il cherche à pousser le dandysme à son extrême tout en rendant le personnage singulier qu’il ne l’a jamais été. Pour cela il met une qualité du personnage au second plan: le côté gentleman.

Maintenant la question est: va-t-il nous marquer tel ses prédécesseurs?

Nous sommes à une époque où le téléfilm n’a plus sa place ou peu dans le coeur des producteurs (ce qui est partiellement légitime vu la qualité de la plupart) et une époque où les sagas de qualités se font rares. Nous nous ferrons sûrement une idée avec le prochain volet, Sherlock Holmes : A Game of Shadow.

Quelques films : Sherlock Holmes (Guy Ritchie), Sherlock Holmes : A Game of Shadow (Guy Ritchie)

Jeremy Brett

Enfin une autre figure, une qui n’a pas connue le cinéma, s’impose quand l’on parle de Sherlock Holmes, celle de Jeremy Brett. Il a consacré 10 ans de sa vie, entre 1984 et 1994, à la série Sherlock Holmes, il est ainsi l’acteur le plus prolifique de ce dossier.
Longtemps après les plus grands, il a pu s’adapter peu à peu aux attentes de son public. Il en devint ainsi, à son tour une figure plus qu’emblématique du milieu.

Ne cherchant pas à aller au plus complexe, il se “contente” d’adapter le personnage de Sherlock Holmes sous chacun des traits décrits par Conan Doyle tout en déformant à sa guise quelques passages. Par cela, il est l’illustration parfaite et humaine du personnage d’origine, un équilibre de toutes les qualités dont ont faits part Rathbone et Cushing.
Malheureusement, il fut touché dés son plus jeune âge par une maladie incurable, un trouble bipolaire, certains des épisodes de cette série en ont ainsi souffert et la Granada TV ne s’est même pas donnée la peine de mettre les épisodes “loupés” de coté.


Le générique
Dans deux jours la seconde partie consacrée à ses autres acteurs, connus, mais qui n’ont pas forcément marqués nos esprits.

Un petit bonus sur le nounours Watson et l’anime fantastique de Mikuriya et Miyazaki et le dessin animé Basil Détective Privé ça vous tente? :)

About Nox

Rédacteur stellaire, parle cinéma, jeux-vidéo et de bien d'autres choses inutiles. Dirige entre autres les larbins qui enrichissent ce blog fondé quelque part aux environs de l'an de grâce 2011.
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1 commentaire

  1. Merci pour ce riche récapitulatif !
    Sherlock Holmes est un de mes personnages préférés !
    Je n’ai pas vu tous les films donc merci encore pour les références !
    Christine

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