?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> PixAgain » Leonardo DiCaprio http://pixagain.org Critiques, Tests, Avis, Dossiers, Previews... Mon, 18 Nov 2013 23:50:41 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.7.1 Critique : Django Unchained (Quentin Tarantino) /critique-django-unchained-quentin-tarantino/ /critique-django-unchained-quentin-tarantino/#comments Fri, 15 Mar 2013 21:10:37 +0000 /?p=7987 Django - AfficheLorsque que Tarantino l’a annoncée, la nouvelle n’a surpris personne. En effet, proclamer que son prochain film serait un western, de surcroit spaghetti, n’était que le prolongement de ce qu’avait entamé le cinéaste avec Kill Bill puis, de manière plus flagrante encore, Inglourious Basterds. Il faut dire que si ces deux films rendaient chacun hommage a un genre bien spécifique (le film d’art martiaux période Shaw Brothers pour le(s) premier(s) et le film de guerre made-in Hollywood pour le second) bien distincts du western spaghetti, le résultat, passé à la moulinette Tarantino, en avait pourtant le goût et l’odeur : nombreux emprunts référencés à Sergio Leone, omniprésence des musiques d’Ennio Morricone dans la B.O, esthétique et cadrage de western à l’italienne appliqués à d’autre genres, thématique de la vengeance sous influence transalpine, goût de la satire et de l’ironie mordante … La liste est longue et parfaitement représentative de l’amour que voue Tarantino au genre. Ainsi, la promesse faite par ce dernier de s’attaquer enfin de manière frontale au genre qu’il détourne depuis tant d’années ne pouvait manquer d’attiser la curiosité, que ce soit des simples cinéphiles, de ses fans acharnés ou bien encore des passionnés du western « all’ italiana ». De plus, la décision prise par Tarantino de traiter de l’esclavage, sujet toujours très sensible aux États-Unis, rendait le projet ambitieux mais risqué et paradoxalement laissait penser que seul un cinéaste disposant de sa liberté de ton et d’action était à même d’en éviter les écueils majeurs.
En effet, au regard du résultat final, il est aisé de constater que la thématique de l’esclavage s’inscrit de manière idéale dans les cadres du western spaghetti et du « revenge movie », formes que Tarantino affectionne tant. Loin des visions volontairement naïves et  romantiques (rares de surcroît ) véhiculées par Hollywood durant les années 30 à 60 avec des films comme Autant en Emporte le Vent (1939), le récit de Django Unchained en prend le contrepied, nous narrant l’histoire d’esclaves tellement humiliés et persécutés qu’ils ont soif de vengeance encore plus que de liberté. Cette idée est d’ailleurs mise en avant dès les premières minutes du métrage, lorsque des esclaves ayant un de leurs bourreaux à leur merci commencent par aller le tuer avant même de penser à lui prendre les clés de leurs fers. Le message est alors clair  et double : le concept de liberté pour les esclaves est encore loin d’être acquis et l’histoire à laquelle nous allons assister est le récit d’une vengeance. Ce choix narratif est une belle prise de risque pour Tarantino, qui a comme intention clairement affichée de marquer les esprits et de faire s’interroger un pays sur la naissance de son multiculturalisme. Le résultat débouche sur un film acerbe, tranchant comme une lame de rasoir et qui refuse de manière radicale le politiquement correct et la compassion bienveillante.

Django 1

Avec Inglorious Basterds, en 2010, Quentin Tarantino avait abordé un nouveau tournant dans sa filmographie : terminé l’éclatement du récit et la déconstruction de la narration. De ce jeu, de cette manie scénaristique ne subsistait encore qu’un découpage en chapitres au service d’un récit qui s’inscrivait dans une continuité narrative mais pas temporelle. Dans Django Unchained, Tarantino est définitivement passé a un récit purement linéaire et sans fragmentation, tout du moins apparente. Car si il a choisi d’épurer sa narration afin de s’effacer devant son sujet, on peut néanmoins constater que le métrage peut se diviser en trois parties : trois parties thématiques représentant l’évolution du personnage de Django mais également trois parties représentant trois influences cinématographiques différentes.
Ainsi la première, la plus classique, tant dans sa représentation que dans son récit, sert d’exposition  au récit puis nous présente, comme dans beaucoup de western de l’époque classique, l’entraînement du personnage par son mentor (ici Django et le Dr Schultz). Si ce n’est l’apparition de la traite des noirs aux États-unis comme moteur du récit, elle fait directement référence au western américain de l’âge d’or d’Hollywood, que ce soit dans les péripéties ou bien dans l’esthétique présentée : bourgade typique avec son saloon, chevauchées à travers des paysages volontairement stéréotypés, plan sur un coucher de soleil devant lequel les silhouettes des protagonistes se détachent… autant d’éléments que n’auraient pas renié John Ford ou Howard Hawks. Dans la deuxième partie on entre enfin dans le vif du sujet : on nous présente l’intrigue principale et le chemin vers sa (presque) résolution. C’est à ce moment que Tarantino choisit d’utiliser le western spaghetti ; les clins d’oeil nostalgiques laissent progressivement la place à la vision de l’ouest à l’italienne : ton satirique, cynisme, humour noir, violence … sans oublier les personnages, tout droit sortis de l’iconographie transalpine. On peut d’ailleurs observer que même si Tarantino se réclame d’avoir pour maitre Sergio Leone, c’est à un autre pilier du western spaghetti qu’il rend ici hommage.  En effet, le film est truffé de références au deuxième Sergio du western italien : Sergio Corbucci (le troisième et dernier étant Sergio Sollima) ! Il a notamment réalisé Django (1966), auquel le titre du film de Tarantino ainsi que sa chanson d’ouverture (le thème du film original) sont un clin d’œil. On retrouve également de nombreuses références à d’autres de ses films emblématiques comme Le grand silence (1968), avec la séquence où Django et le Dr Schultz exercent le métier de chasseurs de primes dans des paysages enneigée, ou El Mercenario (1968), dont le personnage central Sergei Kowalski dit « le Polack », mercenaire/chasseur de prime polonais, partage beaucoup de points communs (notamment au niveau du comportement et de l’apparence) avec celui du Dr King Schultz, dentiste d’origine allemande. On peut également y noter un sympathique caméo de Franco Nero, interprète du Django original qui nous prouve qu’à 71 ans il est toujours la classe incarnée avec un chapeau !
Enfin, la troisième partie nous apporte ce que le film nous promet depuis le début : l’accomplissement de la vengeance de Django. Cette ultime partie, volontairement percutante de par la rupture qu’elle introduit dans le rythme du récit, lorgne cette fois du côté de la blacksploitation, en raison de son extrême violence et de sa focalisation sur le personnage de Django et son désir de vengeance. Néanmoins, là où Django Unchained, à l’instar d’Inglorious Basterds, diffère des autres films de Tarantino, c’est dans le fait que ces trois influences principales, même si elle possèdent chacune leur partie dédiée, se fondent avec une alchimie remarquable tout au long du métrage  pour finalement atteindre une symbiose parfaite. On assiste ainsi  à un spectacle  d’une vraie cohérence qui évite le coté « patchwork de pièces rapportées », principal défaut de certaines des œuvres précédentes de Tarantino, et qui contribue à la mise en valeur du propos.

Django 2

Il serait dommage de parler de Django Unchained sans parler de tout le soin apporté à d’autres points du métrage. Que ce soit par l’image ou bien par le son, Tarantino veut que le spectateur se souvienne de son film et il ne fait pas les choses à moitié. Ainsi il nous gratifie d’une des plus belles et des plus originales scène de gunfight de ces dernières années. À l’aide d’un design sonore parfaitement maitrisé, d’un découpage d’une rare précision et de ralentis magnifiques, il met en scène une séquence d’une pure folie visuelle qui nous immerge complètement dans la scène qui se déroule sous nos yeux incrédules : les balles sifflent et ricochent, traversant les corps et les murs de manière irréaliste, les armes crachent du feu et de la poudre sans discontinuer, tout le monde tire sur tout le monde et beaucoup tirent sur personne, le sang gicle à en repeindre les murs, ça beugle, ça jure, ça s’agite dans tous les sens avec une bonne dose d’humour noir en prime, bref ça vous cloue à votre siège jusqu’à ce que la folie retombe.
Ces qualités de mise en scène on les retrouve d’ailleurs tout au long du métrage avec notamment un découpage ultra-perfectionné, des cadrages aux petits oignons (dont beaucoup nous renvoie à l’iconographie propre aux westerns spaghettis) et une poignée de zooms bien sentis et de ralentis « juste-ce-qu’il-faut » qui donnent un cachet sublime à l’action. Toute ces qualités sont enveloppées dans la photographie magnifique de Robert Richardson, directeur photo attitré de Tarantino, qui rend les couleurs éclatantes et sublime les costumes, les décors et les paysages magnifiques présentés tout au long du périple.
Il faut également ajouter un travail de grande qualité sur le son, parfaitement adapté au sujet : les fers bruissent, les claquements de fouets, leitmotivs sonores du film, résonnent tel des détonations et les coups de feu sont volontairement sur-mixés dans le but de les rendre plus percutants et de restituer la violence des affrontements. De plus on ne peut que louer le génie de Tarantino en ce qui concerne le choix de ses musiques : Ennio Morricone, Luis Bacalov, Riz Ortolani, Jerry Goldsmith… tant de compositeurs de renoms dont il a été chercher les pépites musicales plus ou moins connues pour donner à son métrage une ampleur émotionnelle rarement atteinte au cinéma. Il est amusant de noter qu’avec Django Unchained, il a enfin pu concrétiser un rêve de gosse qu’il poursuit depuis longtemps, à savoir d’inclure dans sa bande-son une musique originale que Ennio Morricone aurait composé spécialement pour l’occasion. C’est désormais chose faite avec la magnifique chanson intitulé Ancora Qui (chantée par une chanteuse italienne du nom de Elisa) que l’on peut entendre lors d’une scène où les domestiques de Calvin Candie dressent la table pour les invités de leur maître.

Django 3

Enfin, si le récit de Tarantino a autant d’ampleur et de crédibilité cela repose en grande partie sur une belle brochette d’acteurs très talentueux. Christoph Waltz est parfait en chasseur de prime facétieux et livre une interprétation tout en subtilité d’un homme délicat et cultivé, brisé par le fait d’être entouré d’individu aussi violents, racistes et pervers. Sa facilité d’élocution naturelle et son accent germanique précis sont d’ailleurs parfaitement mis à profit par Tarantino pour renforcer le côté fantasque du personnage, donnant lieu à plusieurs reprises à des gags hilarants. Leonardo DiCaprio trouve un rôle de composition à sa mesure et incarne avec un naturel glaçant toute la folie et la perversité d’un esclavagiste convaincu du bienfondé scientifique de ses thèses racistes. Enfin, Jamie Foxx et Samuel L. Jackson montrent tous les deux un talent certain, notamment dans l’interprétation schizophrène (mais pas pour les mêmes raisons) de leur personnages respectifs. C’est d’autant plus méritoire que leur rôles sont les plus durs, notamment en raison des thématiques qu’ils abordent. Toujours est-il que tout ce petit monde prend à malin plaisir à faire vivre ces personnages sur l’écran et fait preuve d’une complicité évidente.


En 1858, dans le Sud des États-Unis, quelque temps avant la guerre de Sécession, un ancien dentiste allemand reconverti en chasseur de primes, le Dr King Schultz, libère Django, un esclave, et le forme afin de lui permettre de l’assister dans sa tâche, puis pour le remercier décide de l’aider à libérer sa femme des mains de Calvin Candie, un riche et impitoyable propriétaire terrien du Mississippi.


Avec Django Unchained, Quentin Tarantino délaisse le cinéma potache pour une œuvre plus mature, plus réfléchie. Porté par l’ingéniosité de son scénario, la puissance de sa mise en scène, les performances incroyables de ses acteurs et l’amour inconditionnel qu’il voue au western spaghetti, il réalise ici un de ses meilleurs films tout en portant un regard très intéressant sur l’un des plus grand tabous de la société américaine. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Tarantino se met lui même en scène à la fin de son film, se faisant tuer de manière frontale par Django. Le message est clair : même si il garde sa personnalité, il choisit de s’effacer devant la puissance de son récit et laisse évoluer son personnage car, après tout, qui de mieux placé que Django pour donner une conclusion digne à sa propre histoire ?
Titre Français : Django Unchained
Titre Original : Django Unchained
Réalisateur : Quentin Tarantino
Acteurs Principaux : Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio
Scénario : Quentin Tarantino
Photographie : Robert Richardson
Compositeur : Divers
Durée : 02h44
Sortie en Salles : : 16 Janvier 2013

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[CRITIQUE] Titanic 3D /critique-titanic-3d/ /critique-titanic-3d/#comments Sun, 01 Apr 2012 20:51:58 +0000 /?p=3677 James Cameron est un homme de défis. Derrière ses talents de réalisateur se cache quelqu’un de passionné par ce qu’il fait, à tel point qu’il a réussi à révolutionner en de nombreux points le cinéma. Avatar en est l’exemple le plus exploité, d’une part par le fait qu’il ait réussi à devenir le plus gros succès du box office mondial, mais surtout car il a porté la technique de la motion capture au goût du jour.
Mais il y a quinze ans déjà, Cameron réalisait ce qui est devenu un autre phénomène d’une ampleur tout aussi incroyable, à savoir Titanic.

On entend déjà venir de loin les faux puristes et leurs gros sabots, défendant un cinéma soit-disant authentique, et crachant tout leur venin sur ce qu’ils estiment n’être qu’une ressortie purement commerciale. Abaisser la ressortie en 3D de ce chef d’oeuvre à une démarche exclusivement marchande est une erreur, car même s’il y a forcément un peu de ça, le réalisateur confie d’ailleurs lui-même que Titanic était destiné à être converti et que ce n’était qu’une question de temps. Son défi est donc avant tout un challenge artistique qui n’est pas exempt de risques : comment respecter l’oeuvre d’origine tout en lui apportant une nouvelle dimension, qui doit être de qualité pour être efficace ?
Bien plus qu’une simple conversion, les moyens ont été mis pour obtenir ce qu’il voulait. Le passage à un master numérique semblait obligatoire, une remasterisation étant indispensable à la qualité voulue pour la 3D, et c’est une totale réussite, que l’on ressent dans la version finale, car il ne faut pas oublier que l’on parle d’un film vieux de quinze ans.

A la vision du film, ce qui est étonnant est que, tout en sachant la date de sortie initiale du film, on est transporté par l’accomplissement technique, tant et si bien que l’on se croirait devant une production toute récente. Mais la véritable réussite réside dans le fait que la conversion en 3D de Titanic arrive au niveau d’un film directement tourné sous cette forme aujourd’hui. Le film est donc une nouvelle perle rare guidant nos yeux émerveillés au milieu de tous les produits mercantiles et sans aucun intérêt qui envahissent de plus en plus nos écrans (Lucas pour ne citer que lui, son “travail” sur La Menace Fantôme se rapprochant de celui de Cameron sur le seul point qui est que ces deux films ne sont pas récents). Car en voulant convertir son film, James Cameron a pris des risques (d’autant plus qu’il a très vite acquis son satut mérité de film culte, voire même phénomène) à l’heure où la quasi totalité des conversions en 3D en post-production s’avèrent être des catastrophes plus qu’autre chose. Et finalement, l’impression qui s’en dégage nous force a croire à juste raison que Titanic a été tourné en 3D, et ce sans qu’il n’ait pris une ride en quinze ans
Le réalisateur s’est impliqué de bout en bout sur la conversion, après tout, quoi de mieux que son regard pour diriger les travaux, et on le ressent tout du long de la vision du film. Titanic 3D, c’est des chiffres aussi hallucinants que ceux qu’il a engendré à sa sortie : 60 semaines de travail, 300 personnes actives, un  budget de presque 20 millions de dollars pour en arriver au résultat final. Et ce dernier est incroyable : c’est à ce moment là que l’on ressent les effets du nettoyage du film afin de le rendre totalement compatible à l’abordage d’une nouvelle dimension : la profondeur, préservée, est impressionnante de réalisme et favorise d’autant plus l’immersion et le sentiment de grandeur qui en découle. Les contrastes, parfois poussés, sont gardés, sublimés, et ne perdent en aucun cas en éclat. Les sombres restent sombres, sans changement, et les séquences plus exposées vont de même, il n’y a aucun assombrissement à déplorer comme on a la mauvaise habitude d’en voir dans des conversions ratées.
Tout dans le film paraît on ne peut plus naturel, l’immersion est parfaite. On plonge dans le film, on prend place sur le navire, on se prend clairement au jeu en ayant l’impression de faire partie du voyage inaugural de ce paquebot déclaré insubmersible, de cohabiter avec tous ces personnages, et c’est la que la 3D remplit entièrement son contrat, à savoir se faire oublier sans pour autant qu’elle disparaisse, et fait passer les trois longues heures et quart du film à une vitesse incroyable.

Les émotions sont ainsi décuplées. Si la musique apporte énormément sur ce film, les séquences intimistes dans des lieux resserrés, aux couleurs chaudes, offrent un ressentit d’autant plus réconfortant et privé avec du relief. Les détails gagnent en ampleur, rien n’est laissé au hasard, et ce sont ces petites attentions qui démontrent à chaque plan la grandeur du projet.
Titanic 3D va définitivement devenir l’exemple a suivre en termes de reconversion, ce qui pourrait bien devenir assez vite a la mode connaissant l’industrie cinématographique et ses changements actuels.
Cela permet de (re)découvrir le film en salles, et surtout dans une nouvelle dimension qui n’est absolument pas négligeable. Amusant lorsque l’on sait que la dernière ultime expérience visuelle sur grand écran remonte au dernier film en date du bonhomme, comme quoi…

Quant au film en lui-même, il n’a évidemment pas changé. Ce grand classique hollywoodien comme il n’en existe plus renaît totalement. Tout en contrastes, Cameron met en parallèle un Jack certes pauvre mais libre de faire ce dont il a envie, et une Rose issue d’une bonne famille, mais destinée à rester dans son “clan”. Des soirées intellectuelles de la bourgeoisie aux danses irlandaises enflammées, les parallélismes permettent de renforcer l’aspect impossible de leur amour. Et lorsque les deux se mélangent, cela aboutit à l’une des plus belles histoires passionnelles que l’on ait pu voir au cinéma, d’une fausse niaiserie dans ce qu’il y a de plus noble. Cette rencontre impossible est émotionnellement poignante et devient le point central du récit dans un décor de rêve, presque surréaliste, ce monde flottant où Jack se voit “maître du monde”. Pour rendre le duo d’autant plus attachant, les scènes intimes s’enchaînent, certaines devenant même gênantes, à la limite du voyeurisme; aspect d’ailleurs parfaitement renforcé par la 3D. La liberté dont va jouir ce couple naissant va permettre de ne rendre que plus efficace le final, redouté mais malheureusement inévitable, sommet d’émotion.

Le mélange entre la catastrophe qui n’épargne personne et l’histoire d’amour qui se développe entre deux personnages antagonistes, ajouté au postulat de base qui oppose sèchement deux mondes totalement différents , qui même dans cet espace confiné qu’est le paquebot vont devoir se côtoyer,c’est cela qui fait tout le charme de Titanic, et en fait un grand film classique.
Car même après toutes ces années, il garde toujours autant de sa superbe, l’émotion y est toujours aussi puissante. Ce qui paraissait extraordinaire en termes techniques à l’époque l’est encore quinze ans plus tard, même certains effets spéciaux vieillissants gardent de leur charme.
Titanic fait partie de ces films qu’on ne se lasse pas de revoir lorsqu’on les apprécie. Et ici, avec cette nouvelle dimension,  jamais on ne s’est senti aussi proche du couple. Le sentiment de modestie que l’on éprouve face à l’immensité du paquebot est plus que jamais renforcée, les couloirs n’ont jamais parus aussi longs que lorsque Kate les parcoure dans le navire sombrant, on se sent plus que jamais aussi gêné que Jack lorsqu’il s’essaie à dessiner sa promise. Et ce sont toutes ces petites choses là, assemblées bout à bout, qui font de Titanic un grand film, et de la conversion un atout majeur et indispensable.

James Cameron continue à émerveiller en convertissant en une 3D absolument parfaite son film phénomène. Titanic devient donc le pionnier de la conversion et servira à coup sûr de cas d’école. Courez le voir, c’est une merveille.
Titre Français : Titanic
Titre Original : Titanic
Réalisation : James Cameron
Acteurs Principaux : Kate Winslet, Leonardo Dicaprio, Billy Zane
Durée du film : 3h14
Scénario : James Cameron
Musique : James Horner
Photographie : Russell Carpenter
Date de Sortie Française : 7 janvier 1998 / 4 avril 2012 (version 3D)
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[CRITIQUE] Shutter Island /critique-shutter-island/ /critique-shutter-island/#comments Mon, 13 Dec 2010 17:36:00 +0000 /wordpress/?p=98 C’est dans les années 1950, sur Shutter Island, que les marshals Teddy Daniels ( Léonardo Dicaprio ) et Chuck Aule ( Mark Ruffalo ) vont mener leur première enquête ensemble. Ils ont été appelés par les dirigeants de l’hôpital psychiatrique (au passage, le seul bâtiment de l’île, isolée de tout) afin de les aider à retrouver une patiente disparue : Rachel Solando ( Emily Mortimer ).

En réalité, qui est fou ?

Sorti début 2010, le nouveau film de Martin Scorcese, adapté du roman de Dennis Lehane, fut très attendu, notamment par ses fans. Et il y a de quoi. Le cinéaste nous signe ici un huis clos psychologique et oppressant du début à la fin.
Tout est fait pour que le spectateur soit en proie au doute et se pose des questions : les décors, les personnages plus énigmatiques les uns que les autres, et une photographie assez sombre qui donne un aspect encore plus lugubre au film .

Un casting de haute volée pour ce film, notamment Léonardo Dicaprio qui tient son rôle à la perfection, sachant rendre le personnage froid, mais en même temps sensible : ses « visions » rendent le film de plus en plus obscur, car elles ajoutent à la trame principale une histoire de vengeance en toile de fond.
Certaines scènes sont ponctuées d’humour noir, censé détendre une atmosphère déjà pesante,et, même après le final explosif, le spectateur reste en proie au doute.

24 Février 2010

Somme toute, Scorcese nous signe ici un thriller psychologique à la fois sombre et palpitant, dont on ne ressort pas indemne.


Titre Français : Shutter Island
Titre Original : Shutter Island
Réalisation : Martin Scorsese
Acteurs Principaux : Leonard DiCaprio, Ben Kingsley, Mark Ruffalo.
Durée du film : 02h17minutes
Scénario : Laeta Kalogridis d’après le roman de : Dennis Lehane
Musique : Robbie Robertson
Photographie : Robert Richardson
Date de Sortie Française :
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[CRITIQUE] Inception /critique-inception/ /critique-inception/#comments Sun, 21 Nov 2010 12:46:00 +0000 /wordpress/?p=97 Cobb est un fugitif traqué dans le monde entier pour l’exercice de son métier, ma foi ni légal, ni banal. En effet, il excelle dans l’art de l’extraction, qui consiste à détacher du subconscient de certaines personnes leurs secrets les plus précieux. Mais sa dernière mission s’avère extrêmement délicate : lui et son équipe vont devoir implanter une idée dans l’esprit d’un individu : c’est l’Inception.

Sorti dans les salles en juillet 2010, Inception est annoncé comme le blockbuster de l’année. Et il y a de quoi ! Le génial Christopher Nolan( Mémento , The Dark Night ) signe ici un nouveau coup de maître.
Outre le brillant casting ( Entre autres Leonardo Dicaprio , Marion Cotillard ou encore Joseph Gordon-Levitt qui confirment leurs talents ) ; il produit un scénario en béton vraiment profond et complexe assez risqué à porter à l’écran. Il va même réussir à imbriquer un rêve dans un autre, tout en laissant au film toute sa crédibilité. Malgré cela, le film reste assez accessible pour une œuvre de ce réalisateur. Les seconds rôles ont autant leur place que les guests, chacun ayant son propre rôle dans la continuité du film.

De plus, les effets spéciaux ainsi que la bande son signée Hans Zimmer collent parfaitement avec l’univers sombre et intelligent du film (on se souviendra notamment de la scène où ce quartier parisien qui se « plie » littéralement en deux ! ). Il nous tiendra en haleine jusqu’à la scène finale, digne de Mr Nolan.

Un voyage qu’on ne risque pas d’oublier de si tôt !

Titre Français : Inception
Titre Original : Inception
Réalisation : Christopher Nolan
Acteurs Principaux : Leonardo DiCaprio Marion Cotillard, Ellen Page.
Durée du film : 02h28minutes
Scénario : Christopher Nolan
Musique : Hans Zimmer
Photographie : Wally Pfister
Date de Sortie Française : 21 Juillet 2010
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