?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> PixAgain » ETRANGE FESTIVAL http://pixagain.org Critiques, Tests, Avis, Dossiers, Previews... Mon, 18 Nov 2013 23:50:41 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.7.1 [CRITIQUE] The Fourth Dimension /critique-the-fourth-dimension/ /critique-the-fourth-dimension/#comments Mon, 24 Sep 2012 02:08:12 +0000 /?p=6255 Étrange Festival 2012 – Catégorie « Inédits et avant-premières »

The Fourth Dimension était loin d’être le film, ou plutôt l’ensemble de films, le plus attendu cette année à l’Etrange Festival 2012. Avant d’être ce triptique, The Fourth Dimension est avant tout l’idée d’un homme, Eddy Moretti. Ce personnage assez étrange, bien connu de la compagnie Vice, est l’homme derrière des projets tels que le documentaire Heavy Metal in Bagdad, idée folle acclamée à sa sortie. Sans hésiter il remet ça, mais cette fois-ci, il se fait un cahier des charges, dans lequel l’on trouve des points aussi absurdes qu’improbables, comme le fait d’avoir le devoir de nommer un personnage Mickey House, et l’envoi à trois réalisateurs: Jan Kwiecinski, Aleksei Fedorchenko et Harmony Korine. Entre opportunité pour de jeunes réalisateurs et véritable cadeau empoisonné, la limite se franchit d’un seul pas dans ce projet, et c’est ce qui arrive dans The Fourth Dimension. 2 ratés pour un film qui paraît excellent à leurs cotés. Un tel enjeu, aussi fou qu’il soit, implique de se lancer dans un format assez étrange, à mi-chemin entre un court métrage et une oeuvre complète, il faut donc savoir doser son histoire, afin de la rendre compréhensible dans ses trentes minutes alléchantes offertes par un réalisateur en devenir. Et le fait est qu’un seul réalisateur à compris cette notion évidente, le reste n’est que brassage dans le vide sans aucun intérêt quelconque.

© DR

Qui n’a jamais entendu parler de la quatrième dimension ? Source de fantasmes et de rêves, de doutes, où la réalité transparaît sur l’imagination. Lui donner une image relève d’une source de possibilités infinie tant l’on peut la trouver partout, une simple idée folle nous plonge immédiatement dedans, et lui trouver une explication n’est qu’abération. La quatrième dimension ne s’explique pas, c’est un fait, elle nous transporte à travers étrangetés et incertitudes. Et pourtant, Vice, magazine déjà assez barré dans son propre concept, veut lui donner forme, lui donner une image, nous la rappeler à nous autres spectateurs, lui donner vie. Quoi de plus alléchant ?
Mais autant aller jusqu’au bout de cette folie, en accordant à trois réalisateurs le choix d’interpréter plus ou moins librement leur propre vision de la chose. Mais soyons honnête, ces trois films, qui n’ont comme unique rapport que cette allusion à la quatrième dimension, sont loin d’avoir tous l’ambition folle qui leur est offerte. Pour faire simple, deux se sont limités à une seule chose: trentes minutes, laps de temps sur lequel tenter de raconter une histoire qui se voudra pseudo-complexe par rapport à son sujet et qui tentera de nous titiller un tant soit peu. Cette seule limite qu’en plus Jan Kwiecinski et Aleksei Fedorchenko se sont imposés d’eux même plonge leurs deux films dans un néant d’inintérêt assez impressionnant. Le réalisateur russe Fedorchenko avec Cronoeyes tente la carte de la poésie, racontant la vie d’un chercheur perdu dans le temps, pour se vautrer dans un final balayant d’un revers de la main le peu d’intrigue qu’il a su poser. Le polonais Kwiecinski démarre Fawns sans le moindre sens et dont les incohérences ne permettent à aucun moment une quelconque puissance scénaristique, tentant avec difficulté de nous raconter la dernière escapade d’un groupe de jeunes avant l’inondation de leurs bloc. C’est la complexité que les deux réalisateurs ont cherchés à s’imposer, et qui finalement transforme leurs deux films en simples exercices de style tout bonnement insoutenables.

© DR

Harmony Korine lui en revanche a tout à fait compris qu’il lui serait impossible de concentrer un scénario se voulant digne de la quatrième dimension dans ce format. Il ne répète pas la même erreur que ses deux compères et signe simplement un récit dénué du moindre scénario. Pour cela il centre son histoire autour d’un seul personnage : Val Kilmer, joué par Val Kilmer. Et là repose tout l’habilité du film, s’agit-il réellement de l’acteur ? Ou alors d’un personnage similaire et totalement fou ? Par cette simple chimère, il nous accroche totalement à cet instant de la vie d’un homme dont l’existence n’est qu’absurdité. Appuyant tout son court-métrage sur l’un de ses discours offert par l’association The Lotus Community Workshop, il nous entraîne à travers une tirade complexe alliant barbe à papa et ovni, mais pourtant, avec une certaine justesse dévoilant que Harmony Korine ne fait pas que jouer la carte du comique, l’engagement et la performance de Val Kilmer, semblant revivre cette année en se spécialisant dans des rôles atypiques, permettant de monter le récit à un tout autre niveau.
Il n’empêche que son placement en tête de The Fourth Dimension n’est pas sans nuire aux deux autres qui, malgré tous leurs défauts, ne sont pas non plus sans la moindre idée. Ainsi dans Cronoeye le travail du personnage n’est pas entièrement à jeter, il est simplement incomplet; et dans Fawns, malgré les incohérences, un vrai travail d’ambiance est là, certains plans nous entraînent avec ce groupe.


Trois courts métrages mystérieux illustrant La Quatrième Dimension : Lotus community workshop de Harmony Korine (Gummo), Chronoeye de Aleksey Fedorchenko (Le dernier voyage de Tania) et Fawns de Jan Kwiecinski, court métragiste polonais de renom.
Chaque réalisateur avait pour mission d’oublier ses méthodes, de brouiller la limite entre le réel et l’imaginaire et de donner un aperçu de la Quatrième Dimension. Des contraintes qui semblent parodier celles du Dogme de Lars Von Trier dans les années 90 – auquel Harmony Korine avait adhéré pour son film Julien Donkey-Boy.


Au final, The Fourth Dimension s’avère n’être rien de plus qu’une belle idée, le reste ne suit pas, à vouloir trop en faire, nos deux réalisateurs européens se perdent eux même dans l’histoire. On regrettera aussi que malgré les quelques points communs, une vraie ligne directrice, bien plus évidente qu’un sujet, n’ait pas été mis en oeuvre.
Titre Français : The Fourth Dimension
Titre Original : The Fourth Dimension
Réalisation : Harmony Korine, Jan Kwiecinski et Aleksei Fedorchenko
Acteurs Principaux : Val Kilmer, Rachel Korine, Josh Belcher
Durée du film : 1h22min
Scénario : Jan Kwiecinski, Oleg Loevsky, Aleksei Fedorchenko, Yaroslava Pulinovich
Musique : Val Kilmer, Nick Zinner
Date de Sortie Française : n/c
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[CRITIQUE] Berberian Sound Studio /critique-berberian-sound-studio/ /critique-berberian-sound-studio/#comments Sat, 22 Sep 2012 11:23:19 +0000 /?p=6278 Étrange Festival 2012 – Catégorie « Compétition Nouveau Genre »

Au sein même de l’Etrange Festival, déjà assez barré dans son ensemble, on trouve un certain lot d’ovnis, souvent classés soit dans la catégorie « Nouveau Genre », soit compris dans les différentes nuits du festival, telles que la nuit Zombie (où nous n’avons pas eu la chance d’aller) avec des Zombies Ass, O Zombie et autres folies. Mais à travers ces différents ovnis, on en trouve facilement de toutes sortes, certains poétiques, certains macabres, d’autres totalement décalés. Berberian Sound Studio lui, s’avère être un ovni, parmi les ovnis.
Ce film réalisé par l’anglais Peter Strickland, a qui l’on doit Katalin Varga, notamment remarqué pour sa bande son à Berlin, nous marque de la manière la plus étrange possible, à première vue, le film s’avère assez hermétique, dur à suivre, voir même absurde par son travail constant sur la mécanique du son plutôt que de l’action. Mais au fur et à mesure que le récit avance, il se positionne de manière de plus en plus violente et étrange sur sa référence majeure qu’est celle du giallo, genre italien survivant aujourd’hui avec difficulté.
Le film tourné devient le film vécu, l’image qui nous est interdite nous envahit par son compagnon sonore, et le monteur sonore devient l’ingénieur de son propre cauchemar. Tous nos repères disparaissent pour nous faire vivre l’horreur par son support le plus pur : celui du son.

© DR

Gilderoy est un ingénieur du son un peu dupe, sans grandes ambitions et même trop simplet pour assumer l’importance de son rôle au sein du film auquel il est invité à travailler. Incarné par Toby Jones, récemment vu dans La Taupe, cet ingénieur débarquant tout juste dans le Berberian Sound Studio en Italie découvre le monde du giallo avec curiosité et incertitude à travers ce film sur lequel il travaille: The Equestrian Vortex.
Si à son introduction ce film, dont l’on ne voit que le générique, pourrait s’apparenter à une quelconque réalisation délirante de série B, il devient rapidement évident que nous avons affaire à une œuvre de volonté bien moins naïve. Et c’est avec la même curiosité dont fait preuve le personnage, que nous abordons son propre travail. Intrigué par ce film étrange où il est question de viol, de mutilation, de fer rouge introduit dans certaines parties anatomiques et autres choses dont la seule vue nous dégoûterait à jamais de l’humanité, c’est justement avec étonnement qu’il n’est jamais question pour Peter Strickland de mettre en abîme  la vision de ce film, par un face à face brutal, afin de nous choquer pour simplement nous choquer. Nous n’abordons ce film dans le film qu’avec la mécanique de fabrication du son, dans ce lieu littéralement comme psychologiquement coupé du monde où nous ne trouvons jamais notre place, par ces prises de son s’accroissant dans leur brutalité.
Entre critique morale d’un genre cinématographique en perdition via le personnage de Giancarlo Santini ne pouvant s’empêcher de préciser avec sincérité  que ces images sont la réalité de notre monde, et étude fascinante d’un héritage italien qu’est celui du son, Strickland nous prend constamment à revers en nous empêchant de nous appuyer sur le moindre élément réconfortant. Chaque personnage est détestable, ou voué à disparaitre, le personnage de Gilderoy devenant lui même acteur du studio, nous abandonnant et nous laissant comme seul témoin du Berberian Sound Studio. Mais ce n’est pas pour autant que Strickland dresse un portrait final sans aucun doute possible sur les nouvelles convictions de son personnage. Ce personnage qui a son arrivée était éperdu d’une psychologie candide, encore attaché à sa mère, vivant dans un monde où les choses ne sont que positives aurait-il pu simplement devenir adulte?

© DR

Toby Jones profite de sa liberté totale afin de signer ici sa meilleure performance actuelle, incarnant avec autant d’ambiguïté que son sujet le personnage de Gilderoy. Son travail et celui de Peter Strickland permettent de mettre en valeur l’autre atout incroyable du film, sa photographie impressionnante. Le travail de Nick Knowland, s’apparente ici à une véritable œuvre d’art. Nous renvoyant constamment à un clair-obscure digne du Caravaggio dans ses heures les plus noires vers la fin de sa vie, le travail effectué sur Berberian Sound Studio s’apparente assez vite alors à une fresque psychédélique où sa beauté nous tiendrait en haleine de bout en bout. Allant même jusqu’à devenir peinture sur certains plans fixes. Car si il y a bien une chose que tout le monde se doit d’accepter malgré toutes les méfiances possibles scénaristiques, c’est que sur le plan, évidement sonore, et visuel Berberian Sound Studio est parfait. Sa mise en scène d’une atmosphère, empruntant à Dario Argento, au jeune Polanski de Repulsion ou encore au Voyeur de Powell par cet emprunt d’un lieu et d’une ambiance similaire au labo de Mark, excelle sur tous les plans.
Où alors Berberian Sound Studio expose ses faiblesses ? Surement dans son scénario à répétition dans le premier tiers du film, où alors sa complexité, entremêlant fantaisies et réalités, osant le parie de nous perdre en transformant soudainement son personnage principal et en rendant la lecture de son récit encore plus absurde et dur à déchiffrer. Le film de Peter Strickland dérange fondamentalement et le voir plusieurs fois aidera surement à faciliter sa compréhension.


Dans des studios italiens spécialisés dans les films d’horreur, le travail d’un ingénieur du son prend un tournure de plus en plus inquiétante…


On pourra affirmer sans l’ombre d’un doute que Peter Strickland est l’un des réalisateurs britanniques contemporains à suivre de prêt de cette vague du « Nouveau Genre ». Mais avec la même franchise, on pourra aussi affirmer que son cinéma n’est pas destiné à un grand public, qu’il faut savoir être patient, et surtout accepter la sensation plutôt que la vision.
Titre Français : Berberian Sound Studio
Titre Original : Berberian Sound Studio
Réalisation : Peter Strickland
Acteurs Principaux : Toby Jones, Tonia Sotiropoulou et Susanna Cappellaro
Durée du film : 01h32min
Scénario : Peter Strickland
Photographie : Jennifer Kernke
Date de Sortie Française : n/c
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[CRITIQUE] Motorway /critique-motorway/ /critique-motorway/#comments Fri, 14 Sep 2012 01:29:17 +0000 /?p=6224 Étrange Festival 2012 – Catégorie « Thema Motor Psycho » & « Compétition Nouveau Genre »

Motorway était l’une des plus grosses attentes de cette session de l’Etrange Festival. Produit par le grand Johnnie To, le film dont le tournage fut terminé en 2010, a ensuite été repris par Milkyway Image, sa société, afin de subvenir à l’ébauche alors insuffisante. Classé directement comme film de voitures antagoniste à tous les films bourrins de courses poursuites, le film de Soi Cheang, réalisateur dont le nom est lié aux grands du milieu, Andrew Lau (Trilogie Infernal Affairs) ou encore Ringo Lam (Full Alert), et a plusieurs réussites commerciales, se positionnait directement comme un Drive à la sauce asiatique, avec cette touche sale et violente qui lui est propre. Comment alors ne pas s’en réjouir ? Le fait est que, au-delà d’un scénario vieux comme le monde, il semblerait surtout que Soi Cheang se soit totalement perdu dans sa volonté de rendre hommage, avant de simplement se concentrer sur le fait de faire un film. Et le résultat est ce qu’il est : maigre et décevant par rapport aux attentes. Surtout lorsque l’on voit le potentiel de certaines scènes, tout du moins quand elles s’avèrent lisibles. Oscillant entre visuel mollasson et enchaînement d’événements trop attendus pour être source d’une quelconque surprise, Motorway se plante malheureusement par lui même à cause de son manque d’adresse et son aspect parfois trop confus.

© DR

Le principal problème de Motorway vient de la simplicité de son scénario, un duo, une relation père-fils symbolique, de l’élève et du maitre, qui, si elle avait été entièrement assumée, aurait pu devenir une thématique centrale et véritable fil narratif simple mais efficace du récit. Mais au lieu de cela, Soi Cheang préfère s’orienter sur autre chose, sur la simple présence comme outil du maître, joué par l’emblématique Anthony Wong. Acteur avec qui l’élève, Swan Yue, a en plus eu la chance de tourner par le passé sur la fameuse trilogie citée plus haut, ainsi que sur un autre récit mettant en oeuvre de la mécanique, Initial D. Reste que si leur efficacité, chacun de leur coté en tant que personnage n’est d’aucun intérêt majeur, porté sur une balance humour/sérieux quelconque, que le travail de chacun est beaucoup trop flou pour être réellement considéré, un ersatz de symbiose se dégage tout de même entre les deux personnages. Par ce simple concept, même simplement aperçu, pourtant pas plus original, mais faisant partie même de cet hommage, de nombreuses bonnes idées se font sentir, notamment la confusion des genres, on retrouve ce qui fait la construction de bien d’autres genres, que ce soir le polar HK des années 80 et avant, ou même de genres bien plus étrangers : le principe du duel, de la vengeance, ou encore de la tension entre deux pistoleros, l’espaces de quelques secondes, se sont de véritables intentions qui se ressentent à l’écran… Pour de nouveau laisser la tension rechuter et échapper au contrôle de Soi Cheang. Les personnages n’ont jamais finalement la présence escomptée à l’écran, il est vrai que la mécanique reste dans un sens le personnage principal de son long métrage, mais l’absence du pilote la dégage de toute âme, rendant ces voitures aussi accessoires que dans un quelconque Fast&Furious, où elle n’est finalement qu’un objet bon pour la casse.

© DR

Car c’est pourtant ainsi que Soi Cheang se positionne, en tant que véritable amoureux de ces voitures et de leurs capacités. Il tente ainsi de les montrer sous un autre jour, quitte à déstabiliser le spectateur et à lui montrer quelque chose qu’il n’attendait peut être pas. Dans les faits, c’est bien la sensation qui s’en dégage à postériori, laissant l’impression d’avoir assisté non pas à des courses poursuites bêtes et efficaces mais à de véritables combats de pugilats entre voitures, où leurs arènes se résumeraient explicitement aux ruelles de Hong Kong. Sa vision est atypique de la course de voiture normale, rien n’est violent, extravagant, tout est brutal et frontal, dans le métal, dans le choc, donnant ainsi lieu à des passages non sans intérêt et bien plus intéressants qu’une course simple.  Malheureusement c’est le cas quand le réalisateur nous permet d’y voir un peu mieux à travers de nombreux grands angles par exemple, le reste du temps, le cadrage étant soit brouillon ou alors soit trop concentré sur un autre élément présent. Le réalisateur semble oublier qu’il fait son film aussi pour nous autres spectateurs, déroulant son film et ses cascades dans son petit coin sans toujours se soucier de leur rendu à l’écran. Certains dérapages, entrechoquements de voitures sont par ce biais simplement hors cadre à différentes reprises, et bien sûr il s’autorise à quelques reprise de petits ralentis pas toujours convainquants. Alors qu’un instant plus tard, Soi Cheang est capable  de nous signer une scène dans le noir quasi total durant une petite dizaine de minutes où une véritable tension se fait alors sentir grâce à l’utilisation d’un rythme paradoxalement lent et esquissé.


Un fugitif connu pour ses qualités de pilote de voitures met au défi un flic appartenant à une unité de police secrète.


Trop concentré sur les courbes des ses voitures, et pas forcément à tort, Soi Cheang oublie malheureusement de traiter avec la même sensibilité ses personnages. On se retrouve ainsi avec un film à double teinte, dont les défauts plombent considérablement ses prouesses et idées mémorables.
Titre Français : Motorway
Titre Original : 車手
Réalisation : Soi Cheang
Acteurs Principaux : Shawn Yue, Anthony Wong Chau-Sang, Li Haitao
Durée du film : 1h30min
Scénario : Joey O’Bryan, Kam-Yuen Szeto
Musique : Alex Gopher, Xavier Jamaux
Date de Sortie Française : n/c
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[CRITIQUE] Freaks, La Monstrueuse Parade /critique-freaks-la-monstrueuse-parade/ /critique-freaks-la-monstrueuse-parade/#comments Fri, 07 Sep 2012 00:56:41 +0000 /?p=6212 Étrange Festival 2012 – Catégorie « Carte blanche Kenneth Anger »

Qui mieux que Tod Browning peut représenter le meneur de fil de tous les films présents à l’Etrange Festival ? Connu par le grand public pour son film Dracula sorti en 1931, mettant en scène l’histoire du comte joué alors par l’emblématique Bela Lugosi, premier film à remettre au goût du jour le mythe du vampire quelques dizaines d’années après Nosferatu de F.W Murnau, et à bâtir ce qui serait bientôt une culture prodigieuse à laquelle l’on peut rattacher des noms emblématiques tels que Christopher Lee, Francis Ford Coppola ou encore Werner Herzog. Mais c’est l’année suivante, avec Freaks, La Monstrueuse Parade, que Tod Browning devient littéralement l’homme à abattre. Freaks est un échec commercial éprouvant, le film en vient à être détesté par la critique mais aussi par le public. Son film,  mettant en scène des personnes réellement dotées de malformations, trop singulier, et surtout diffusé à une époque où les gens n’étaient tout simplement pas prêts à voir dans le cinéma américain une réalité si troublante, signera l’arrêt de Tod Browning alors que l’année précédente sortait M. Le Maudit de Fritz Lang en Allemagne. Le film ira même jusqu’à être interdit de diffusion pendant plusieurs dizaines d’années sur le territoire britannique. Aujourd’hui réhabilité au rang de chef d’oeuvre, source d’inspiration visible chez de nombreux réalisateurs, Freaks, la Monstrueuse Parade garde la même puissance d’imagerie qu’autrefois, représentant le pittoresque de l’humain non pas à travers son cirque, mais à travers la seule personne considérée comme normale au sein de son oeuvre.

© DR

Cléopâtre est une acrobate se produisant dans un cirque de « monstres », seule parmi tous, cette dernière à rapidement compris qu’elle pouvait contrôler certains de ces occupants à l’aide de sa beauté, de sa « normalité ». Alors que Tod Browning aurait pu se contenter d’un huit-clos où l’on suivrait Cléopâtre tentant de survivre, il prend ce concept banal, et le renverse pour en faire une histoire emblématique. Browning ne se contente pas de rendre le personnage de Cléopâtre odieux, nous forçant à nous attacher ainsi aux habitants plus qu’atypiques du cirque, il dresse sans irrégularité et avec passion en l’espace d’une simple heure le portrait de tous ses personnages. Le canon devient le monstre et le monstre devient le normal, Cléopâtre n’est plus que du mensonge à l’état pur, la définition même de ce qu’est le monstre, n’hésitant pas à profiter de ceux n’ayant pas les moyens de disposer du peu d’honneur qui leur est permis, tout en abordant ce sourire figé, héritage de sa beauté. Cruelle, indépendante, et surtout attirante, c’est à travers le personnage de Hans qu’elle trouvera son souffre douleur et la victime parfaite. Olga Baclanova permet de rendre son personnage encore plus détestable, son allure et sa démarche rappelant d’ailleurs plus souvent les mouvements de l’automate plutôt que ceux d’un humain.

© DR

Pour sa Parade, Browning ne profite pas une seule seconde de la faiblesse physique de ses personnages, il en fait tout le contraire, ce n’est pas la pitié qu’il nous insuffle, mais la force. Cette famille, se révélant être bien plus qu’une idée lors du repas de noce de Cléopâtre et Hans, devient soudain plus semblable à une puissante mafia, confirmation donnée au film à travers son final implacable. Browning confère ainsi à chacun des artistes du cirque plus d’humanisme qu’il n’en est permis à quiconque, chose dont eux même font continuellement preuve, notamment le parti féminin omniprésent à travers Fieda et Venus, porté respectivement par Daisy Earles et Leila Hyams. C’est notre regard que Tod Browning cherche à changer, n’en appelant pas notre perversité afin d’attiser notre curiosité, véritable tour de force, nous nous attachons peu à peu à eux. Et pourtant, lorsque l’on sait que le film a connu l’oeuvre de la censure, que la première fin re-faisant de ces humains enfin ré-habilités à nouveau des monstres, Tod Browning montrait par ce biais que l’homme, quel qu’il soit, est toujours au final un monstre au fond de lui.


Des êtres difformes se produisent dans un célèbre cirque, afin de s’exhiber en tant que phénomènes de foire. Le liliputien Hans, fiancé à l’écuyère naine Frieda, est fasciné par la beauté de l’acrobate Cléopâtre. Apprenant que son soupirant a hérité d’une belle somme, celle-ci décide de l’épouser pour l’empoisonner ensuite avec la complicité de son amant Hercule. Mais le complot est découvert, et les amis de Hans et Frieda vont se venger…


A travers ce seul film, Tod Browning propose un message d’une force universelle, indéniable, ancré dans son époque. Soulagé de toutes contraintes de genre, il signe ainsi un film sans repère, perdu dans son temps. Reposant la totalité de son intrigue sur un un simple fait: qu’est-il arrivé à Cléopâtre ? Il élabore un récit noir nonobstant tout aprioris.
Titre Français : Freaks, La Monstrueuse Parade
Titre Original : Freaks
Réalisation : Tod Browning
Acteurs Principaux : Olga Baclanova, Harry Earles, Wallace Ford
Durée du film : 1h04
Scénario : Willias Goldbeck, Leon Gordon, Edgar Allan Woolf, d’après une histoire de Clarence Aaron Robbins
Photographie : Merritt B. Gerstad & Henry Freulich
Date de Sortie Française : 1932
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[ETRANGE FESTIVAL 2012] La Programmation /etrange-festival-2012-la-programmation/ /etrange-festival-2012-la-programmation/#comments Fri, 24 Aug 2012 18:42:23 +0000 /?p=5899 Ca y est, il a enfin atteint la majorité ! Et pour fêter ses dix-huit ans comme il se doit, l’Etrange Festival se pare d’un programme on ne peut plus alléchant. Qu’on se le dise, le rendez-vous parisien ultime du cinéma underground nous gâte plus que la normale cette année.
Le début des hostilités sera amorcé par la diffusion de Headhunters du norvégien Morten Tyldum, précédé des courts-métrages Wrong Cops de Quentin Dupieux (film qui a décidemment de plus en plus le vent en poupe) et Cornée de Stéphane Blanquet. Le festival se terminera le 16 septembre, après 10 jours que l’on imagine déjà intenses, avec Dredd, de Pete Travis, relecture autant attendue que redoutée du personnage de comics inventé par John Wagner.
Il y en aura pour tous les goûts : drame, thriller, horreur, comédie, fantastique, et même comédie horrifique, tous les genres seront représentés à travers des thématiques bien huilées. Aux classiques mais débordants de surprises « Compétition Nouveau Genre » et « Inédits et Avant-Premières » s’ajoutent une prometteuse « Thema Motor Psycho », 5 programmes de court-métrages, des focus Ron Fricke et Mathieu Seiler.

Cerise sur le gâteau, seront présents tout le long du festival Jan Kounen et Kenneth Anger qui ont chacun carte-blanche pour nous offrir une sélection de films qu’ils affectionnent particulièrement.
Du 6 au 16 septembre au Forum des Images, ce seront donc plus de 80 films présentés, le tout ponctués de nombreux événements, ainsi qu’une nuit « Zombie » et une nuit « New British Generation », des expositions et L’Etrange Musique.

PROGRAMME :

Headhunters – © DR (Droits Réservés)

Jeudi 6 SEPTEMBRE

18h00 – The Thompsons (The Butcher Brothers) – « Compétition Nouveau Genre » 1h22/VOSTF
18h30 – How To Start your Own Country (Jody Shapiro) – « Documentaires Inédits » 1h12/VOSTF
19h00 – Kustom Kar Kommandos (Kenneth Anger) 0h03/VO, suivi de
Motor Psycho, le Gang Sauvage (Russ Meyer) – « Thema Motor Psycho » 1h14/VOSTF
19h30 – Wrong Cops : Chapter 1 (Quentin Dupieux) 0h12/VOSTF, suivi de
Cornée (Stéphane Blanquet)0h06/VF, suivi de
Headhunters (Morten Tyldum) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTF
20h00 – Les Vies de Loulou (Bigas Luna) – « Les Pépites de l’Etrange » 1h40/VF
20h15 – Los Chidos (Omar Rodriguez-Lopez) – « Compétition Nouveau Genre » 1h34/VOSTA
21h00
– Le Cher Disparu (Tony Richardson) – « Les Pépites de l’Etrange » 2h02/VOSTF
22h00
– Afterschool Midnighters (Hitochi Takekiyo) – « Inédits et Avant-Premières » 1h35/VOSTA
22h15
– Redd Inc. (Daniel Krige) – « Compétition Nouveau Genre » 1h33/VOSTF
22h15
– Siège (Paul Donovan, Maura O’Connell) – « Les Pépites de l’Etrange » 1h24/VO

 

Freaks, la Monstrueuse Parade- © DR (Droits Réservés)

Vendredi 7 SEPTEMBRE

15h30 – Le Collier Perdu de la Colombe (Nacer Khemir) – « Les Pépites de l’Etrange » 1h30/VOSTF
15h45 – Touristes (Ben Weathley) – « Focus Ben Weathley » 1h35/VOSTF
16h00 – Eega (SS Rajamouli) – « Inédits et Avant-Premières » 2h25/VOSTA
17h30 – Freaks, la Monstrueuse Parade (Tod Browning) – « Carte Blanche Kenneth Anger »  1h04/VOSTF
17h45 – Driver (Walter Hill) – « Thema Motor Psycho » 1h31/VOSTF
18h45 – Le Voyeur (Michael Powell) – « Carte Blanche Kenneth Anger » 1h41/VOSTF
19h00 – Henge (Hajime Ohata) – « Inédits et Avant-Premières » 0h53/VOSTA
19h45 – Un Jour de Chance (Alex de la Iglesia) – « Inédits et Avant-Premières » 1h35/VOSTA
20h15 – Knightriders (George A. Romero) – « Thema Motor Psycho » 2h25/VOSTF
22h00 – Citadel (Ciaran Foy) – « Compétition Nouveau Genre » 1H25/VOSTF

 

Iron Sky – © DR ( Droits Réservés)

Samedi 8 SEPTEMBRE

14h30 – Motorway (Soi Cheang) – « Thema Motor Psycho » 1h30/VOSTF
15h30 – Le Collier Perdu de la Colombe (Nacer Khemir) – « Les Pépites de l’Etrange » 1h30/VOSTF
17h15 – Iron Sky (Timo Vuorensola) – « Compétition Nouveau Genre » 1h33/VOSTF
17h30 – Compétition de Courts Métrages #1
19h00 – Paradis : Amour (Ulrich Seidl) – « Inédits et Avant-Premières » 2h00/VOSTF
19h30 – La Grande Casse (H.B. Halicki) – « Thema Motor Psyho » 1h45/VOSTF
20h00 – L’Etrange Musique. Performance live par 7 Weeks.
21h30 – Headhunters (Morten Tyldum) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTF
21h45 – The Mutations (Edward Mann, Robert D. Weinbach) – « Les Pépites de l’Etrange » 1h32/VO
0h00 -  La Nuit Zombie

 

Dead Sushi – © DR (Droits Réservés)

 Dimanche 9 SEPTEMBRE

14h30 – Les Anges Gardiens (Richard Rush) – « Thema Motor Psycho » 1h53/VOSTF
14h45 – Le Banni Présenté par Kenneth Anger (Howard Hughes) – « Carte Blanche Kenneth Anger » 1h56/VOSTF
14h45 – The Fourth Dimension (Aleksei Fedorchenko, Harmony Korine, Jan Kwiecinski) – « Inédits et Avant-Premières » 1h22/VOSTF
15h00 – Motorway (Soi Cheang) – « Thema Motor Psycho » 1h30/VOSTF
16h45 – Marina Abramovic (Matthew Akers, Jeff Dupre) – « Documentaires Inédits » 1h46/VOSTF
17h00 – La Garce  Présenté par Kenneth Anger (King Vidor) – « Carte Blanche Kenneth Anger » 1h37/VOSTF
17h00 – A Chinese Ghost Story (Wilson Yip) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTA
17h15 – Le Cher Disparu (Tony Richardson) – « Les Pépites de l’Etrange » 2h02/VOSTA
19h00 – Los Chidos (Omar Rodriguez-Lopez) – « Compétition Nouveau Genre » 1h34/VOSTA
19h15 – Practical Electronica (Ian Helliwell) – « Documentaires Inédits » 1h01/VOSTF
19h15 – Games of Werewolves En presence du réalisateur (Juan Martinez Moreno) – « Compétition Nouveau Genre » 1h43/VOSTA
19h30 – The Second Death (Santiago Fernandez Calvete) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
20h45 – Dead Sushi (Noboru Iguchi) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
21h00 – Subconscious Cruelty (Karim Hussain) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h32/VOSTF
21h15 – Hated (Lee Madsen) – « Inédits et Avant-Premières » 1h30/VO
21h30 – Bullet Collector En présence du réalisateur (Alexander Vartanov) – « Compétition Nouveau Genre » 2h/VOSTA

 

Black’s Game – © DR (Droits Réservés)

Lundi 10 SEPTEMBRE

14h30 – Vanishing Waves (Bruno Samper, Kristina Buozyte) – «Compétition Nouveau Genre »  2h/VOSTF
15h00 -  Gros Plan (John Byrum) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h42/VOSTF
15h30 – The Thompsons (The Butcher Brothers) – « Compétition Nouveau Genre » 1h22/VOSTF
17h00 – A Fantastic Fear of Everything (Crispian Mills) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTF
17h15 – Comforting Skin (Derek Franson) – « Compétition Nouveau Genre » 1h49/VOSTF
17h30 – 11.25 : The Day he Choose His Own Fate (Kôji Wakamatsu) – « Compétition Nouveau Genre » 2h/VOSTF
19h15 – Samsara (Ron Fricke, Mark Magidson) – « Focus Ron Fricke » 1h39/Sonore
19h30 – Compétition de Courts Métrages #2
20h00 – Dead Shadows  En présence de l’équipe du film (David Cholewa) – « Inédits et Avant-Premières » 1h15/VF
21h30 – Black’s Game (Oskar Thor Axelsson) – «Compétition Nouveau Genre » 1h50/VOSTA
21h45 – Road Dogs (Shane Aquino) – « Documentaires Inédits » 1h25/VO
22h00 – Redd Inc. (Daniel Krige) – « Compétition Nouveau Genre » 1h33/VOSTF

 

Insensibles – © Distrib Films

Mardi 11 SEPTEMBRE

14h45 – Room 237 (Rodney Ascher) – « Documentaires Inédits » 1h42/VOSTF
15h00 -  God Bless America (Bobcat Goldthwait) – « Compétition Nouveau Genre » 1h45/VOSTF
15h15 – Moi, Père Rivière, Ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère (René Allio) – « Les Pépites de L’Etrange » 2h10/VF
17h00 – Eega (SS Rajamouli) – « Inédits et Avant-Premières » 2h25/VOSTA
17h15 – Blank City (Céline Danhier) – « Documentaires Inédits » 1h34/VOSTF
17h45 – Le Cheval de Fer En présence du réalisateur (Pierre-William Glenn) – « Thema Motor Psycho » 1h47/VF
19h15 – Les Habitants (Alex van Warmerdam)  – « Les Pépites de L’Etrange » 1h48/VOSTF
19h45 – Compétition de Courts Métrages #3
19h45 – Insensibles (Juan Carlos Medina) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTF
21h30 – Berberian Sound Studio (Peter Strickland) – « Compétition Nouveau Genre » 1h32/VOSTA
21h45 – Subconscious Cruelty (Karim Hussain) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h32/VOSTF
22h00 – Comforting Skin (Derek Franson) – « Compétition Nouveau Genre » 1h49/VOSTF

 

Antiviral – © DR (Droits Réservés)

Mercredi 12 SEPTEMBRE

14h30 – A Chinese Ghost Story (Wilson Yip) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTA
14h45 – Henge (Hajime Ohata) – « Inédits et Avant-Premières » 0h53/VOSTA
15h00 – Motorway (Soi Cheang) – « Thema Motor Psycho » 1h30/VOSTF
15h15 – The Thompsons (The Butcher Brothers) – « Compétition Nouveau Genre » 1h22/VOSTF
16h00 – Gyo (Takayuki Hirao) – « Inédits et Avant-Premières » 1h10/VOSTA
16h30 – Vanishing Waves (Bruno Samper, Kristina Buozyte) – « Compétition Nouveau Genre » 2h/VOSTF
17h00 – The Second Death (Santiago Fernandez Calvete) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
17h15 – Baraka  Présenté par Jan Kounen (Ron Fricke, Mark Magidson) – « Focus Ron Fricke » 1h36/Sonore
17h30 – Compétition de Courts Métrages #4
19h00 – Practical Electronica (Ian Helliwell) – « Documentaires Inédits » 1h01/VOSTF
19h00 – Games of Werewolves En presence du réalisateur (Juan Martinez Moreno) – « Compétition Nouveau Genre » 1h43/VOSTA
19h15 – Le Cadeau de Stéphanie En présence du réalisateur (Mathieu Seiler) – « Focus Mathieu Seiler » 1h05/VOSTA
19H45 – Samsara Présenté par Jan Kounen (Ron Fricke, Mark Magidson) – « Focus Ron Fricke » 1h39/Sonore
20h30 – Comforting Skin (Derek Franson) – « Compétition Nouveau Genre » 1h49/VOSTF
21h15 – Antiviral (Brandon Cronenberg)  – « Compétition Nouveau Genre » 1h50/VOSTF
21h30 – Der Ausflug En présence du réalisateur (Mathieu Seiler) – « Focus Mathieu Seiler » 1h31/VOSTA
22h15 – Excision (Richard Bates Jr.) – « Compétition Nouveau Genre » 1h21/VOSTF

 

Games of Werewolves – © Telespan/Vaca

 Jeudi 13 SEPTEMBRE

14h30 – Bullet Collector (Alexander Vartanov) – « Compétition Nouveau Genre » 2h/VOSTA
15h00  -Gyo (Takayuki Hirao) – « Inédits et Avant-Premières » 1h10/VOSTA
15h45 – Les Anges Gardiens (Richard Rush) – « Thema Motor Psycho » 1h53/VOSTF
16h45  – Berberian Sound Studio (Peter Strickland) – « Compétition Nouveau Genre » 1h32/VOSTA
17h00 – 11.25 : The Day he Choose His Own Fate (Kôji Wakamatsu) – « Compétition Nouveau Genre » 2h/VOSTF
18h00 – Compétition de Courts Métrages #5
19h00 – Maniac (Franck Khalfoun) – «Inédits et Avant-Premières » 1h20/VOSTF
19h30 – Room 237 (Rodney Ascher) – « Documentaires Inédits » 1h42/VOSTF
20h00 – Gros Plan (John Byrum) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h42/VOSTF
21h00 – The Fourth Dimension (Aleksei Fedorchenko, Harmony Korine, Jan Kwiecinski) – « Inédits et Avant-Premières » 1h22/VOSTF
21h45 – Black’s Game (Oskar Thor Axelsson) – « Compétition Nouveau Genre » 1h50/VOSTA
22h15 – Meurtres en VHS (Jeff Lieberman) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h28/VO

 

Motorway – © DR (Droits Réservés)

Vendredi 14 SEPTEMBRE

14h00 – Antiviral (Brandon Cronenberg) – « Compétition Nouveau Genre » 1h50/VOSTF
15h30 – Un Jour de Chance (Alex de la Iglesia) – « Inédits et Avant-Premières » 1h35/VOSTA
15h45 – La Grande Casse (H.B. Halicki) – « Thema Motor Psyho » 1h45/VOSTF
16h15 – Insensibles En présence du réalisateur (Juan Carlos Medina) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTF
17h45 – Baraka (Ron Fricke, Mark Magidson) – « Focus Ron Fricke » 1h36/Sonore
18h00 – L’Homme à la Caméra Présenté par Jan Kounen (Dziga Vertov) – « Carte Blanche Jan Kounen » 1h08/Muet
18h30 – God Bless America (Bobcat Goldthwait) – « Compétition Nouveau Genre » 1h45/VOSTF
19h30 – The Second Death (Santiago Fernandez Calvete) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
19h45 – A Fantastic Fear of Everything En presence du réalisateur (Crispian Mills, Chris Hopewell) – « Compétition Nouveau Genre »           1h40/VOSTF
20h30 – Citadel (Ciaran Foy) – « Compétition Nouveau Genre » 1H25/VOSTF
21h30 – Hated (Lee Madsen) – « Inédits et Avant-Premières » 1h30/VO
22h00 – Games of Werewolves (Juan Martinez Moreno) – « Compétition Nouveau Genre » 1h43/VOSTA
22h15 – Resolution (Justin Benson, Aaron Moorhead) – « Inédits et Avant-Premières » 1h33/VOSTF

 

Excision – © 2012 BXR Productions. All Rights Reserved

Samedi 15 SEPTEMBRE

14h00 – Mort sur le Grill  Présenté par Jan Kounen (Sam Raimi) – « Carte Blanche Jan Kounen » 1h23/VOSTF
15h30 – Kustom Kar Kommandos (Kenneth Anger) 0h03/VO, suivi de
Motor Psycho, le Gang Sauvage (Russ Meyer) – « Thema Motor Psycho » 1h14/VOSTF
16h00 – Down Terrace En présence du réalisateur (Ben Weathley) – « Focus Ben Weathley » 1h29/VOSTF
16h30 – Resolution (Justin Benson, Aaron Moorhead) – « Inédits et Avant-Premières » 1h33/VOSTF
16h45 – Gyo (Takayuki Hirao) – « Inédits et Avant-Premières » 1h10/VOSTA
17h00 – Koyaanisqatsi Présenté par Jan Kounen (Godfrey Reggio) – « Carte Blanche Jan Kounen » 1h26/Musical
18h00 – Kill List En presence du réalisateur (Ben Weathley) – « Focus Ben Weathley » 1h35/VOSTF
18h15 – Dead Sushi (Noboru Iguchi) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
18h30 – The Thompsons (The Butcher Brothers) – « Compétition Nouveau Genre » 1h22/VOSTF
19h30 – Iron Sky (Timo Vuorensola) – « Compétition Nouveau Genre » 1h33/VOSTF
20h00 – Touristes En présence du réalisateur (Ben Weathley) – « Focus Ben Weathley » 1h35/VOSTF
20h15 – How To Start your Own Country (Jody Shapiro) – « Documentaires Inédits » 1h12/VOSTF
20h30 – Blood Freak Présenté par Jan Kounen (Brad F. Grinter, Steve Hawkes) – « Carte Blanche Jan Kounen » 1h26/VF
21h45 – Motorway (Soi Cheang) – « Thema Motor Psycho » 1h30/VOSTF
21h45 – Resolution (Justin Benson, Aaron Moorhead) – « Inédits et Avant-Premières » 1h33/VOSTF
22h15 – Les 3 Supermen Turcs aux JO. Animation par Jan Kounen
22h30 – Excision (Richard Bates Jr.) – « Compétition Nouveau Genre » 1h21/VOSTF
0h00 – Nuit New British Generation : Attack the Block/Grabbers/Tower Block/God Save the Films

 

Redd Inc. – © DR (Droits Réservés)

Dimanche 16 SEPTEMBRE

14h30 – Knightriders (George A. Romero) – « Thema Motor Psycho » 2h25/VOSTF
14h45 – Afterschool Midnighters (Hitochi Takekiyo) – « Inédits et Avant-Premières » 1h35/VOSTA
15h00 – Ernest et Célestine  En presence des réalisateurs (Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier) – « Inédits et Avant-Premières »
1h20/VF
15h15 – Practical Electronica (Ian Helliwell) – « Documentaires Inédits » 1h01/VOSTF
16h45 – Le Cher Disparu (Tony Richardson) – « Les Pépites de l’Etrange » 2h02/VOSTA
16h45 – How To Start your Own Country (Jody Shapiro) – « Documentaires Inédits » 1h12/VOSTF
17h00 – Le Fantôme de L’Opéra (Rupert Julian) – « Retour de Flamme » 1h31/Sonorisé
17h30 – Driver (Walter Hill) – «Thema Motor Psycho » 1h31/VOSTF
18h30 – The Second Death (Santiago Fernandez Calvete) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
19h15 – Les Vies de Loulou (Bigas Luna)  – « Les Pépites de l’Etrange » 1h40/VF
19h30 – Marina Abramovic (Matthew Akers, Jeff Dupre) – « Documentaires Inédits » 1h46/VOSTF
20h00 – Dredd Séance de Clôture/Palmarès des Compétitions (Pete Travis) – « Inédits et Avant-Premières » 2h00/VOSTF
20h15 – Redd Inc. (Daniel Krige) – « Compétition Nouveau Genre » 1h33/VOSTF
21h15 – Siège (Paul Donovan, Maura O’Connell) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h24/VO
21h45 – Blank City (Céline Danhier) – « Documentaires Inédits » 1h34/VOSTF

Tous les détails sont disponibles sur le site officiel de L’Étrange Festival.

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[CRITIQUE] Stake Land /critique-stake-land/ /critique-stake-land/#comments Sun, 18 Sep 2011 15:29:24 +0000 /?p=1739 Pour terminer l’Étrange Festival, je m’étais rendu en salle pour finir sur le film Stake Land (et oui pas de Drive malheureusement… complet :( ).
Sur le coup il s’agissait de l’un des films qui attirait le plus mon attention, principalement car ce genre de Survival-Horror m’attire beaucoup quand ils sont de bonne facture. Alors quand j’ai lu le synopsis et que j’y ai vu nos habituels amis les zombies être transformés en sauvageons vampires, là je me suis dit que Stake Land pouvait peut être tous nous étonner. Le film de Jim Mickle s’apparente à un roadmovie, un roadmovie à travers un univers post-apocalyptique ou seuls règnent la dégénérescence, le fanatisme et le sang.
Ainsi, faire l’approche avec The Road est tout à fait logique, l’ambiance étant un peu similaire, mais la question que l’on est en droit de se poser, c’est si les mêmes erreurs ont étés faites, ou bien si Stake Land s’avère être le roadmovie dont tout le monde rêve…

L’Amérique n’est plus, tout y a été remplacé par un brasier de désolation et de folie, les Hommes ont été décimés par une étrange épidémie. Cette épidémie se transmet par le sang, par la sauvagerie… et transforme les gens en vampire.
Alors que Martin et sa famille tente de s’échapper de cet enfer, il s’absente un petit moment et découvre assez vite sa famille en piteux état, c’est là qu’intervient Mister. Un chasseur sans foi ni loi qui n’a pour seul but que de tuer un maximum de ces créatures sans âme et de fuir les Etats-Unis pour le Canada, que l’épidémie semble avoir délaissé. Mais si ce n’était que cela, les réflexes et l’expérience auraient suffit, mais
une autre menace vient s’ajouter, les fanatiques religieux.

A la base déjà, le principe d’avoir préféré les vampires au lieu des zombies permet beaucoup plus de chose scénaristiquement, et les deux scénaristes en ont tirés profit.
Tout d’abord nos vampires sont loin de ceux que l’on connaît à travers des films comme “Entretien avec un Vampire” ou encore “Dracula”. Ici se sont les vampires obéissant à leurs plus bas instincts, sans la moindre réflexion. Mais le plus intéressant est le coté totalement nihiliste de l’histoire, il n’y a pas la moindre lueur d’espoir, chaque lendemain radieux qui semble arriver se voit détruit et réduit en morceau dans les minutes qui suivent.

Mais, malgré tout ses bon cotés, le scénario de Stake Land souffre de nombreux défauts, outre les nombreuses incohérences, celui-ci souffre de longueurs et d’une fin complètement irrationnelle, et même sur le fond sans grand intérêt scénaristique.

Et ces défauts sont bien dommage, car l’univers et la photo de Stake Land sont magnifiques, tout y est crédible, et les deux personnages principaux, Mister et Martin, sont plus qu’attachants, se battant du mieux qu’ils peuvent.
Concernant la religion catholique, je ne pense pas qu’il faille qualifier ce film d’anti-catholique, certes elle ne brille pas par sa pureté dans ce film, mais il faut analyser un peu ce thème pour s’en faire une vraie idée. Ainsi, pour moi, la religion catholique est faussement présente, elle n’est là que pour illustrer la folie de certains. J’entends par là le fait que dans ce film elle n’a aucune figure de protection, la croix n’a aucun sens ici, elle ne défend de rien.

Nick Damici (qui est aussi le scénariste) dans le rôle de Mister, n’en est pas à son premier film (Mulberry Street) où il doit faire face à une épidémie transformant la populace locale en êtres dénués de réflexion et doté d’un certain mordant... On lui reprochera seulement de camper son rôle de manière totalement linéaire. Le jeune Martin joué par Connor Paolo, que l’on a notamment vu dans le très bon Mystic River jouant Kevin Bacon enfant, fait ici une apparition sans réelle saveur, se contentant de jouer le fils en proie à la liberté et à un avenir radieux.
Les autres différents protagonistes ne nous étonnent malheureusement pas plus, entre la femme enceinte et le soldat des marines, rien ne se crée, tout se perd.

Enfin un petit mot sur la bande originale, ces temps si on dirait que les instruments du classiques sont revenus au goût du jour, ce qui en soit est bien. Mais ici leur utilisation est beaucoup trop oppressante, souvent avec redondance.

Nombreuses sont les bonnes idées présentent dans Skate Land, on regrettera seulement que le scénario tombe dans de nombreuses facilités et longueurs. Car à coté on a tout ce qui pourrait faire un parfait roadmovie, une relation prenante entre deux étrangers qui est celle d’un père et d’un fils, une tension croissante et enfin une ambiance post-apocalypique lugubre.

Titre Français : Stake Land
Titre Original : Stake Land
Réalisation : Jim Mickle
Acteurs Principaux : Nick Damici, Connor Paolo et Kelly McGillis
Durée du film : 1h38
Scénario : Nick Damici et Jim Mickle
Musique : Jeff Grace
Photographie : Ryan Samul
Date de Sortie Française : 4 Octobre 2011 (DTD)
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[CRITIQUE] Super /critique-super/ /critique-super/#comments Fri, 09 Sep 2011 13:34:32 +0000 /?p=1609 Histoire de bien commencer l’Etrange Festival qui a lieu cette semaine, et dont j’étais persuadé qu’il se déroulait loin, à Strasbourg… honte à moi, je me suis attaqué avant-hier à l’OVNI qui m’intriguait depuis déjà plusieurs mois… Super.
Super est un film de super-héros, sans réellement en être un. Pas de supers pouvoirs, de supers gadgets ou de super force, juste quelqu’un qui se décide à rendre la justice par lui même. Il est réalisé par James Gunn, scénariste du très bon remake L’Armée des Morts de Zack Snyder.
Beaucoup comparaient le film avec Kick-Ass notamment, ce film où un ado prépubère se lance dans la course contre le crime. Ce dernier m’avait laissé une bonne impression, dynamique, fun, mais sans plus. Mais après l’avoir vu… je n’y vois aucun rapport, je ne comprends pas du tout que certains comparent les deux films, Kick-Ass n’ayant pas un semblant de dramatisme. Il s’approche plus d’un film comme Defendor, malheureusement peu connu.
Frank D’Arbo (Rainn Wilson) est un homme comme les autres, enfin presque, à la différence près que, tel Superman, il se change en Crimson Bolt pour faire régner la justice. Mais pourquoi ?
Il trouve la seule personne qui l’accepte tel qu’il est en la présence de Sarah (Liv Tyler). Mais voilà, il s’agit d’une ancienne junkie qui n’a pas touchée à la drogue depuis seulement quelques mois. Lorsque que celle-ci fait une rechute et qu’elle s’approche un peu trop près de Jacques, ou Jock pour les intimes (Kevin Bacon), tout bascule soudainement. Il finit par la perdre et décide donc de la récupérer, et cela par tous les moyens. C’est là qu’il en trouve un en particulier, devenir un super-héros, devenir Crimson Bolt

Une fois que l’intro style dessin-animé est passée, on sait tout de suite à quoi s’attendre, on sens que l’on va bientôt plonger dans un gros délire sans limites, que l’on va être perdu devant un déluge de situations délirantes.
Et au final, le tout est bien ficelé, on n’arrive jamais vraiment à imaginer la suite des évènements et on est à chaque fois étonné, la plupart du temps en bien !
C’est marrant, c’est super marrant, mais c’est aussi super sérieux, comme je l’ai dit avant il y a un air de Defendor, ce que je veux dire par là, c’est que l’on ressent aussi une certaine souffrance concernant les protagonistes. On vit tout avec eux, même ceux dont on aimerait se passer.

 

Et en parlant des personnages… mais quels personnages, tous plus tarés les uns que les autres, et comment dire… aucuns ne collent véritablement aux acteurs et c’est ça qui en fait tout le charme ! Et puis il y a les costumes, si… décalés et inutilement “designs” dans un style latex d’un mauvais goût plus que douteux.
Nathan Fillon (ou Nathan Drake en vrai) dans son rôle de The Holy Avengeren est l’exemple parfait, dans son costume jaune ridicule et pourtant si important dans la trame.Ellen Page est… non c’est pas possible ça ne peut pas être elle, ou est la gentille “fille” de Inception ? Elle est dans un délire monumental durant tout le film, on ne le reconnaît vraiment pas, c’est une autre facette de cette jeune demoiselle.
Et qui aurait pu jouer à la place de Kevin Bacon, sérieusement ? Dans ce rôle du mafieux naturellement naif et badass.
Mais c’est Rainn Wilson, qui reste le plus fort ! Lui et sa clé de plombier ! Il incarne parfaitement cet être simplet, et pourtant juste, qui ne croie qu’en son Dieu et en quelques dogmes de bases qui font que le monde tourne normalement.

 

Et puis la bande-originale a une part importante dans ce film, elle en témoigne du décalage, scène dramatique, musique joyeuse. Ainsi, tout le film joue sur ce point, mélanger le drame et le comique, comme nos amis coréens savent si bien le faire.

Durant tout le film tout est bien pesé, les effets “comics” sont là car ils doivent l’être, le comique de la situation se fond pour devenir une scène des plus dramatiques. Tout cela bien sur dans un délire total et plus qu’agréable.

Super n’est pas un film de super héros, loin de là, c’est un film humain, sur quelqu’un d’un peu trop seul qui perd ce qu’il a de plus cher au monde, la dernière chose qui l’y retient. Certes la religion catholique est vraiment mise en avant, mais sa représentation, ses interprètes (Rob Zombie et Super-Catho), et ses “miracles” font que d’un on aurait pu avoir n’importe quelle autre religion et de deux qu’elle devient la solution la plus raisonnable.
Mon unique déception se situe sur la scène précédant la fin, celle que tous attendent, le moment fort de Crimson Bolt, tout s’y passe trop vite, trop facilement.

Au final, Super est une véritable perle rare, même s’il s’essouffle un peu juste avant de repartir sur sa thématique principale avec beauté ! A ne surtout pas regarder si vous êtes à la recherche d’un modèle… vous en deviendriez dépressif.



Titre Français : Super
Titre Original : Super
Réalisation : James Gunn
Acteurs Principaux : Rainn Wilson, Ellen Page, Kevin Bacon.
Durée du film : 1h36
Scénario : James Gunn
Musique : Tyler Bates
Photographie : Steve Gainer
Date de Sortie Française : NC
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