?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> PixAgain » Disney http://pixagain.org Critiques, Tests, Avis, Dossiers, Previews... Mon, 18 Nov 2013 23:50:41 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.7.1 [PREVIEW] Les Mondes de Ralph /preview-les-mondes-de-ralph/ /preview-les-mondes-de-ralph/#comments Thu, 20 Sep 2012 19:24:28 +0000 /?p=6537

Les avis ci-dessous découlent d’aperçus d’images et de montages encore en court de développement pour la plupart.

Nous avons eu la chance d’assister hier grâce à Disney à la présentation de son film à venir : Les Mondes de Ralph, par le biais d’une preview et du producteur, Clark Spencer (Lilo & Stich). Pour ceux qui auraient loupé l’info, il s’agit du « Disney de Noël » racontant la vie de Ralph, personnage de jeux-vidéo et plus précisément, méchant. Au sein de cet univers où chaque personnage est voué à une répétition in fine des mêmes actions, Ralph décide de changer, de ne plus être le méchant, découvrir de nouveaux horizons en somme. Pour cela, il lui faudra se prouver, et oser l’interdit : s’aventurer dans d’autres jeux hors du temps de repos (les personnages ne quittent leurs jeux que lorsque les joueurs sont absents normalement).

Depuis son état de projet, le jeu a su faire parler de lui, non seulement pour son pitch halluciné qui est celui de donner une essence cinématographique au monde du jeux-vidéo (sujet tabou par ici), mais aussi par son ambition à le rendre réaliste et lui donner véritablement vie. Jusque là, peu d’infos ont pu nous parvenir, si ce n’est les promesses d’un respect drastique et la volonté d’attirer un public de néophyte comme de passionnés des deux cultures. Les images qui nous parvenaient représentaient constamment les personnages de Ralph et de Vanellope, glitch du jeu qui n’aurait jamais dû exister, mais aujourd’hui, à travers la « petite » preview à laquelle nous avons pu assister nous sommes en mesure de vous en parler un peu plus en détails.

Tout d’abord en chiffres, Les Mondes de Ralph, ce sont 200 personnages chara-designés et modélisés, contre un peu moins d’une centaine en temps normal.
Parmi eux, l’on trouve bien sûr de nombreux personnages de jeux-vidéos, on citera notamment Sonic, le bon vieux Zangief ou encore Bowser. Pour pouvoir se permettre de telles fantaisies, l’équipe de Ralph est directement allée, à l’occasion de l’E3, faire leur petite promotion. De là a découlée la promesse du respect de chaque personnage. Ainsi, au fil de la production, l’équipe du film a envoyée de manière régulière différents samples de mouvements, de jeux de lumière, de design, de tout ce qui induit un tant soit peu l’identité d’un personnage à chaque créateur afin de perfectionné au mieux leur projet. Cet effort impressionnant de leur part va sûrement permettre au film d’avoir un véritable background réaliste sur lequel reposer son histoire.

Ralph, ce sont aussi 4 univers bien différents intégrés dans un seul film, chaque monde disposant de sa propre identité visuelle et sonore.
Pour cela, par le biais d’équipes différentes, de gros efforts on été fournis afin de pourvoir identifier un univers simplement en voyant ses couleurs (lumières plates, style cartoon, textures HD) ou simplement par la manière dont se déplacent ses habitants. L’univers de Ralph, se distingue par exemple par un mouvement par cases, aucun des personnages ne peut se déplacer autrement, alors que Hero’s Duty tape directement dans les mouvements légers et complexes, plus humains. Côté sonore, pour Ralph, Hero’s Duty et Sugar Rush, on pourra entendre respectivement Kool & the Gang, Skrillex (gros doute sur le choix ici) et AKB48, avec un peu de Rihanna dans ce dernier, trois groupes principaux aux antipodes sonores. Autant oser jusqu’au bout.

Mais au-delà de ses atouts techniques désormais indéniables, il y a le travail de Rich Moore, ancien des Simpsons fraîchement arrivé à Disney et encouragé par Lasseter afin de réaliser ce film (le concept d’un film traitant des jeux-vidéo étant d’actualité depuis plus d’une dizaine d’années au sein des studios Disney). Il a été précisé qu’avant de se lancer dans ce processus créatif, une année a été réquisitionnée pour la seule création de tout ce qui entoure la relation entre Ralph laCasse et Venellope Von Schweetz. Et du peu visible, le résultat est là, en travaillant sur les similitudes des deux personnages, un aperçu d’une véritable sensation s’est fait sentir, mais impossible d’en dire plus, les images présentées n’étant simplement que des bribes du films situés à différents instants.

Un point sur lequel un gros doute repose était alors encore d’actualité concernant son accessibilité. Le film étant rempli de références à des jeux récents comme assez vieux, allant même à rendre hommage aux disparus, il est donc normal de se demander si un jeune de la nouvelle époque du jeux-vidéo ou encore simplement un non-joueur pouvait rentrer dans le récit de la même manière qu’un passionné? A cela, Clark Spencer répond sans démordre tout au long de sa présentation en insistant sur l’universalité de la relation existant entre Ralph et Venellope. A cela s’ajoute le fait que tout spectateur pourra trouver au long du film des références aussi bien concernant les jeux-vidéo d’antan que d’aujourd’hui.
Mais aussi universel soit le message, en amont reste l’envie d’imbriquer un film dans un univers particulier, celui du jeu-vidéo. Ainsi, un certain hermétisme pourrait tout de même exister malgré les promesses, des néophytes d’une part, mais paradoxalement aussi des gamers, (dont je fais partie) bien connus pour être très pointilleux en terme de mélange vidéo-ludique. Un film s’attaquant indirectement à la personnification de personnages qui leur sont chers face au grand public pourrait être sujet à de nombreuses polémiques lors de sa sortie en salle, au-delà même de son probable succès futur.

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[CRITIQUE] Rebelle /critique-rebelle/ /critique-rebelle/#comments Wed, 11 Jul 2012 18:05:40 +0000 /?p=5415 Rebelle a connu des difficultés dès sa conception, ce n’est pas pour rien que ce dernier a pris plus de 6 ans afin d’être enfin considéré comme achevé, que la réalisation est passé d’une main à d’autres et malheureusement, ces quelques difficultés surviennent sur le premier film estampillé Disney-Pixar. Faiblesses d’ambition, film bien loin de la ligne directrice de chez Pixar, prônant un récit surpassant la distraction, seront surement les défauts qui lui seront attribués et surtout qui seront attribués à la partie Disney du projet si l’on ne se pose pas plus de questions. Mais c’est au final face à un véritable hybride que l’on a affaire, son concept et sa morale ne tiennent ni de la finesse humaniste d’un Pixar, et encore moins d’un Disney habituel. Dans la précipitation on pourrait croire ainsi que Disney a su faire main basse sur la qualités du projet afin de le faire rentrer dans son moule, mais il est clair que tout du long du film aucune thématique de cette firme n’émerge.

Rebelle est comme ainsi dire plus près de ce que nous avaient proposé Cars 2, ou Raiponce chez Disney, que deWall-E, mettant en avant d’abord une facilité de son approche lui permettant et donnant tout autant l’impression que son public destiné est ainsi plus jeune que d’accoutumé. Misant sur une poésie du paysage distinguant la richesse de son background historique comme artistique, nous obligeant parfois à nous perdre dans la richesse de son décor plutôt que sur ses personnages, voilà sans doute ce qui rend le travail de Brenda Chapman, orchestratrice de l’idée originale, et de Mark Andrews, admirable.

Si de nouveau la traduction ne nous a pas épargné d’une idée marketing bâtarde en traduisant le titre « Brave » par Rebelle – cherchant ainsi à cibler un public par lui même – Rebelle est le premier long-métrage de chez Pixar a s’adonner au conte. Principe phare de Disney, qui est bien sûr celui du prince et de la princesse, de ces deux personnages antagonistes mais voués à finir le récit ensemble, ici le couple est amputé de sa partie masculine. Seule Merida subsiste, elle et elle seule devra ainsi occuper chaque rôle qui aurait pu être incombé à sa pair, d’où le titre original plus approprié, car c’est du courage qu’il est avant tout question et non d’une idée simple, mais nécessaire, de rébellion présente avant tout pour asseoir le récit. Le changement radical du support héroïque devenu féminin, fait que le récit se distingue aussi de ce qui a pu être fait avant. La femme, puis la mère, deviennent l’icône, elle devient l’héroïne, allant au-delà de tout.
Mais ce n’est pas parce que le film se dégage de l’emprise des deux géants qu’il ne propose pas d’autres lectures, Mark Andrews, en récupérant le projet de Brenda Chapman a très bien su comprendre que le récit qu’il venait de recevoir ne se limitait pas seulement une relation mère-fille conflictuelle. Ainsi c’est une vrai travail sur la famille qui est fait, certes de manière candide, Mark Andrews n’étant certainement pas la meilleure personne pour physiologiquement comprendre toute la finesse de la relation, ce dernier s’approchant bien sur, plus du père, que de la mère, mais il n’empêche que le message passe, que n’importe quel spectateur appréciera les mots utilisés, l’affection particulière des deux personnages qui se forge tout au long du récit et les différents moments de bravoure qui y sont liés.

On pourra regretter que pour autant de noblesse, les propos soient parfois appuyés par un comique de situation d’un assez mauvais gout. Si dans son ensemble l’humour présent dans Rebelle est de très bonne facture, que sa narration est dynamique, traversant tout ce qu’il est probable d’avoir au cinéma, dramatisme de scènes impressionnant, mélancolie visuelle, et poésie picturale, c’est sans doute dans ce premier maillon que l’on trouvera ses légers défauts. Que l’humour soit un vecteur principal n’est pas un problème, Pixar a su le démontrer dans Monstre & Cie, mais quand ce dernier devient hors-propos, c’est à ce moment là que qu’une faiblesse scénaristique se fait sentir en parallèle. Reprendre parfaitement un projet qui n’est pas le notre n’est pas chose aisé.
Mais en étant transporté dans un tel univers, où la complexité du langage visuel et sa richesse nous émerveille, nous rappelle de nouveau que Pixar, ce n’est pas n’importe qui, et que ces petits défauts ne sont finalement qu’abstraits par rapport à la finalité du projet. L’Ecosse de Rebelle n’est pas seulement poétique, elle reflète avec une certaine exactitude un paysage qui est certes exagéré, mais véritable. Le récit n’aurait pu se passer nul par ailleurs, la folie des différents biomes permet ainsi au récit de se libérer de toute contrainte. La profondeur du paysage est énigmatique, intriguante et surtout habilement construite pour palier un quelconque manque de budget probable sur une scène. Les inspirations présentes ne sont plus seulement des influences, remanier avec une efficacité incroyable, c’est sous un charme constant que la vision de Rebelle nous maintient. Puis, à cela s’ajoute le travail de Patrick Doyle, nous livrant une ambiance et un travail du son incroyables, et le tout ne fait que justifier le fait que Rebelle se présente comme un film unique dans la filmographie Pixar, et que Pixar est toujours bien loin devant les autres studios.


Depuis la nuit des temps, au cœur des terres sauvages et mystérieuses des Highlands d’Ecosse, récits de batailles épiques et légendes mythiques se transmettent de génération en génération. Merida, l’impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor, a un problème… Elle est la seule fille au monde à ne pas vouloir devenir princesse ! Maniant l’arc comme personne, Merida refuse de se plier aux règles de la cour et défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de tous et particulièrement de sa mère. Dans sa quête de liberté, Merida va involontairement voir se réaliser un vœu bien malheureux et précipiter le royaume dans le chaos. Sa détermination va lui être cruciale pour déjouer cette terrible malédiction.


Rebelle ne fait pas au final que nous raconter une histoire. Il y a bien d’autres lectures possibles, seulement plus atypiques que celles auxquelles Pixar nous a habitué. Le film va plus loin qu’une simple suite de conflits comme le propose tout bon récit bien construit. Sa conception est irréprochable, seul quelques faiblesses scénaristiques se font sentir, le support de travail démontrant encore que Pixar a quelques bonnes années d’avance sur le plan technologique par rapport à ses compatriotes. Rebelle mérite surement d’être revu, mais il est loin d’être un mauvais Pixar, il est peut être même l’un des plus intriguant.
Titre Français : Rebelle
Titre Original : Brave
Réalisation : Brenda Chapman suivi par Mark Andrews
Acteurs Principaux : Kelly MacDonald, Billy Connolly, Emma Thompson
Durée du film : 01h35min
Scénario : Mark Andrews, Steve Purcell, Brenda Chapman, Irene Mecchi d’après l’idée de Brenda Chapman
Musique : Patrick Doyle
Date de Sortie Française : 1 Août 2012
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[CONCOURS] Gagnez des Goodies John Carter – CLOS /concours-gagnez-des-goodies-john-carter/ /concours-gagnez-des-goodies-john-carter/#comments Thu, 23 Feb 2012 13:39:16 +0000 /?p=3331 Bonjour à tous, alors que les vainqueurs de notre précédent concours attendent toujours leurs lots, oui désolé il faut qu’on s’organise un peu plus, nous enchaînons de suite sur un second concours. Ce dernier prend lieu et place sur l’un des films les plus attendus du mois prochain : John Carter.
Mais qu’est-ce que John Carter pour les petits derniers toujours dans leurs grottes ?

Le film raconte la fascinante histoire de John Carter (Taylor Kitsch), un ancien militaire qui ne veut plus entendre parler de guerre, et qui se retrouve inexplicablement transporté sur Mars, au cœur d’un terrible conflit entre les habitants de la planète. Parmi tous les êtres étranges qui peuplent cet univers, il fera la connaissance de Tars Tarkas (Willem Dafoe) et de la captivante princesse Dejah Thoris (Lynn Collins). Dans un monde au bord du gouffre, Carter redécouvre son humanité en prenant conscience que la survie de cette planète et de ses habitants est désormais entre ses mains.

Et voici la Bande-Annonce :

 

Dur de ne pas tout de suite voir dans John Carter une saga digne de l’héritage laissé par Star Wars, mais c’est sur la corde que le film se trouve, d’un coté la réussite implacable, de l’autre un échec cuisant, mais les rares visuels que nous avons restent tout de même alléchants.
Mais place aux lots, nous vous proposons de gagner :

  • 5 Balles L.E.D
  • 2 Clés USB
  • 2 Porte-clés en cuir
  • 2 Lampes solaires

Et c’est comment qu’on joue ?

Edgar Rice Burroughs, créateur de John Carter, est aussi le père d’un autre héros ne connaissant pas le concept de vêtement :

  1. Mowgli
  2. Tarzan
  3. Sinbad

Taylor Kitsch et Lynn Collins ont déjà eu l’occasion de travailler ensemble sur un même film :

  1. Le Pacte du Sang
  2. Le Nombre 23
  3. X-Men Origins : Wolverine

Enfin, on peut entendre dans un autre film ce morceau inspiré de Led Zeppelin et réalisé par Puff Daddy que l’on entend à la moitié du trailer il s’agissait de :

  1. Doom de Andrezj Bartkowiak
  2. Wanted de Brad Mirman
  3. Godzilla de Roland Emmerich

Un peu de recherches sur la dernière question… un tout petit peu. Je vous invite donc à envoyer vos réponses par mail à pixagain[@]pixagain.org (en précisant « Concours John Carter » en objet) et si vous voulez doubler ou même tripler vos chances:
(Attention le commentaire est obligatoire, nous ne le répéterons jamais assez)

- Twitter :

« Je participe au concours John Carter /concours-gagnez-des-goodies-john-carter sur @PixAgain // Règles du concours sur le lien »

Indiquez nous le lien de votre tweet dans votre mail.

- Facebook :

Likez notre page Facebook et indiquez nous votre prénom + l’initial de votre nom.

Le tirage se fera le 05/03, et vous arrivera directement de Disney, pas de retard donc, en attendant, bonne chance à tous !

PS: bien sûr une participation par foyer, par personne et par I.P, les contrevenants se feront éventrer par Carter himself.
©2012 Disney

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[CRITIQUE] La Clé des Champs /critique-la-cle-des-champs/ /critique-la-cle-des-champs/#comments Fri, 16 Dec 2011 00:20:03 +0000 /?p=2642 Avec Microcosmos, Claude Nuridsany et Marie Pérennou, tous deux francophones, nous ont prouvés que l’on pouvait aborder le cinéma sous tous les angles possibles, entre autres ici celui des insectes, et par principe, l’infiniment petit tout en s’immiscant peu à peu dans le monde du cinéma.
Et ils reviennent sur le même principe avec La Clé des Champs, qui est pour eux, un véritable aboutissement de leur concept.
Mais cette fois-ci, pas question de se limiter à l’infiniment petit, tel les scientifiques qu’ils sont à l’origine, ils cherchent à ouvrir au maximum leur expérience afin d’en tirer le plus de conclusions et de résultats possibles.
C’est ainsi qu’ils décident de mettre en œuvre l’humain aux côtés de l’infiniment petit, de mettre en relation ces deux mondes et de montrer que leurs cohabitations et leurs complémentarités sont nécessaires à l’homme.

Un jeune garçon, et une jeune fille, qui tous deux partage cette même appréhension de la solitude se rapprochent peu à peu à cause d’une mare abandonnée. De celle-ci naît une véritable fresque ou encore une pièce de théâtre vouée à leur imagination.
La petite marre devient alors un univers unique où créatures et merveilles se côtoient, où les reflets du monde, tel un miroir difforme, se retrouvent ici par le biais de la vision de ces enfants.
Alors que tout n’était qu’observations et sentiments, l’idée de l’évolution nous est insufflée, les deux jeunes en tireront leurs expériences, éphémères mais importantes.

En soit, il n’y a pas grand chose à voir dans le scénario, Nuridsany et Pérennou utilisent comme support l’apologie à un univers que l’on aborde étant jeune et qui finit par nous quitter dans la majeure partie des cas : l’imaginaire.
Certain apprécieront ce rappel, auront soudain ce sentiment de perte, d’autres n’y trouverons aucun réconfort et n’y verront simplement qu’une farce qui ne les concernent plus depuis bien longtemps.
Mais grâce à ce conte où la nature et l’humain sont mis en avant, nos deux réalisateurs se permettent une interprétation magnifique de ces deux facettes du miroir.

On a véritablement deux parties totalement différentes, d’une part on a ce coté naturel, coté qui étrangement nous rappel parfois notre société.
Mais il arrive parfois que l’on ai l’impression soudaine de se retrouver devant un excellent documentaire de chez National Geographic, mais seulement spontanément, la finesse du tournage et surtout le temps qu’ils leurs ont dévoués nous fait totalement oublier ce petit défaut.
On notera simplement les saccades qui arrivent de temps à autres surement du à la manière de tourner et surtout la longue attente précédent le « jeu » de ces « acteurs » plus égoïstes de leurs beautés que jamais.

De l’autre coté il y a ces deux enfants, véritables porteurs du message et de l’imaginaire du film. Pas un mot n’est dit, tout n’est que regards, simplicité et jeux épurés. Une belle performance de la part des deux enfants, Simon Delagnes et Lindsey Henocque.
En revanche tout découle ensuite de la narration réalisée par Denis Podalydès, qui, telle une fable qu’il serait en train de nous raconter, nous happe peu à peu dans les méandres de cet imaginaire fou.

Le film n’a rien à se reprocher au niveau de l’image, chaque parcelle de plan a son utilité, son but. Rien n’est laissé au hasard. Et certaines semblent être l’illustration parfaite de notre imagination…
Mais si il y a bien un élément que l’on ne peut pas survoler, c’est sa musique, ses bruitages. Car tout ici remplace la voix des « acteurs » qui en sont dénués, au point même de nous renvoyer à des éléments familiers, donnant à notre imagination le rapprochement nécessaire et surtout naturel que l’on fait. Le compositeur, Bruno Coulais, devient ainsi poète.

Mais tout n’est pas blanc, La Clé des Champs est certes doté de deux parties fantastiques et extraordinaires, mais quelque chose pèche. Ces deux imaginaires ont du mal à cohabiter. Alors qu’il s’agit du thème principal du film, essayant de nous renvoyer vers un monde que l’on a perdu depuis bien longtemps, les transitions sont parfois laborieuses, surtout lorsqu’elles passent par la musique. Car en un instant une musique peu devenir désuète si elle n’est pas adaptée à ce que l’on nous montre et c’est ce qui arrive à de nombreuses reprises.

On sort hésitant d’un tel film, qui, avant de proposer un scénario sans faille, veut avant tout nous faire penser.
On a d’un coté un véritable théâtre animal, et de l’autre une valse dédiée à un imaginaire éphémère qui nous quitte et nous hante. Mais misent bout à bout, ces deux histoires semblent parfois se battre, elles n’arrivent jamais vraiment à se marier, et c’est là peut être le seul défaut de ce film.

 

Titre Français : La Clé des Champs
Titre Original : La Clé des Champs
Réalisation : Claude Nuridsany & Marie Pérennou
Acteurs Principaux : Lindsey Henocque, Simon Delagnes
Durée du film : 1h21min
Scénario : Claude Nuridsany & Marie Pérennou
Musique : Bruno Coulais
Photographie : Claude Nuridsany, Marie Pérennou, Laurent Desmet et Laurent Charbonnier
Date de Sortie Française : 21 Décembre 2011
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[CRITIQUE] La Colline aux Coquelicots /critique-la-colline-aux-coquelicots/ /critique-la-colline-aux-coquelicots/#comments Thu, 15 Dec 2011 23:55:30 +0000 /?p=2628 Il y a peu, Goro Miyazaki avait tenté, malheureusement en vain, de montrer que le studio Ghibli, contrairement à ce que pense son père et surtout depuis la mort d’un autre géant de l’animation qu’est Satoshi Kon, et l’animation japonaise en général ne doivent pas avoir peur en l’avenir.
En s’attaquant aux Contes de Terremer, il nous avait alors offert un premier long-métrage sans grande saveur, sans réelles convictions.
Mais Goro ne s’avoue pas vaincu. Il a, contrairement au réalisateur de Arrietty, Hiromasa Yonebayashi, de la suite dans les idées, il cherche à défendre cet univers féerique qu’ont mis en place Hayao et Takahata.
C’est ainsi qu’il s’attaque cette fois-ci à un manga qui l’a marqué lorsqu’il était jeune, pouvant ainsi prendre du recul et analyser au mieux cette œuvre. Manga de Chizuru Takashi publié dans le magazine Nakayoshi, ce dernier se déroulait dans un Japon encore en transition avec la modernité quelques dizaines d’années après la Seconde Guerre Mondiale.

À Yokohama, durant l’année 1963 une jeune fille répondant au doux nom de Umi (mer en japonais) s’occupe seule d’un foyer nommé La Villa des Coquelicots. Alors que son père est disparu en mer, elle continue chaque matin à dresser les pavillons maritimes envoyant ainsi un message quelque part dans cette plaine bleue. Alors que la réalité n’est pour elle qu’une routine amère, elle va se retrouver mêlée à un événement qui ébranle son lycée : la destruction d’un bâtiment servant de pavillon culturel aux clubs de l’établissement.
C’est alors qu’elle y rencontre Shun, un jeune garçon qui lui semble tout au contraire acteur majeur de ces récents événements.

La première ébauche du scénario de La Colline aux Coquelicots fut d’abord écrite par le père Hayao Miyazaki, alors que le fils, Goro, n’était même pas pressenti pour le film. Mais quand il vient à la direction, il y fit une chose que peu faisaient jusqu’alors : changer ce scénario.
Et c’est sans doute que là qu’est né un certain cachet de ce film. Avec La Colline aux Coquelicots, il nous montre qu’il a appris une chose depuis son dernier film, comment embellir une histoire. C’est ainsi qu’avec son coté à la fois humaniste et réaliste, Goro nous offre une nouvelle ambiance, un ressenti neuf mettant en avant les sentiments mêmes des personnages, tout en abordant ces derniers avec unicité.

Et c’est vraiment le sentiment que nous offre une grande partie des protagonistes principaux, comme secondaires. Car il était facile de tomber dans un mélodrame sans saveur, où un amour bête et méchant se serait instauré d’emblée entre les deux personnages que sont Umi et Shun. Mais dans ce Japon d’après Guerre, se remettant des tragiques événements passés et où les orphelins étaient nombreux, c’est pourtant une lueur d’espoir qui nous est offerte. Malgré la tristesse qui règne sur leurs passés, tout semble pourtant aller pour le mieux, alors qu’aujourd’hui tout un chacun utilise la moindre excuse pour critiquer la personne qui se trouve à ses cotés, eux continuent à comprendre le monde, ou au moins à l’aborder toujours de manière positive.

L’autre élément majeur du film est sa bande son orchestrée par Satoshi Takabe. Sans prétention mais foutrement efficace, elle tire clairement sur un coté jazzy et rythmé, accentuant d’autant plus la cohérence de cet univers en le supportant avec vigueur et sonorité.
On retrouve aussi différents morceaux qui ont connu leur âge d’or durant la même période que le manga dont est tiré ce film, à savoir quelque part dans les années 60 au Japon, notamment le thème principal, envoûtant : « Marchons en regardant le Ciel ». Revisité pour l’occasion, elle se permet même la répétition, chose impensable dans tous les précédents Ghibli.

Bien sûr, alors que le film était en production, de nombreux éléments ont ébranlés Goro Miyzaki, notamment la catastrophe de Fukushima. Mais dans un sens, ce drame atroce lui a fait comprendre l’importance de l’humain, et de la vie.
Il s’attarde ainsi tout au long du film sur différents éléments du quotidien, parfois anodins, sans grande valeur visuelle, mais dotés d’un sens humaniste fort. Si l’histoire peut paraître sectaire sur certaines scènes, ce n’est qu’un a priori, il s’agit simplement de la réalité du moment.

En soit, Goro nous offre ainsi un film quasi irréprochable par rapport à son premier essai, il a maîtrisé la narration, la mise en scène des éléments, ce qui est un bond énorme et que peu auraient pu parcourir en si peu de temps.
Mais il lui manque tout de même la flamme qui rendrait son ambiance, son histoire, son récit, simplement magique et unique.
C’est en cela un défaut, mais avec du recul il s’approche une dernière fois des débuts de Hayao Miyazaki, et il me semble que ce sera, je l’espère, la dernière fois que l’on comparera le maître et l’élève, qui sera bientôt son égal, nous offrant un conte, une histoire, beaucoup plus personnelle et attirante.

Avec La Colline aux Coquelicots, Goro avance à grands pas vers la maîtrise de son propre style et surtout son élaboration. Peu à peu, il comprend et appréhende sans broncher et avec passion ce qui fera de lui l’un des acteurs majeurs du cinéma d’animation japonais de notre génération, et son sauveur…

 

Titre Français : La Colline aux Coquelicots
Titre Original : コクリコ坂から
Réalisation : Goro Miyazaki
Dessin : Goro Miyazaki
Durée du film : 01h31min
Scénario : Hayao Miyazaki
Musique : Satoshi Takebe
Date de Sortie Française : 11 Janvier 2012
Studio : Ghibli
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[CRITIQUE] Real Steel /critique-real-steel/ /critique-real-steel/#comments Wed, 12 Oct 2011 21:20:21 +0000 /?p=1933 Qu’attendre d’un film comme Real Steel, sachant que derrière la caméra se tient Shawn Levy, l’homme qui a réalisé La Nuit au Musée 1 et 2, l’homme qui a aussi malheureusement osé faire et/ou produire non pas un (déjà trop…), mais deux remakes de La Panthère Rose ? Si l’on ajoute à ce nom le synopsys et la bande-annonce, on ne peut qu’appréhender le résultat final. Et pourtant, à défaut d’être un grand film, Real Steel est un honnête divertissement, avec certes des défauts, mais on se laisse facilement prendre au jeu.

L’environnement du film se situe dans un futur proche, Charlie Kenton (Hugh Jackman) est un ancien boxeur qui s’est vu, comme tous les autres, remplacé par des robots de combat. Il en a même fait son gagne-pain, mais croule sous les dettes. C’est à ce moment qu’arrive son fils, qu’il a accepté à contrecoeur de prendre pendant les vacances. Très vite, les deux vont apprendre à se connaître, notamment grâce à leur passion pour les “roboxes”…

A croire qu’après la vague Twilight et tous les pseudos films de vampires qui en ont déboulés, l’on a aujourd’hui droit à un nouveau type de films phénomène qui surfent sur la vague de Transformers et mettant en scène des robots.  Vu le succès de la trilogie signée Michael Bay, on se dit pourquoi pas, après tout, en plus de rapporter des gros sous aux studios, il peut y avoir une bonne idée scénaristique qui suit derrière.
Et c’est un peu le cas de Real Steel, en plus d’être quasiment certain de faire un carton au box-office, le film se dote d’une idée assez intéressante sur le fond, celle de la place face à l’homme de la technologie dans un futur proche. Il rapproche en plus de cela deux univers différents et qui ont déjà eu leurs heures de gloire au cinéma : le sport avec la boxe et la technologie avec les robots. Et c’est à partir de ce mélange que ressort le gros point fort du film : les combats. Ces derniers bénéficient d’une animation des robots vraiment réussie qui rend le tout crédible, réaliste, mais surtout jouissif car on prend vraiment son pied en voyant ces machines mécaniques hautes d’au moins deux mètres s’en mettre plein la tronche.

Sinon, l’histoire développée en parallèle est le parcours plutôt banal d’un homme divorcé qui n’a presque jamais vu son fils et qui va devoir vivre avec lui le temps des vacances. Évidemment, ils ne sont pas du tout sur la même longueur d’onde, mais production Disney / Dreamworks oblige, on imagine bien vite le dénouement sentimental qui surgira. D’autant plus que le père apparaît comme looser dans tout ce qu’il fait, mais n’en devient pas pathétique : Hugh Jackman est convaincant dans son rôle, même si son jeu laisse vraiment à désirer, on sent qu’il a du prendre du plaisir à tourner ce film, car il dégage une réelle énergie motivante de son personnage, qui est ainsi pris avec un certain second degré.
Alors que ce décalage marche avec le personnage de Kenton, il en résulte quelque chose d’assez spécial avec son fils : une sorte d’hybride stéréotypé du jeune Bieber qui danse (sans raison convaincante) comme sur scène, mais ici dans un show de boxe qui transpire l’adrénaline, ce qui vaut des passages hautement inutiles et ridicules.

S’il y a des défauts qui refroidissent quelque peu, ce sont bien la présence trop effacée d’Evangeline Lilly qui avait pourtant un potentiel assez conséquent, mais aussi un stéréotype qui ne laisse pas de marbre, celui des spectateurs qui assistent aux fameux combats métalliques, ce sont tous forcément de gros beaufs américains bien gras hurlant comme des sauvages, une bière à la main.
Au dela de la pseudo réflexion philosophique sur l’invasion de la technologie sur l’Homme, Real Steel ne tente pas de viser haut e  d’être prétentieux, le film se veut familial et remplit bien son rôle, d’où certaines banalités.

 

Real Steel vise avant tout un public jeune, et il sera probablement conquis : l’énergie que dégage le film en fait un bon film familial.

 


Titre Français : Real Steel
Titre Original : Real Steel
Réalisation : Shawn Levy
Acteurs Principaux : Hugh Jackman, Evangeline Lilly, Dakota Goyo
Durée du film : 02H07
Scénario :John Gatins, d’après l’oeuvre de Richard Matheson
Musique : Danny Elfman
Photographie : Mauro Fiore
Date de Sortie Française : 19 octobre 2011
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