CRITIQUES

[CRITIQUE] Stake Land

Pour terminer l’Étrange Festival, je m’étais rendu en salle pour finir sur le film Stake Land (et oui pas de Drive malheureusement… complet :( ).
Sur le coup il s’agissait de l’un des films qui attirait le plus mon attention, principalement car ce genre de Survival-Horror m’attire beaucoup quand ils sont de bonne facture. Alors quand j’ai lu le synopsis et que j’y ai vu nos habituels amis les zombies être transformés en sauvageons vampires, là je me suis dit que Stake Land pouvait peut être tous nous étonner. Le film de Jim Mickle s’apparente à un roadmovie, un roadmovie à travers un univers post-apocalyptique ou seuls règnent la dégénérescence, le fanatisme et le sang.
Ainsi, faire l’approche avec The Road est tout à fait logique, l’ambiance étant un peu similaire, mais la question que l’on est en droit de se poser, c’est si les mêmes erreurs ont étés faites, ou bien si Stake Land s’avère être le roadmovie dont tout le monde rêve…

L’Amérique n’est plus, tout y a été remplacé par un brasier de désolation et de folie, les Hommes ont été décimés par une étrange épidémie. Cette épidémie se transmet par le sang, par la sauvagerie… et transforme les gens en vampire.
Alors que Martin et sa famille tente de s’échapper de cet enfer, il s’absente un petit moment et découvre assez vite sa famille en piteux état, c’est là qu’intervient Mister. Un chasseur sans foi ni loi qui n’a pour seul but que de tuer un maximum de ces créatures sans âme et de fuir les Etats-Unis pour le Canada, que l’épidémie semble avoir délaissé. Mais si ce n’était que cela, les réflexes et l’expérience auraient suffit, mais
une autre menace vient s’ajouter, les fanatiques religieux.

A la base déjà, le principe d’avoir préféré les vampires au lieu des zombies permet beaucoup plus de chose scénaristiquement, et les deux scénaristes en ont tirés profit.
Tout d’abord nos vampires sont loin de ceux que l’on connaît à travers des films comme “Entretien avec un Vampire” ou encore “Dracula”. Ici se sont les vampires obéissant à leurs plus bas instincts, sans la moindre réflexion. Mais le plus intéressant est le coté totalement nihiliste de l’histoire, il n’y a pas la moindre lueur d’espoir, chaque lendemain radieux qui semble arriver se voit détruit et réduit en morceau dans les minutes qui suivent.

Mais, malgré tout ses bon cotés, le scénario de Stake Land souffre de nombreux défauts, outre les nombreuses incohérences, celui-ci souffre de longueurs et d’une fin complètement irrationnelle, et même sur le fond sans grand intérêt scénaristique.

Et ces défauts sont bien dommage, car l’univers et la photo de Stake Land sont magnifiques, tout y est crédible, et les deux personnages principaux, Mister et Martin, sont plus qu’attachants, se battant du mieux qu’ils peuvent.
Concernant la religion catholique, je ne pense pas qu’il faille qualifier ce film d’anti-catholique, certes elle ne brille pas par sa pureté dans ce film, mais il faut analyser un peu ce thème pour s’en faire une vraie idée. Ainsi, pour moi, la religion catholique est faussement présente, elle n’est là que pour illustrer la folie de certains. J’entends par là le fait que dans ce film elle n’a aucune figure de protection, la croix n’a aucun sens ici, elle ne défend de rien.

Nick Damici (qui est aussi le scénariste) dans le rôle de Mister, n’en est pas à son premier film (Mulberry Street) où il doit faire face à une épidémie transformant la populace locale en êtres dénués de réflexion et doté d’un certain mordant... On lui reprochera seulement de camper son rôle de manière totalement linéaire. Le jeune Martin joué par Connor Paolo, que l’on a notamment vu dans le très bon Mystic River jouant Kevin Bacon enfant, fait ici une apparition sans réelle saveur, se contentant de jouer le fils en proie à la liberté et à un avenir radieux.
Les autres différents protagonistes ne nous étonnent malheureusement pas plus, entre la femme enceinte et le soldat des marines, rien ne se crée, tout se perd.

Enfin un petit mot sur la bande originale, ces temps si on dirait que les instruments du classiques sont revenus au goût du jour, ce qui en soit est bien. Mais ici leur utilisation est beaucoup trop oppressante, souvent avec redondance.

Nombreuses sont les bonnes idées présentent dans Skate Land, on regrettera seulement que le scénario tombe dans de nombreuses facilités et longueurs. Car à coté on a tout ce qui pourrait faire un parfait roadmovie, une relation prenante entre deux étrangers qui est celle d’un père et d’un fils, une tension croissante et enfin une ambiance post-apocalypique lugubre.

Titre Français : Stake Land
Titre Original : Stake Land
Réalisation : Jim Mickle
Acteurs Principaux : Nick Damici, Connor Paolo et Kelly McGillis
Durée du film : 1h38
Scénario : Nick Damici et Jim Mickle
Musique : Jeff Grace
Photographie : Ryan Samul
Date de Sortie Française : 4 Octobre 2011 (DTD)

 

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